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 (phaelios) arm your eyes

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Helios Yaxley
we follow the regime

Helios Yaxley
Pseudo : ex libris (alex)
Crédits : ex libris (avatar) et alaska (signature).
Messages : 306
Date d'inscription : 13/05/2016
Age : trente-et-un ans à l’horloge du temps.
Statut du sang : pur, bien que le voyant n'y accorde que peu d'importance.
Emploi : chercheur pour le ministère de la santé magique. il était autrefois guérisseur à sainte mangouste.
Ancienne maison : serdaigle, les érudits.



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MessageSujet: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptySam 14 Mai - 10:53



"if there's no one beside you when you soul embarks
then, i'll follow you into the dark"
ft. phaelios
Il bat des paupières et cherche la lumière sans la trouver. Vie saccagée par des prophéties imprononçables. Plongé dans l'obscurité, les pensées du médicomage vont à la dérive. À seulement trente-et-un ans il se sent si seul. Perdu dans une nuit sans étoiles. Le cosmos tire les ficelles tandis que le pantin danse. Le voilà qui court, sans direction. Son rythme cardiaque accélère et semble manquer un battement. Désorienté, l’Atlas moderne panique. Il est à bout de souffle, à bout de poumons. Englouti par le néant, il se sent partir. Mourir. Si seulement il pouvait arrêter l’horloge du temps, et trouver la paix. Il désirele silence plus que tout, au moment où les images de sa dernière prémonition heurtent les parois de son crâne. Vagues sonores de son esprit qui le bouleversent jusqu’aux larmes. Il dénote deux silhouettes familières à l’horizon. À l’instar d’un piège à papillon, elles l’attirent. Bientôt, ses pupilles se dilatent. Il est témoin d’un baiser entre Ulysses et Horatio. Frère et cousin dont les langues se lient dans un obscur échange. Leurs corps frémissent de plaisir, une vision d’horreur pour leur aîné qui ignore comment réagir. Helios s’éloigne, il ne comprend pas. De son désir de mener une vie normale, ne restent que des nuées de cendres. Le voilà condamné à assister aux scènes les plus absurdes de l’existence des autres.

Bientôt sa vision prend l’aspect d’un rêve lointain. Un cauchemar qu’il veut oublier. Le sorcier égaré dans ses chimères prie Merlin pour son réveil. L’appel du présent, et le futur lui file entre les doigts. Ses voeux sont exaucés, tandis que son vertige reprend de plus belle. Le courroux du destin le noie dans les eaux profondes de son esprit, et Helios se raccroche à la voie céleste du temps. Il n’a plus la force de nager à contre-courant. « Docteur Yaxley ! » La voix stridente de sa secrétaire le ramène brusquement à lui. Elle secoue son âme plus encore qu’elle ne l’imagine. Il lève les yeux vers elle sans grande conviction, il se souvient à peine de son prénom. Isadora, ou peut-être Nymphadora. Le retour à sa propre chronologie est toujours douloureux. Helios porte l'égarement au visage. On lui donne bien cinq ans de plus, et on murmure ça et là que la démence l’attend au tournant. Il ne connait que l'épuisement du corps et de l'esprit. La fatigue l’ébranle, son troisième oeil joue les faucheuses. Trou noir dans lequel l’énergie disparait.

Yaxley baisse les yeux et se rend compte qu’il a fait tomber des échantillons de sang au sol. Dora s’empresse de les nettoyer devant ses yeux. « Vous devriez rentrer chez vous docteur, il est tard. » Helios regarde l’horloge sans reconnaitre la position des aiguilles. Il ne se souvient plus avoir été dans cette pièce. Près de lui, son calepin est resté ouvert. Il indique « Vendredi 13 Mai 2016, sujet 214. Sang de lycanthrope prélevé 17 heures après la pleine lune. » S’il reconnait son écriture, il n’a pas le souvenir d’avoir écrit ces quelques mots. Recouvert de sueur, il s'eponge brievement le front et sans un mot, il rassemble ses affaires et se dirige vers la porte. Tandis qu'il marche vers la sortie du ministère, il s'aperçoit qu'il ne se souvient plus de son adresse. Enième soupir de la journée et inquiétude qui grandit en lui. Il s’aventure dans l’ascenceur lorsqu’il reconnait les cheveux qui ondoient au dos d’une sorciere. Vision qui fait chavirer son coeur. Phaedre la superbe se tient juste devant lui. Il attend que leurs collègues quittent les lieux avant de dire, sourire en coin : « Mais, c’est la reine des glaces en personne. » Son coeur se réchauffe calmement. Il retrouve la notion du présent. « Tu viens boire un verre chez moi ? » lui souffle-t-il. L’envie de déposer un baiser sur ses lèvres le secoue. Il se contente de lui prendre la main. S’il espère qu’elle le mènera jusqu’à chez lui, il compte aussi mêler l’utile à l’agréable.


Dernière édition par Helios Yaxley le Lun 23 Mai - 22:52, édité 5 fois
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Phaedre Malfoy
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Phaedre Malfoy
Pseudo : birds in the storm
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Date d'inscription : 13/05/2016
Autre comptes : nope
Age : 27 années passées à honorer d’une famille qu’elle déteste.
Statut du sang : purs depuis la nuit des temps, les Malfoy comptent depuis toujours parmi l’élite sorcière de Grande-Bretagne.
Emploi : son statut de langue-de-plomb au Département des Mystères lui interdit de révéler les secrets de son métier.
Baguette : taillée dans une branche de noisetier, elle contient une plume d’oiseau-tonnerre et mesure 28,7cm.
Ancienne maison : comme beaucoup de membres de sa famille, Phaedre a été élève à Serpentard.



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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyMer 18 Mai - 23:09



"if there's no one beside you when you soul embarks
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Élancement douloureux derrière ses paupières, Big Ben frappe joyeusement à l'intérieur de son crâne. Elle a beau fermer les yeux, se masser les tempes, la migraine ne semble pas vouloir s'en aller. Dans son dos, Ophelia joue avec des fioles emplies de potions qu'elle fait léviter, les obligeant à s'entrechoquer régulièrement les unes contre les autres. Le bruit, qu'elle est la seule à entendre, agace Phaedre au delà de toutes mesures. Visiblement, l'apparition s'ennuie et réclame l'attention de la jeune femme. Mais celle-ci répugne de se retourner pour la regarder. Ce serait jouer son jeu, et pire, la laisser gagner. Phaedre ne peut s'y résoudre. Agacée, elle pianote sur son bureau, dépouille consciencieusement l'une de ses nombreuses plumes, avant d'ouvrir brutalement un tiroir. D'un geste nerveux, elle fouille dans les bouts de parchemins couverts de gribouillis, les objets magiques, et fini par en sortir une petite bouteille, scellée par la cire. La main tremblante, elle ouvre la bouteille et avale la potion argentée. Phaedre sait que les effets n'en seront pas immédiats, mais d'ici quelques minutes, tous ses maux auront disparus. Déjà, le calme revient dans son esprit, le bruit des fioles s'atténue jusqu'à disparaître. Elle n'ose cependant pas regarder par-dessus son épaule, de peur qu'Ophelia ne soit toujours là. Un soupir lui échappe, et elle se décide à rassembler ses affaires pour rentrer chez elle.

Quand elle quitte le département des mystères, les couloirs du ministère sont presque vides. Une poignée de sorciers s'entasse encore dans l'ascenseur, apparemment pressés de rentrer chez eux après une journée de travail. Elle aussi est fatiguée. Fatiguée de lutter, fatiguée de paraître. La jeune femme a hâte de refermer derrière elle la porte d'un univers où elle n'est plus obligée d'avoir l'air d'aller bien. Accélérant le pas, elle se glisse dans l'ascenseur sans prêter attention aux autres sorciers. Dotée d'une grande taille pour une femme, elle domine de son air hautain, peut garder le nez en l'air et ignorer ses collègues sans qu'on lui en tienne rigueur. Cela l'arrange, elle ne veut parler à personne. Les effets de la potion d'Helios ne durent pas éternellement, et si pour l'heure Ophelia dort dans un coin de sa tête, il ne lui faudra pas longtemps pour refaire surface. Le cas échéant, Phaedre préfère être à l'abri de ses quatre murs pour se disputer avec son double. Arrivé dans l'atrium, l'ascenseur déverse son flot de sorciers, qui prennent tous la direction des cheminées. « Mais, c’est la reine des glaces en personne. » Helios. Phaedre reste en arrière, attendant patiemment que ses collègues s'éloignent. Puis elle se retourne, lui fait face. Comme à chaque fois, la vue d'Helios est un poignard en plein coeur. Cette fois plus qu'une autre, il a l'air épuisé. « Tu viens boire un verre chez moi ? » Elle hoche la tête, le laisse glisser sa main dans la sienne et noue leurs doigts ensemble. La sorcière esquisse à peine un sourire quand il l'entraîne vers les cheminées.

En quelques instants, ils sont chez Helios. Autour d'eux règne le bordel si caractéristique de son amant. Silencieuse, elle se détache de lui et va s'asseoir dans un fauteuil défoncé. Sa migraine la reprend déjà, elle sent à nouveau l'ombre d'Ophelia planer sur elle. Décidément, ce nouveau traitement n'est pas plus au point que le précédent. Ce cycle d'expériences ratées et d'espoirs déçus semble sans fin et l'épuise plus que tout autre chose. Elle en a assez d'être un cobaye, de servir de sujet-témoin aux expérimentations du médicomage. Phaedre sait qu'il consacre du temps à sa maladie, du temps et de la volonté, au mépris de sa propre santé et de ses soucis personnels. Mais elle ne réclame qu'un peu de répit. Une journée normale, délivrée de l'emprise de sa jumelle. « La dernière potion n'est pas efficace. » Elle lève les yeux sur Helios, occupé à leur servir à chacun un verre de whisky pur feu. Il lui tend le sien et elle l'accepter sans le regarder. Son ton n'est pas accusateur, mais ses mots, eux, cachent mal sa rancœur. Dans son crâne, une pluie de gallions dégringole sans fin. Dans l'espoir - vain - d'atténuer son mal de tête, elle avale une longue gorgée de whisky, avant de sortir des poches de son manteau un paquet de cigarettes. Très vite, le briquet claque et enflamme l'extrémité d'un tube de tabac.
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Helios Yaxley
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Helios Yaxley
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyJeu 19 Mai - 16:54



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Au ministère, Helios se sent comme perdu dans une mer de visages. Si quelques sorciers s’arrêtent pour le saluer, la plupart se contentent de se diriger vers le réseau de cheminées sans un mot. Il est encore sonné par l’étrange vision qui l’a pris dans ses bureaux. Une fois de plus, son troisième oeil est venu perturber ses recherches. Lui-même ignore tout de l’échantillon de sang qu’il examinait. Les quelques trouvailles qu’il a pu faire se sont retrouvées au sol entre les bouts de verre. Il pousse un énième soupir. L’épuisement se lit sur son visage. Le médicomage est fatigué de cette course sans fin qu’il mène. Contre la voie céleste du temps qui toujours l’extrait du présent. Contre la lycanthropie qui touche son père. En enfin contre la schyzophrénie qui touche Phaedre. C’est un scientifique de talent qui expérimente des formules et remèdes sans relâche. Il a beau avoir trouvé l’antidote au greyscale et à bien d’autres maladies sorcières, il ne peut se satisfaire de ses exploîts tant qu’ils n’influent pas sur les maux qui touchent sa famille et la femme qu’il aime.

Yaxley monte le coeur lourd dans l'ascenseur et jette un coup d’oeil à la montre qui pend à son poignet. Le cadrant fait enfin sens, le laissant réaliser l’heure tardive. Son visage s’éclaire au moment où il aperçoit Phaedre face à lui. Il attend patiemment que la plèbe s’éloigne avant de lui proposer de le rejoindre à son appartement. Sans un mot, il se laisse entraîner par la jeune femme vers l’âtre. Il attend qu’elle les conduise jusqu’à chez lui, mais arrivés à l’intérieur de ce dernier, elle ne bouge pas. Gêné, il lâche sa main et fouille dans sa poche. Il lui faut quelques secondes pour en sortir son fidèle carnet noir. Il tâche d’en cacher le contenu, et le parcourt rapidement avant de trouver son adresse. Helios lance un tendre sourire à sa maîtresse, il refuse qu’elle découvre son terrible secret. La notion du temps et plusieurs de ses souvenirs lui filent entre les doigts comme du sable fin. Il remarque que Phaedre ne semble distante, et se contente de ranger son calepin sans ajouter le moindre mot. Il aggripe à nouveau sa main et, aidé de poudre de cheminette, le couple quitte enfin le ministère de la magie.

La commissure de ses lèvres s’étire à nouveau lorsqu’il retrouve la solitude de son salon. Si Helios est habitué à maintenir un semblant d’organisation, le chaos semble avoir élu demeure dans la pièce. Avec l’annonce de ses fiançailles est venu l’annonce de son déménagement. Ulysses et lui s’apprêtent à s’installer dans cet abominable manoir choisi par les soins de sa fiancée. Une enfant naïve et narcissique qui ne lui inspire rien de bon. L’idée seule de partager le restant de ses jours à ses côtés le tétanise. Il tourne le regard et réalise que son demi-frère lui a préparé à dîner. Le domestique ne cessera jamais de s’asservir, Helios est fatigué de lui répéter de le laisser se débrouiller. Il balaye à nouveau la pièce du regard et admire sa muse prendre place face à lui. Les mots qui jaillissent de ses lèvres lui percent la poitrine et le laissent un instant interdit. Il s’approche d’elle et l’enlace de ses bras d’homme avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Des pétales de rose pour lesquelles il gravirait des montagnes. « Je suis désolé, mon amour. » Il se redresse et la prend dans ses bras telle une princesse. Il l’emporte jusqu’à son laboratoire, et la dépose délicatement sur une table d’auscultation. « Que ressens-tu ? » s’enquière-t-il tandis qu’il parcoure les centaines de fioles qui reposent sur ses étagères. « J’ai fait une nouvelle rencontre. Un sorcier russe qui m’a fait part de psychotropes très prometteurs. » Il se retourne et lui caresse la joue. « Je te promets que ces voix vont disparaitre, tu m’entends ? »


Dernière édition par Helios Yaxley le Jeu 19 Mai - 20:35, édité 4 fois
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Phaedre Malfoy
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Phaedre Malfoy
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyJeu 19 Mai - 19:02



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Confortablement installée dans son fauteuil, Phaedre observe Helios du coin de l'oeil. Traits tirés, regard brillant et enfiévré, il a l'air désorienté. Mais quand n'en a-t-il pas l'air ? Sans cesse la proie de visions qui lui dévorent l'existence, l'amour de sa vie semble constamment se tenir au bord du gouffre, prêt à basculer d'un côté ou de l'autre. Cette situation, Phaedre aimerait y remédier, ou en tout cas, aider Helios du mieux qu'elle peut. Elle sait qu'elle n'a pas son savoir en matière de connaissances médicales. Son seul talent réside dans sa capacité à apaiser le médicomage, à lui fournir un abri quand la tourmente dans son crâne se fait trop violente. Mais ce soir, c'est chez elle que la tempête se déchaîne. Et comme à chaque fois, elle est incapable de retenir ses mots acides, blessants. Elle est irritable, tout le monde dans son entourage le sait, et elle a beau se maîtriser à chaque instant de sa vie, parfois le contrôle lui échappe. Alors elle devient détestable, méprisante, même avec Helios. Lui ne semble rien remarquer, au contraire. Il vient l'enlacer, l'embrasser, avant de s'excuser. Son attitude agace la sorcière encore plus. Elle aimerait tant qu'un jour, il lui dise de se taire, lui rappelle qu'il n'est pas à ses ordres. Désir contradictoire, car Helios n'aspire qu'à son bien-être et fera tout pour lui plaire. Quand il la prend délicatement dans ses bras, comme une poupée fragile, elle a envie de le frapper jusqu'à effacer cet air inquiet sur son visage. Se mordant rageusement les lèvres, elle réprime les larmes de fureur qui lui piquent les yeux.

Assise sur la table d'auscultation, ses longues jambes blanches flottant dans le vide, elle profite de ce que Helios a le dos tourné pour frotter ses yeux et en chasser l'eau. Il l'interroge sur ses sensations, tout en fouillant parmi les potions qu'il conserve dans son laboratoire. Agitée, Phaedre se tord les doigts, gratte le dos de sa main, geste mécanique qu'elle a accompli tant de fois qu'elle a fini par arracher la peau. « C'est confus, comme toujours. Elle est là, parfois elle ne dit rien, ne fait rien. D'autres fois, elle... » La sorcière s'interrompt, la gorge nouée. Depuis toutes ces années, elle n'a jamais révélé à quiconque le contenu de ses conversations avec Ophelia. Elle n'a jamais dit à personne que l'apparition l'encourageait à assassiner son entourage. Phaedre sait qu'elle devra pourtant un jour s'y résoudre, si elle veut vraiment qu'Helios trouve une solution. Mais elle a peur qu'il soit horrifié par sa déclaration, et finisse par la quitter. Elle sait qu'elle ne s'en remettrait probablement jamais. Alors elle se tait et lève des yeux plein d'espoirs sur le médicomage lorsqu'il lui parle du sorcier russe et de ses psychotropes. Elle hoche la tête et le laisse lui effleurer la joue. Sa main vient recouvrir celle d'Helios, et la sorcière se penche en avant pour l'embrasser. « Excuse-moi, pour tout à l'heure... » Elle se redresse, sans lâcher la main d'Helios, et la porte à ses lèvres, effleurant tendrement l'extrémité de ses doigts. « Parle-moi de ce russe et de ses petites pilules magiques. » Elle adresse un pauvre sourire à son amant, avant de laisser retomber sa main sur son genou.
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Helios Yaxley
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyJeu 19 Mai - 20:16



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Son regard se balade sur la nymphe, s’attarde sur l’azur hypnotisant de ses yeux. Hélios tout amouraché ne peut contenir un énième sourire face à la reine de son coeur. Il le sait, leur union est écrite dans les étoiles. Phaedre est cette même petite fille qu’il a sauvé d’un troupeau d'abraxans plus de vingt ans auparavant. Après toutes ces années, elle demeure la maîtresse de ses rêves et de ses désirs. Le médicomage ne jure que par elle. Il lui a juré fidélité, promesse silencieuse qu’il formule chaque fois qu’il plonge son regard émeraude dans le sien. La douleur qu’il ressent chaque fois qu’il revient à lui après avoir fait un tour dans le futur n’est rien comparée à celle qui écorche son âme lorsqu’il assiste à la nervosité de sa bien aimée. Pauvre Ophélia. Il n’a pas peur de brûler ses ailes d’Icare auprès de sa chaleur. La psychose qui l’habite l’indigne et l’horrifie. Il cherche désespérément à panser les maux les plus incensés qui la brisent et la noient. Elle ne mérite pas son sort, personne ne mérite d’être tourmenté de la sorte. Lui-même a parfaitement conscience des effets de la maladie sur son humeur. Il a depuis longtemps cessé de la tenir responsable pour ses mots blessants. Il a vu ce dont elle est capable, et ce qui l’attend auprès d’elle. « Elle. » répète-t-il doucement. Il se laisse embrasser sans retenue. Il goûte à ses lèvres comme de l’hydromel. La déesse a le contrôle total de son corps et de son esprit. « Qu’est-ce qu’elle fait, Phaedre ? Qu’est-ce qu’elle te dit ? Je dois savoir pour m’en débarrasser. » lui murmure-t-il à l’oreille. « Je sais que c’est difficile, crois-moi. Mais il faut que tu parles. Il faut que tu arrêtes de me mentir. »

Helios caresse sa chevelure d'or et dénote l’éraflure profonde sur sa main. Son regard se durcit. Il a conscience de l’aspect destructeur de sa pathologie. Il s’éloigne un instant et revient près d’elle avec sa baguette. Quelques secondes suffisent pour que son irritation s'estompe. Un des nombreux tours dont il a le secret depuis son passage à Sainte Mangouste. « Ne t’excuse jamais, après tout tu es la reine des glaces. » dit-il, rieur, avant de sentir un frisson intense lui parcourir l’échine. Un énième appel à la divination. Rapidement il ingurgite une petite pilule bleue restée sur son bureau et ferme les yeux. Il garde le souffle coupé un moment, avant de reprendre une respiration hachée. Ses joues s’empourprent lorsqu’il aperçoit à nouveau le visage de la jeune Malfoy. S’il est heureux de ne pas être parti, il a honte de se montrer lui-même esclave de la médecine qu’il étudie. Il prend le temps de s’asseoir de peur de s’évanouir. « Ce n’est pas très légal, dirons-nous. Mais je suis prêt à tout. Nous garderons cela entre nous. » Il baisse les yeux et aperçoit le document sur lequel Phaedre s’est assise. Un certain contrat de mariage qu’il s’est promis de lire il y a plus d’une semaine. Une responsabilité de plus qu'il refuse d'assumer. L'ancien serdaigle ne peut se résoudre à s'offrir à une autre qu'elle. Phaedre est la seule et l'unique, sa précieuse. Le voyant refuse qu'une enfant vienne la détrôner. L'union décidée par Atlas et Amphitryon ne veut rien dire. Ou presque...
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Phaedre Malfoy
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Phaedre Malfoy
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyJeu 19 Mai - 23:30



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En plus des hallucinations dont elle souffre, Phaedre est aussi sujette aux changements d'humeurs brusques et imprévisibles. L'un des nombreux effets secondaires de sa maladie, tout aussi incontrôlable que le reste. Pour cela comme pour ses autres symptômes, ils n'ont trouvé aucune solution, aussi s'épuise-t-elle à passer d'un état à l'autre, de l'apathie à la colère la plus violente. Son entourage en fait également les frais, et peu à peu, les gens ont commencé à s'éloigner d'elle. Au ministère, ils sont rares à encore lui adresser la parole pour autre chose que le travail, ou à ne pas lui en vouloir pour un mot dur. Personne ne sait véritablement ce qui provoque chez elle ces sautes d’humeur. Les gens attribuent généralement cela à un caractère lunatique, changeant, rien de plus. Phaedre sait que dans son dos, ses collègues parlent, discutent de sa froideur, de son arrogance, qu’ils mettent sur le compte de son appartenance à la famille Malfoy. Elle ne les détrompe pas. C’est plus facile ainsi. Et puis, elle n’est pas sûre de pouvoir conserver son emploi si les membres hauts placés du ministère apprenaient sa maladie. Instable, elle l’est, mais jusqu’à quel point, même elle l’ignore. Alors eux se montreraient sûrement plus que réticents à conserver dans leur sein une sorcière telle que Phaedre. Seul un homme se tient à ses côtés quoi qu’il arrive, quoi qu’elle dise. Fidèle parmi les fidèles, Helios n’a que faire de ses accès de colère ou de ses crises de dépression. Pour cela, elle ne l’en remerciera jamais assez. C’est au-delà de l’amour qu’il lui porte, de l’amour qu’elle lui porte. C’est au-delà des mots, même. Quoi qu’il se passe à l’avenir, qu’Helios le sache déjà ou non, elle restera toujours auprès de lui, comme il est resté avec elle. Pour lui rendre ce qu’il lui a donné.

Honteuse, elle baisse le nez sous les accusations dissimulées d’Helios. Il n’est pas inquisiteur, ni agressif. Seulement inquiet de sa santé mental, comme toujours. La jeune femme se mord les lèvres, évite le regard de son amant. Elle a le sentiment désagréable d’avoir cinq ans et d’avoir été prise en faute par son père. Et comme avec son père, elle sait qu’il est inutile de tervigerser. Helios finira bien par obtenir ce qu’il veut, à un moment ou à un autre. Pour son propre bien-être, autant que cela le plus tôt possible. Elle pourrait alors être débarrassée de l’ombre qui empoisonne sa vie. Néanmoins, Phaedre met quelques instants avant de répondre. Elle a peur de la réaction d’Helios. « Elle… Mh… Elle veut que j’élimine toutes les personnes présentes dans mon entourage. » Elle n’a pas pu. Elle n’a pas réussi à regarder Helios en face alors qu’elle avouait. Et elle n’ose pas non plus le regarder après cette annonce. La sorcière ne veut pas voir l’horreur se peindre sur le visage de son amant, la question se précipiter sur ses lèvres. Et lui ? Et lui, est-ce que l’apparition a déjà réclamé sa vie ? « C’est comme ça que ça a commencé. Elle voulait Sagitta, Helios. Elle voulait ma petite sœur… » Elle lève enfin les yeux vers lui, l'observe tandis qu'il soigne sa main. L'instant d'après, le médicomage semble au bord du gouffre, et Phaedre est à ses côtés, le soutenant pour lui éviter la chute.

Il la repousse sans s’en apercevoir, entièrement focalisé sur la vision qui le frappe et menace de l’engloutir. Impuissante, elle le regarde prendre une pilule sur son bureau et l’avaler, puis reprendre peu à peu conscience. Les bras serrés autour d’elle, Phaedre regarde le pilier de sa vie émerger lentement, reprendre possession de ses moyens et poser un regard plein de honte sur elle. Apparemment, il aurait considéré comme insultant qu’elle se porte à son secours. Lui peut lui venir en aide, la soutenir dans son combat contre sa maladie, mais elle doit rester à l’écart quand ses visions se manifestent. Une autre qu’elle n’en prendrait certainement pas ombrage, soulagée de ne pas avoir à s’occuper du voyant et de ses prédictions effrayantes, mais au fond d’elle, Phaedre lui en veut un peu. Elle aussi voudrait pouvoir faire quelque chose pour Helios quand il est au plus mal. Au lieu de quoi, elle est condamnée à le contempler, balloté par la trame du temps. Précautionneusement, Helios rejoint la table d’auscultation pour s’y asseoir. Sans dire un mot, la sorcière va chercher un linge qu’elle imbibe d’eau fraîche, avant de retourner aux côtés du voyant. Délicatement, elle éponge la fine pellicule de sueur qui est apparue sur son visage. Son ton penaud n’est pas pour la rassurer. « C’est ce que tu viens de prendre ? Qu’est-ce qu’il y a, là-dedans ? » Essayant de capter son regard, elle suit des yeux les iris émeraudes et tombe sur ce qu'il observe. Des documents à son nom et celui d'une certaine Fiona Flint. Phaedre la connait, pour la croiser quotidiennement au ministère. Troublée, elle se lève et attrape le dossier, qu'elle va résolument déposer loin d'eux. Elle reste un instant de dos, évitant le regard d'Helios. « On en a parle pas, s'il te plaît. » Pas maintenant. Pas aujourd'hui. Pas dans cette vie.
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Helios Yaxley
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyVen 20 Mai - 15:54



"if there's no one beside you when you soul embarks
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Helios plante son regard dans celui de sa maîtresse. Il l’a fait des milliers de fois au cours des vingt dernières années, pourtant chaque fois il se perd dans la contemplation de ses iris d’argent. Il garde le silence et la toise de ses yeux pleins d’amour et compréhensifs. Le jour de leur rencontre a scellé leur destin, l’affection qu’il porte pour Phaedre Malfoy est sans limite. L’enfant capricieuse qu’elle est restée a fait de lui son pantin. Elle rêve de devenir reine, tandis que lui est prêt à lui apporter le monde sur un plateau d’argent. Il regrette seulement de ne pas avoir été capable de lui offrir sa main. Il l’écoute patiemment lui faire part des maux qui la touchent. Il a besoin d’en apprendre toujours plus pour lui apporter son aide. Cette fois pourtant les mots qui jaillissent des lèvres de la blonde le touchent en plein coeur. La confession de sa muse est lâchée sur sa tête comme une épée de Damoclès, prête à lui percer le crâne de sa lame affutée. L’Ophélia qui sommeille en elle cherche donc à éliminer son entourage. A l’éliminer lui. Sa phrase raisonne en lui. Elle fait écho à sa dernière prophétie. Là au milieu de son laboratoire, Helios fait une des réalisations les plus accamblantes de son existence. Bientôt des maux de tête l’assaillent, et la pression frappe ses tampes, furieuse et sans appel. Il manque d’air, son coeur entreprend un marathon auquel il ne songeait pas. Il serre les dents et se retourne vers ses étagères. Dans un accès de colère, il pousse une rangée de fioles du bras, et laisse le verre exploser au sol dans un fracas épouvantable. Yaxley entend le pas pressé de son demi-frère et pousse un hurlement avant de cracher dans l’air : « Reste où tu es, Ulysses. Tout va bien ! » Il porte une main à sa bouche. Son corps entier est pris de spames nerveux. La nouvelle l’a secoué, retourné d’une façon tout à fait viscérale. En soi, mourir des mains de la femme qu’il aime ne le dérange pas. Lui-même supporte à peine l’existence sans saveur qu’il mène, à tâcher de retrouver le nord chaque fois qu’il reprend conscience des suites d’une de ses visions. Ce qu’il refuse, c’est de périr avant d’avoir pu vaincre la pathologie de Phaedre. Mort, il ne lui sera d’aucune aide.

Le chercheur pousse un soupir et reprend ses esprits. En quelques minutes, il retrouve son calme olypien. Il réalise l’attitude sordide qu’il vient d’avoir auprès de la malade qui n’a rien demandé, et la prend dans ses bras dans une étreinte mesurée. Il la berce tendrement et murmure à son oreille : « Tout va bien, mon amour. Je suis désolé. » Il lui adresse un sourire brisé mais sincère. Il aimerait toujours rester auprès d’elle et la protéger du démon qui la dévore de l’intérieur, et qui finira par engloutir les autres sur son passage, lui le premier. Il prend son visage entre ses mains avec une douceur toute masculine, et dépose plusieurs baisers sur son front et sur ses lèvres. S’il s’efforce de retenir ses larmes, sa voix n’en est pas moins tremblante : « Phaedre, un jour viendra où je ne pourrai plus être ton médicomage. » Il resserre leur étreinte. « Ce jour-là, il faut que tu me promettes que tu ne cesseras pas de te battre. » Il préfère encore lui mentir que de lui avouer la vérité. Il redoute lui-même de ne plus être capable de revenir à lui après une de ses prémonitions. Il lui est encore difficile de reconnaître les éléments les plus simples de son existence. L’un comme l’autre mène un combat perdu d’avance, bien qu’il refuse de se l’avouer. Il lui faudra trouver un autre médicomage à la jeune femme.

Le temps s’étiole et une crise le menace à nouveau. Il s’empresse d’ingérer une des pilules magiques de Tolstoy sous les yeux observateurs de sa muse. S’il le souhaite plus que tout, il ne peut plus se cacher. A trente-et-un ans, Helios a connu une vie bien plus longue que son illustre arrière-grand-mère. Il paye à présent le coût de sa particularité à prix fort. Il se remet à peine de ses émotions qu’il entend sa question, à laquelle il répond avec un regard lointain. Il ne peut s’engager dans une conversation scientifique sur la composition de son remède de fortune. Il se contente de dire d’une voix faible et hachée : « Il contient une forte dose d'adrénaline. De quoi provoquer en moi une crise cardiaque, la même que celle qui m’extirpe de mes visions. »
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Phaedre Malfoy
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Phaedre Malfoy
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Age : 27 années passées à honorer d’une famille qu’elle déteste.
Statut du sang : purs depuis la nuit des temps, les Malfoy comptent depuis toujours parmi l’élite sorcière de Grande-Bretagne.
Emploi : son statut de langue-de-plomb au Département des Mystères lui interdit de révéler les secrets de son métier.
Baguette : taillée dans une branche de noisetier, elle contient une plume d’oiseau-tonnerre et mesure 28,7cm.
Ancienne maison : comme beaucoup de membres de sa famille, Phaedre a été élève à Serpentard.



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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyVen 20 Mai - 20:10



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La colère qui étreint le cœur d’Helios, Phaedre la connaît et la comprend mieux que personne. Elle la dévore sans relâche, jour après jour, lui empoisonnant l’existence. Il n’y a pas un seul instant de sa vie où Phaedre n’est pas en colère, où elle n’éprouve pas une haine féroce pour ce destin qui se moque continuellement d’elle. Vivre ce qu’elle vit, personne ne devrait y être obligé. Mais plus encore que la présence perpétuelle d’Ophelia, c’est bien les conséquences de son emprise qui font enrager la sorcière. Cependant le constant contrôle qu’elle exerce sur ses émotions l’a toujours empêchée de laisser libre cours à sa fureur. Aussi est-elle véritablement surprise et choquée de voir Helios exploser ainsi. De plus, au cours de toutes ces années passées aux côtés du médicomage, elle ne l’a jamais vu se laisser emporter de la sorte. Horrifiée, elle le regarde saccager son laboratoire et hurler sur son demi-frère. La jeune femme n’a pas peur de lui, elle a peur pour lui. Peur que ses révélations n’aient fait basculer Helios, peur qu’elles l’entrainent encore plus loin dans sa folie et qu’il ne soit pas capable d’en revenir. Elle-même lutte sans cesse contre les affres d’une démence qui menace de la dévorer toute crue, et elle sait à quel point il est difficile de lutter. Les démons d’Helios sont différents des siens, mais ils sont tout aussi insidieux et mortels. Effarée, la jeune femme recule de trois pas. Elle a beau savoir que même rendu fou, Helios ne lui fera jamais de mal, elle préfère s’écarter. Lorsqu’il vient la prendre dans ses bras pour la rassurer et l’embrasser, elle se laisse faire. Lorsqu’il lui annonce qu’il ne pourra pas être toujours avec elle, elle se réfugie un instant dans son cou, masque la grimace de souffrance qui s’est peinte sur son visage.

La gorge nouée, elle se force à le regarder. Elle n’est pas aveugle, et les larmes qu’elle voit briller dans les yeux de son amant attisent son chagrin. « Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Pourquoi tu ne pourrais plus me soigner ? » La question est purement rhétorique. De là où elle se tient, Phaedre devine ce qu’elle pense être une vérité parmi d’autres. Un jour ou l’autre, Helios la quittera. Elle n’a pas son don et ne peut pas entrevoir quelle forme prendra ce départ, mais elle sait qu’il partira. Sachant cela, la sorcière ne peut rien lui promettre. Helios partit, Phaedre n’aura plus aucune raison de résister, de se battre. C’est pour lui qu’elle tient debout, pour lui qu’elle ne se laisse pas avaler par ses hallucinations. Sans lui à ses côtés, elle n’est qu’une folle, une démente, enfermée à l’intérieur de son propre crâne et hurlant à s’en déchirer la voix. Seul Helios est capable de maintenir un semblant de stabilité chez elle. Elle le réalise maintenant, sans Helios, Phaedre préfère encore mettre fin à ses jours. Elle paraît peut-être naïve en pensant cela, mais ils savent tous les deux que c’est la réalité. Depuis le jour où Helios l’a sauvée, alors qu’elle n’avait pas dix ans. Depuis la première fois où il l’a aimée. Depuis l’annonce de leurs fiançailles respectives. Ils savent que c’est vrai. Ils ne sont rien l’un sans l’autre, mais semblent condamnés à ne jamais pouvoir pleinement appartenir à l’amour de leur vie. « Tu n’as pas le droit de me quitter… Pas le droit, tu m’entends ? » Sa voix est étranglée par les sanglots qu’elle retient  du mieux qu’elle peut, tandis qu’Helios se perd une nouvelle fois dans les limbes du temps. 
 
Elle voudrait le laisse reprendre conscience avant de le questionner, mais la pilule qu’il a prise l’intrigue beaucoup trop, et la question jaillit de ses lèvres avant qu’elle puisse la retenir. Elle n’est pas médicomage, n’a pas non plus l’esprit scientifique d’Helios, mais elle reste en mesure de comprendre les notions basiques de la chimie, de l’art des potions. Et la réponse que Helios lui fournit, elle la comprend parfaitement bien. Ebahie, elle lève un regard horrifié sur le voyant. Parmi toutes les personnes qui entourent Helios, elle est probablement la plus à même de comprendre les troubles qui l’agitent, et la difficulté de se battre contre un esprit défaillant. Elle sait aussi qu’il doit exister d’autres moyens d’arrêter tout cela. « Tu te fiches de moi ? Une crise cardiaque, Helios ! Qu’est-ce qui t’as pris ? » Elle n'a pas pu s'empêcher de hurler. De toute sa vie, Phaedre n’a jamais été aussi en colère. Pour une fois, elle refuse de se contrôler et de retenir ses émotions. C’est trop d’un coup, en trop peu de temps. Sans qu’elle puisse maîtriser quoi que ce soit, les larmes débordent, et elle se précipite sur Helios pour le frapper. Il n’a pas le temps de réagir et d’arrêter le poing qui l’atteint en pleine poitrine. D’abord surpris par son geste, il parvient néanmoins à stopper le coup suivant et à immobiliser la jeune femme entre ses bras. Elle se débat de toutes ses forces pour lui échapper, hystérique incontrôlable.
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Helios Yaxley
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Age : trente-et-un ans à l’horloge du temps.
Statut du sang : pur, bien que le voyant n'y accorde que peu d'importance.
Emploi : chercheur pour le ministère de la santé magique. il était autrefois guérisseur à sainte mangouste.
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyVen 20 Mai - 23:44



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Il s’approche à nouveau la jeune femme, et admire sa chevelure dorée. il vient nicher sa tête dans le creux de son cou, le caresse de son souffle, -brisé par le manque d’air qu’il subit depuis quelques minutes. Baigné dans le silence, il s’efforce de reprendre son calme. Il n’est pas habitué à perdre ses moyens en public, et encore moins face à la reine de ses nuits. Phaedre a beau connaitre la moindre parcelle de son corps, le moindre grain de beauté et la moindre courbure de son fessier, elle ignore encore tant de choses à son propos. Helios est habitué à porter le fardeau de ses prophéties seul, du moins lorsqu’il ne les transmet pas au ministère. Il est des secrets qu’il ne peut révéler à sa muse, toute importante est-elle à ses yeux. Le médicomage préfère encore lui épargner le poids de la vérité. Il a conscience de ce qu’elle est et de ce dont elle est capable. Habitée par Ophélia, la capricieuse est une éternelle insatisfaite. Il connait à présent ses pulsions meurtrières. Ce goût pour le sang qui, il le pense, viendra rafler sa vie contre quelques larmes. La perspective de son échec lui écorche l’âme et le place dans une rage infinie. Mourir n’est pas une fin en soi, il redoute de ne pas être à la hauteur. Derrière ses interminables heures de travail se cache la peur la plus effroyable de son existence. Celle qui vous paralyse le soir venu, et vous griffe le jour. Sans un mot, il supplie Merlin de lui venir en aide. Il refuse de donner raison au destin croisé dans un rêve. Que ce soit de sa main ou d’une autre, il souhaite voir les voix qui figent l’enfant Malfoy vaincues.

Il réalise non sans peine que Phaedre partage ses craintes. La question du serpent était à prévoir. Il l’observe un instant et se pince les lèvres. Elle connait la réponse, il en a la certitude. Elle est évidente, bien que la situation dans laquelle il s’est enlisé ne l’est pas. Il lance un regard empli de tristesse vers la sorcière. Les regrets sont multiples et informulés, passés sous silence depuis bien des années. Des promesses par millier qu’il a murmuré sans trop pouvoir les honorer. Phaedre et Helios. Helios et Phaedre. Leur est écrit dans les étoiles. Leur passion dévorante ne fait pas le poids contre la décision de leurs parents. Les voilà voués à en épouser d’autres. Tout l’amour du monde ne suffit pas à réunir dans le mariage un Capulet et une Montague. « Phaedre, regarde-moi… » Il rapproche son visage du sien, contemplant ses iris pâles pour la centième fois. Cette fois-ci, pourtant, la confession qui jaillit de ses lèvres est inédite. « Si je m’efforce de le dissimuler, je perds pied chaque fois que mon esprit traverse le temps. » Il sort de sa poche son carnet de l’effeuille auprès d’elle. « Regarde ces pages. Elles sont remplies de souvenirs que je refuse d’oublier. Mais ils ont déjà quitté mon esprit. » Il baisse les yeux et lâche l’objet qui vient heurter la table d’auscultation. « Ma reine des glaces, je ne t’abandonnerai jamais. Mais il viendra un jour où je ne reconnaitrais plus les visages. Je ne suis même pas sûr de pouvoir vivre le moment présent. » Il ne lui a jamais fait part de cela. À vrai dire, il ne lui semble pas lui avoir déjà confié une de ses visions.

Il recule et ingurgite le cachet bleu que Lyosha lui a confié. Un acte qui ne manque pas d’horrifier Phaedre. Sa confession passe difficilement. Elle qui la comprend mieux encore qu’un autre refuse son abaissement au psychotrope. Il lit la colère dans son visage et subit à son tour le désarroi qui lui prend la gorge. Il la laisse le frapper avant de parvenir à arrêter son énième coup, venant boire ses larmes d’un baiser. Les mots qui suivent sont pourtant contrariés. « Qu’est-ce qui m’a pris ? Je me contente de vaincre le mal par le mal. » Ses pupilles se dilatent soudainement. « Je vais te trouver un autre médicomage. Quelqu’un qui soit capable de légilimancie. Elle mourra, tu m’entends ? Tu peux le lui dire. »
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Phaedre Malfoy
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptySam 21 Mai - 1:55



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Derrière ses iris topaze, Phaedre réfléchit à toute allure, démêlant les fils qui entourent les réponses énigmatiques d’Helios. Il ne lui dit pas tout, elle en certaine. Il sait, il a vu des choses dont il refuse de lui parler, et cela l’emplit de rage. Depuis toutes ces années qu’ils se connaissent, toutes ces années où il l’a soignée, elle lui a toujours parlé des troubles qui l’agitait. Sa confession était le dernier bastion d’une forteresse pourtant bien gardée, mais qu’Helios a su faire tomber au fil des ans. Son esprit, jadis entouré d’une muraille impénétrable, n’a maintenant plus de secrets pour son amant. Mais le voyant continue de garder pour lui ses sombres prédictions. Ce simple fait suffit à mettre la sorcière en colère. Pourquoi ne peut-il se résoudre à lui faire confiance, au moins une fois, et à lui révéler ce qu’il lui cache depuis si longtemps ? Peut-être n’est-ce que cela, après tout. Une question de confiance. Le médicomage doit la juger trop instable, trop imprévisible, pour être digne de ses confessions. « C’est ça, et tu le sais… Ton précieux Helios n’a pas confiance en toi, comme tous les autres d’ailleurs. » Ophelia. Phaedre se crispe un instant, de crainte que le voyant ne remarque l’apparition de son double. Mais il la contemple, et ne voit qu’elle, que son âme, derrière ses iris fous. Et puis, alors qu'elle n'y croyait plus, vient l'aveu. Presque une profession de foi. Figée, dans l'attente de ses mots et de ses maux, Phaedre écoute Helios lui dévoiler ses faiblesses. Lui aussi perd l'esprit, son bel Adonis. Ravalant ses larmes, la douce baisse les yeux sur le carnet noir qu'il lui présente, ce même carnet qu'elle a déjà vu tant de fois entre ses mains, et à propos duquel elle n'a jamais osé poser de questions. Ainsi la mémoire d'Helios s'étiole lentement entre ses doigts pâles. Un jour, peut-être, il ne la reconnaitra plus, ne se souviendra plus ni de son nom, ni de son visage. « Nous allons trouver une solution. Il doit forcément y en avoir une. » Elle secoue la tête comme une enfant qui fait un caprice, mais qui sait au plus profond d'elle-même que cela ne sert à rien. La fin d'Helios est déjà en marche. Le temps suit inexorablement son cours, le voyant est bien placé pour le savoir.

Lorsqu’il avale la pilule, la jeune femme vire à la tempête. Déjà rongée d’inquiétudes par les révélations de son amant, la composition de ce maudit cachet porte son cœur au bord des lèvres. Elle voudrait le forcer à régurgiter, mais quand il attrape ses poignets pour la contraindre à se calmer, elle peut déjà voir les effets du médicament dans les yeux du médicomage. Elle n’arrive pas à croire que lui, l’esprit scientifique, le chercheur brillant, se soit affaibli au point de s’en remettre aux psychotropes sorciers pour soulager sa souffrance. Surtout, la sorcière lui en veut de ne jamais lui avoir parlé de ses tourments. Elle aurait pu l’aider, quand il en était encore temps. Maintenant, elle se sait impuissante, car incapable de rivaliser avec les drogues auquel il soumet son corps et son âme. « Tu ne comprends pas que c’est toi que tu vas vaincre ? Tu te crois invincible, peut-être ? Helios Yaxley, maître du temps, laisse-moi rire ! » Elle crie sans retenue, éclate d’un rire fou, sans savoir vraiment s’il n’est pas dicté par Ophelia. « Tu n’es pas indissociable de tes visions. D’autres avant toi en ont souffert, mais ils ont trouvé le moyen d’avilir leur don, de le contrôler. Tu y parviendras aussi, ou alors tu n’es pas Helios, tu n’es pas l’homme que j’aime. » Ces mots, elle les a craché d’une voix plus dure qu’elle ne l’aurait voulu, et elle profite de la surprise qu’ils provoquent chez l’intéressé pour se dégager de son emprise. Se détournant de lui, elle passe une main tremblante sur son visage. Déjà, elle regrette ses mots, elle regrette de lui avoir crié dessus. Helios a besoin qu’on l’aide, pas qu’on l’enfonce encore plus dans le marasme de son esprit troublé. Elle plus que tout autre devrait comprendre cela. Au lieu de cela, elle le gronde comme un enfant, et raille ses efforts pour maîtriser un don qui gangrène sa vie jour après jour.

Vacillante, la jeune sorcière retourne s’appuyer contre la table d’auscultation. Là, son regard tombe à nouveau sur le carnet noir, qu’elle saisit et parcourt rapidement. Au milieu des détails de la vie d’Helios, de nombreux passages parlent d’elle. Du sourire qu’elle avait, les yeux dans le vague, alors qu’elle pensait qu’il ne la regardait pas. De ce jour où, scellant leur destin à tous les deux, il l’avait sauvée d’un troupeau d’abraxans. Parfois, quelques observations concernant Ophelia, ou les dosages des potions qu’ils ont déjà essayées et mises au rebut, faute d’efficacité. Honteuse, Phaedre lève un regard coupable sur Helios, qui la fixe avec de l’inquiétude au fond des yeux. « Vas-tu arrêter de t’inquiéter pour moi, un jour ? » Aussi vite que l’ouragan est arrivé, le calme se fait en elle. Bien sûr, les vents violents ne sont pas encore totalement apaisés, il suffirait d’une simple bourrasque pour les raviver. Elle les sent qui cognent contre sa cage thoracique, à moins que ce ne soit son cœur, éprouvé par les émotions qui la traversent. Dans son esprit, l’image d’une vie sans Helios apparaît, et elle la repousse brusquement, avec une grimace douloureuse. La vie sans Helios ne vaut rien. Elle l’aime, à s’en faire mal, à s’en blesser, mais elle l’aime. Il y a longtemps qu’ils le savent, mais ni l’un ni l’autre n’osaient véritablement le dire. Ce n’était que mots couverts, allusions habilement dissimulées. Quelle perte de temps. « Je ne veux pas d’un autre médicomage… Et je t’interdis de mourir, c’est compris ? » Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, et rien d’autre. La mort prochaine et inéluctable d’Helios Yaxley.
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Helios Yaxley
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptySam 21 Mai - 16:56



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Une fois encore il se sent impuissant devant les maux qui touchent la femme qu’il aime. S’il partageait autrefois son optimisme, ses visions se sont chargées de balayer ses espoirs d’enfants. Hélios n’émet aucun commentaire à la suite de ses mots. Il ne regarde pas Phaedre comme il l'a fait au moment de leur rencontre. La fatalité a assombri le tableau épineux de leur amour. Il sait des choses qu’il ignorait au moment où il a secouru la demoiselle. Peut-être aurait-il réagi différemment à l’époque s’il avait su. Peut-être ne se serait-il pas laissé charmer par les yeux de sirène et les airs de princesses de la petite Malfoy. Une attirance tabou qui a pourtant marqué l’intégralité de son adolescence au fer rouge. Il a attendu sa sortie de Poudlard comme on attend une naissance. La naissance de leur couple, point de fuite d'un millier d’éclats de rire et de moments de plaisir partagé. Hélios a fait d’elle une femme de la façon la plus délicate qui soit. L’école à laquelle il l'a initiée est emplie de passion mais aussi de respect. Aujourd’hui encore il garde le souvenir fiévreux de sa première visite impromptue chez la sorcière. Il l’observe se mouvoir nerveusement, et ne peut contenir un sourire timide. Il est juste là, pendu à ses lèvres. Il n’est adressé qu’à elle et ses jambes interminables, chemin lisse et délicat qui mène à sa définition du paradis. Même en s’agitant et s’énervant face à lui, Phaedre demeure somptueuse. L’affection qu’il éprouve pour elle balaye sa moue boudeuse d’un revers de la main. L’oeil de la tempête ne saurait perturber son calme olympien. Pas après l’accès de colère qui l’a pris un peu plus tôt. L’anglais n’est pas un adepte des drames et autres querelles. Il cherche l’harmonie dans sa relation avec boucles d’or. Il ne souhaite pas lui infliger d’autres peines, mais il ne peut pas la laisser dire des sottises plus longtemps. Elle parle sans même connaître son sujet. « Je ne me crois pas invincible, voyons. C’est bien ce que je m’efforce de t’expliquer. » Son regard semble se tenir. Ses traits durcissent face à sa muse. Il ignore si la reine des glaces est prête à entendre la vérité qui est la sienne. Elle lui semble bien paradoxale lorsqu’elle s’adresse à lui avec des mots si blessants. « Tu crois que je n’ai pas essayé de m’en défaire, ou de les arrêter ? Je passe mes journées à nager à contre-courant, à garder les apparences quand je ne sais plus où je suis. » Il pense à son arrière-grand-mère et à l’âge ingrat à laquelle elle a disparu. Il sait qu’il a déjà bien vécu comparé à cette pauvre femme. Si tout était aussi simple que Phaedre le laisse entendre, il ne se sentirait pas aussi menacé par la démence qui lui ronge l'âme.

Ses yeux chauds de larme sont braqués contre la douce vision de son Aphrodite. Il agrippe une fiole vide près de lui et fait tomber quelques gouttes qui perlent ses longs cils charbonneux. Il ne l’a encore fait que pour le ministère. Il se pince les lèvres et se contente de murmurer : « Emmène-les jusqu’à la pensine. Peut-être que tu comprendras. » Il sort de son laboratoire et prend place dans un des fauteuils du salon, attendant patiemment que la jeune femme se dirige vers la petite bibliothèque de l’appartement. Cette dernière est faiblement éclairée. En son centre se trouve une chaise à bascule et un bassin en pierre. La cuve contient une substance argentée mi-liquide et mi-gazeuse. D’étranges visages s’y forment au moment où la reine des glaces y verse les larmes de son amant. Elle y risque une main et se retrouve projetée directement à l’intérieur de la scène. Phaedre se retrouve au beau milieu d’un de ses souvenirs. Un instant de son existence dont il ne lui a jamais fait part. Helios est penché sur son microscope. Il semble y être depuis des heures. Face à lui se trouvent une pile de notes remplies au fil des années. Des rapports de santé sur lesquels il est écris en lettres noires Phaedre Malfoy. Il recule de son bureau et se masse les tempes, quand tout à coup tout semble se flouter autour de lui. Un de ses cris raisonne soudainement dans la pièce. Le médicomage tente de s’accrocher à son microscope mais un abominable mal de tête l’assomme. Une sorte de trou noir invisible le transporte ailleurs sans qu’il n’ait son mot à dire. Il se débat durant plusieurs minutes avec la voute du temps, refusant de quitter le moment présent. Il se retrouve brusquement propulsé dans une pièce qui lui est inconnue. Yaxley se relève et ouvre les yeux. Il touche son crâne douloureux mais s’arrête au moment où Phaedre marche face à lui. Une Phaedre d’un autre temps. Il la suit du regard sans prononcer le moindre mot. Il la voit rejoindre des bras familiers. Celui de son cousin, Connor. Helios porte une main à sa bouche et recule de quelques pas. Il hurle soudainement « Arrêtez ! » mais il se sait muet et impuissant face à l’échange dont il est témoin. Il voit la main de son cadet se balader sur les hanches de la femme qu’il aime, et cette dernière s’offrir à lui sans protester. Les larmes s’écoulent sur ses joues blanches. Il ferme les yeux mais une ombre étrange les lui ouvre à nouveau. Il se dirige vers la porte et s’aperçoit de son apparence hectoplasmique. Tel un enfant puni, il s’assoit face à eux. Il baisse la tête mais entend les gémissements de plaisir qui émergent des lèvres de Phaedre. « Madame Yaxley, laisse-moi te faire un héritier. » gronde Connor tandis qu’il augmente les coups de hanche et vient nicher sa tête dans la poitrine de sa bien aimée. La colère se lit sur le visage de l’ainé. Il vient pousser son cousin du lit mais ne parvient pas à l’effleurer. Il se débat durant près de dix minutes et hurle le prénom de Phaedre à bout de Poumons.

Puis, tout à coup tout s’arrête. Helios regagne la solitude de son laboratoire au ministère, mais ses hurlements ne cessent pas. « Phaedre ! Phaedre ! Phaedre ! » implore-t-il dans le néant. Ses boucles ébène sont en bataille, et son front est couvert de sueur. Ulysses entre dans la pièce et tente de calmer son demi-frère comme il le peut. Il a l’habitude de ses crises. « Helios, je suis là. Tout va bien, ta vision est finie. » Il essuie quelques une de ses larmes tandis que le médicomage sanglote comme un enfant. « Je voulais vraiment faire d'elle ma femme, tu sais... »  « Qui ça ? Ta petite reine ? » Il semble confus. Une confusion qu’Ulysses connait bien. Son ami et assistant se contente de retrouver son carnet noir et de le placer entre ses mains. « Nous sommes le 11 Février 2014, Helios. Tu travaillais sur le développement de la schyzophrénie. Il faut que tu te remettes au travail. » Helios hoche la tête et examine la paperasse qui se trouve sur son bureau comme s’il les voyait pour la première fois. Il se retourne soudainement vers son frère. « Est-ce que nous sommes mariés ? Phaedre et moi ? » demande-t-il plein d'espoir. « Non, Helios. Amphitryon l’a refusé lorsque tu le lui as demandé. Tu te souviens ? » Un nouveau mal de tête l’ébranle et arrête son rythme cardiaque. Helios est la proie d’une nouvelle prédiction, mais cette fois le souvenir prend fin et extirpe Phaedre de la pensine.
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Ancienne maison : comme beaucoup de membres de sa famille, Phaedre a été élève à Serpentard.



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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyDim 22 Mai - 1:10



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Emportée par sa colère, Phaedre ne peut néanmoins pas s’empêcher de remarquer avec quel calme Helios la contemple. Parfaitement maître de lui, le médicomage la regarde s’agiter en tous sens et crier, comme si elle était une enfant faisant un caprice qui s’apaisera de lui-même. Cette prise de conscience la calme un peu. Elle qui s’efforce de se contrôler à chaque instant de sa vie, elle s’est misérablement laissée envahir par ses émotions, aiguillonnée par les murmures persifleurs d’Ophelia. La culpabilité pesant de tout son poids au creux de son estomac, la sorcière n’ose plus lever les yeux sur Helios. Elle l’écoute seulement lui répondre et démonter chacun de ses arguments. Tout cela, elle le sait, elle n’est pas idiote. Mais transportée par ses tourments, elle ne s’est pas souciée des sentiments du sorcier, ni de ses efforts passés pour maîtriser son triste don. Mortifiée, la Malfoy n’a même plus la force d’esquisser un geste en direction de son amant. Elle aimerait s’excuser, implorer à genoux son pardon, être sûre qu’il ne lui tiendra pas rigueur de ses mots durs. Mais sa gorge, étranglée par les larmes, est incapable de prononcer un son. Elle reste immobile, reine majestueuse et pourtant défaite, au milieu des débris de son amour. Du haut de son ignorance, Phaedre a blessé Helios de la pire des manières. Elle l’a cru à la fois fort et faible, capable de vaincre son don, et impuissant face à lui, alors qu’en réalité, il lui ressemble bien plus encore qu’elle ne l’imagine. L’un comme l’autre sont les prisonniers et les esclaves d’une psyché défaillante, chaotique. Ballotés entre deux réalités, leur présent ne leur appartient plus, et ils n’ont aucune emprise sur lui. La cruelle n’a cependant pas fait preuve de compréhension à l’égard de son égal, et elle s’en mord les doigts. Alors qu’elle s’approche du médicomage, celui-ci se détourne d’elle. La sorcière croit d’abord qu’il la répudie, mais il revient à elle et glisse entre ses doigts fins une fiole. Phaedre n’a pas le temps de s’interroger sur son contenu, Helios lui enjoint déjà de le déposer dans la Pensine. Il quitte la pièce sans que sa maîtresse n’ait eu le temps de le retenir et retourne au salon. Curieuse et pleine d’appréhension, elle se dirige vers la petite bibliothèque, où elle sait qu’elle trouvera le bassin de pierre. Pour l’avoir déjà vu de nombreuses fois, elle sait que la Pensine peut lui révéler nombres de pensées de son amant. C’est ce qu’il lui demande de faire maintenant. Fouiller sa mémoire, violer son intimité. Elle a un mouvement de recule face au flacon qu’elle tient dans les mains, hésite un instant à le fracasser par terre et se jeter aux pieds d’Helios pour lui demander pardon. Mais non. Elle tient là son unique chance d’apercevoir un fragment des visions qui agitent son aîné. Alors, déterminée, elle verse les larmes d’Helios dans l’eau argentée de la Pensine. Encore un instant, et elle est précipitée dans ses souvenirs.

La sorcière reconnaît immédiatement le laboratoire de Yaxley, au ministère. Elle y a passé tellement d’heures, assise avec lui à tester les traitements contre sa maladie, qu’elle pourrait le dessiner les yeux fermés. Un seul coup d’œil à la pièce lui permet de voir Helios, penché sur un microscope. Doucement, elle s’approche de lui et observe son visage aux traits fatigués. Sa coupe de cheveux est légèrement différente, et il a l’air à peine moins exténué que ce soir. Elle devine vite que le souvenir remonte au moins à l’an passé. Malfoy ne peut s’empêcher de caresser la joue de son amant, même si elle sait qu’il ne sent rien, n’éprouve rien. Ici, dans son souvenir, elle n’a pas d’existence, pas de consistance. Elle est pareille à Ophelia, corps étranger et invisible. L’idée lui sert le cœur un instant, mais elle reporte vite son attention sur le médicomage et son environnement. Pour l’heure, ce n’est pas elle qui importe, mais lui. Sur la paillasse, à côté du microscope, une pile de dossiers porte son nom. Les résultats de leurs recherches. Des années de travaux infructueux, d’espoirs massacrés. Elle détourne le regard. Trop souvent, elle s’est entendue dire à Helios que le traitement qu’il avait mis au point ne marchait pas, une fois de plus. Aujourd’hui, elle est fatiguée de tout cela, et même si elle sait que le sorcier ne s’arrêtera pas tant qu’il n’aura pas trouver de solution, elle ne souhaite que l’arrêt des essais. Un soupir glisse sur ses lèvres, tandis qu’elle pose les yeux sur Helios. Il a porté une main à sa tempe et la masse doucement, mais un cri lui échappe. La jeune femme a à peine le temps de le voir tomber de son tabouret et de hurler son nom que déjà, elle est emportée avec lui dans la vision. Impuissante, elle le regarde, proie des Nornes, prisonnier des fils du temps. Puis le monde bascule et ils sont projetés dans ce qui semble être une chambre à coucher. Derrière Helios, Phaedre se redresse à son tour, pour voir son reflet avancer face à eux. Mais la Phaedre de la vision ne lui ressemble pas, ni ne ressemble à Ophelia. Elle a l’air d’être un peu plus âgée, et surtout, elle a l’air heureux. Une jolie couleur rosée rehausse la pâleur habituelle de ses joues, et son regard pétille. Ce qui frappe surtout la sorcière, c’est la tenue que porte son double. Le satin ivoire de la robe de mariée ondule légèrement autour d’elle, laissant deviner des courbes plus pleines que celle qu’elle arbore aujourd’hui. Calmement, docilement, l’apparition rejoint un homme que la sorcière connaît, et déteste. Connor Yaxley, cousin d’Helios, l’être qu’elle est destinée à épouser. Manifestement, le mariage a bien eu lieu. La gorge nouée, Phaedre jette un coup d’œil à Helios. Il a l’air tout aussi horrifié qu’elle, sinon plus. Un nouveau cri lui échappe, mais ici, il est comme elle, inconsistant et invisible. Sous leurs yeux, le nouveau couple s’ébat, échangeant baisers et caresses. Le bruit, plus que tout autre, est insupportable, et elle porte ses mains à ses oreilles pour s’empêcher d’écouter. Mais elle est dans le souvenir d’Helios, dans sa vision, et rien ne pourra la soustraire aux affreux gémissements qui l’entourent. Coup de grâce, pour elle comme pour Helios, la requête de Connor lui porte un coup au cœur, et elle laisse des larmes silencieuses rouler sur ses joues blafardes. A ses côtés, Helios hurle à s’en déchirer la voix, l’appelant désespérément. Mais Phaedre, celle qui ne lui appartient plus, reste sourde à ses cris. Le moment semble durer une éternité, et la jeune femme est à bout de nerfs. Soudain, les gémissements disparaissent, et ne restent que les cris d’Helios, déchirants, vibrants de chagrin. Les yeux fermés, il faut un instant à Phaedre pour réaliser qu’elle se trouve à nouveau dans le laboratoire au ministère. C’est en entendant la voix d’Ulysses qu’elle se risque à regarder autour d’elle. Agenouillé auprès de son demi-frère, l’assistant console du mieux qu’il peut le médicomage en larmes. Le dialogue auquel elle assiste ensuite entre les deux hommes est un véritable supplice. Helios est désorienté, incapable de se rappeler une simple date. Incapable de savoir s’il l’a fait sienne. La jeune sorcière se surprend à espérer une réponse positive, alors même qu’elle sait qu’une telle chose n’arrivera jamais. Pas dans cette vie, en tout cas. Mais la réplique d’Ulysses est sans appel. Non. Non, elle n’appartient pas au voyant. Pliée en deux par la douleur et une nausée foudroyante, Phaedre laisse échapper un cri terrible, qui la poursuit lorsqu’elle est éjectée du souvenir.

Elle ne reconnaît pas sa propre voix, qui lui déchire les tympans. Incapable de tenir sur ses jambes, elle s’effondre le long de la Pensine, ses ongles griffant la pierre blanche. Les sanglots qui l’étranglent sont comme des lames chauffées à blanc enfoncées dans sa gorge, et la douleur la fait suffoquer. Dans son esprit, tout s’embrouille. Elle se revoit, voluptueuse dans les bras de Connor. Il savait. Helios savait qui elle allait épouser, et il ne lui a rien dit. Il ne l’a pas prévenue, ne l’a pas mise en garde. Ils auraient pu s’enfuir, s’il n’avait pas gardé la prédiction pour lui. Ils auraient pu partir. Ç’aurait été risquer la honte, l’opprobre, mais qu’importe, puisqu’ils auraient été ensemble. Puis l’image d’Helios hurlant à la mort s’impose, domine tout le reste. Maintenant, elle a vu. Elle sait à quoi ressemblent les visions de son amant, vues de l’intérieur. Elle sait ce que cela fait, d’être le jouet du destin. Elle ne pourra plus dire qu’elle ne savait pas. Cependant, la jeune femme ne pourrait dire ce qui est le pire dans tout ce qu’elle a vu. Peut-être que tout se tient au même niveau. Un martèlement sur le parquet, au milieu de l’océan de ses larmes, attire son attention. Alerté par ses cris, Helios la rejoint et s’agenouille devant elle. Aussitôt, elle se détourne de lui et plaque ses mains sur son visage. Il ne s’agit pas là d’une stupide coquetterie féminine. Non, elle refuse purement et simplement de le voir; de voir celui par qui tout aurait pu être évité. « Tu savais ! Tu l’avais vu, et tu n’as rien dit ! Je te déteste ! » Sa respiration est hachée, sa diction, hésitante. Elle hoquette comme une enfant, tandis qu’elle se vide de son eau contre la Pensine. Elle sent les mains d’Helios sur son corps, mais recule, se dégage. Quand elle ira mieux, elle aura besoin de la protection de ses bras masculins, mais dans l’immédiat, la seule idée d’un contact avec lui la fait frissonner. La nausée qui la submergée quelques instants avant la reprend, et elle s’écarte encore d’Helios, effrayée par ses propres émotions. Recroquevillée contre la bibliothèque, elle s’efforce de reprendre une respiration normale, ballottée entre les larmes, deux sentiments contradictoires, et la nausée. « Comment peux-tu supporter ça ? »
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Helios Yaxley
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Helios Yaxley
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Age : trente-et-un ans à l’horloge du temps.
Statut du sang : pur, bien que le voyant n'y accorde que peu d'importance.
Emploi : chercheur pour le ministère de la santé magique. il était autrefois guérisseur à sainte mangouste.
Ancienne maison : serdaigle, les érudits.



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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyDim 22 Mai - 3:07



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Une fois de plus la fatigue se fait sentir. Helios est paralysé par le poids du temps qu’il traine derrière lui. C’est un fardeau des plus accablants ; un secret gardé depuis trop longtemps pour son propre bien. Toujours le sorcier se sent responsable de toutes ces choses auxquelles il assiste malgré lui. Pourtant, les prophéties et prédictions ponctuent son existence à un rythme insoutenable. Il est condamné à visualiser le futur sans avoir son mot à dire. Éternité trop longue à son goût, mais il garde son ressenti pour lui-même. Il secoue la tête en entendant les mots de sa maîtresse. Le jugement de Phaedre est maladroit. Ils le touchent en plein coeur et le blessent. Ils éveillent en lui une tristesse profonde et une indignation sans appel. Il rêve nuit et jour de pouvoir contrôler ses démons, d’être capable de leur faire face sans se retrouver tétanisé. Son carnet noir n’est qu’un vulgaire rocher dans l’océan de peine dans lequel il se noie. Lui qui s’efforce de sauver des vies est incapable de se sauver lui-même. Accepter son sort a été l’une des épreuves les plus difficiles de son existence. Il se souvient encore du jour où sa mère l’a assis face à elle pour lui annoncer que le troisième oeil qui a anéanti son arrière-grand-mère est héréditaire, et qu’il en ferait les frais jusqu’à la fin de ses jours. S’il l’ignorait à l’époque, chacune de ses journées s’articule autour de la lutte contre sa démence. À l’instar d’un condamné, il marche dans l’ombre d’Andromeda et fait de ses recherches un parfait éloge de la folie. Il connait son némésis par coeur. Il reflète ses faiblesses et bien d'autres craintes insoupçonnées. Son orgueil lui interdit de laisser la jeune Malfoy sur une fausse piste. Il ne supporte pas l’idée de lâche qu’elle esquisse face à lui. Après tant d’années de silence, il ose enfin de partager une de ses visions avec une autre. Délicate sensation qui lui enserre le coeur. Il trébuche sur ses mots et se contente de verser quelques larmes qu’il enferme dans une fiole. Il observe sa nymphe se diriger vers la bibliothèque. Elle approche de la pensine et se retrouve perdu au beau milieu d’un de ses souvenirs, abîme où le néant côtoie son âme blessée. L’attente de son retour est insoutenables. Helios sait à quel point ce que Phaedre s’apprête à voir est difficile. S’il s’est promis de la protéger, cette fois il veut qu’elle le comprenne. Qu’elle comprenne son impuissance face à sa propre particularité. La jeune femme est à son tour condamnée à une contemplation cruelle de son avenir, et voilà que son amant est déjà consumé par la culpabilité.

Elle revient à elle au moment où, semblable à un moineau blessé, un cri terrible s’échappe de sa gorge. De leurs éclats de rire il ne reste déjà plus que des cendres. Il jette un regard éhonté à sa belle avant de venir entouré son corps svelte de ses bras. Il caresse sa chevelure d’or et se voit rapidement repoussé par la superbe qui ne pardonne pas. Il mime sa respiration hachée et panique. Le passage de Phaedre dans l’intimité de son esprit n’a pas l’effet escompté, bien au contraire. La sorcière est furieuse et prononce des mots qu’il n’aurait jamais espéré entendre. Je te déteste. Ces derniers raisonnent dans son crâne et le laissent furieux. Il serre les dents et siffle, sans crier gare : « Tu n’as rien compris. » Quelques veines sont visibles sur ses tempes, et un flot de larmes en filigrane est perceptible sur ses joues pâles. « Que voulais-tu que je te dise, enfin ?! Ne perds pas ton temps avec moi. Vas plutôt voir mon cousin, il te fera gémir de plaisir. » Il baisse la tête et la laisse seule dans la bibliothèque. Il s’arrête au cadre de la porte. « Peut-être que c’est lui, ton remède. Peut-être devrais-tu te débarrasser de moi tout de suite. » Les mots quittent sa bouche avant même qu’il réfléchisse à leur conséquence. La colère et la résignation parlent pour lui. Il ferme les yeux un instant avant de reprendre son discours sur un ton plus calme. « Quoi que je dise, et quoi que je fasse, elles se produisent toujours. » Il annonce la fatalité de ses visions avec un regret notable. Imaginer que Phaedre épouse Connor dans un futur proche fait partie de ces rares choses qui le mettent hors de lui. Le brun se contente de répondre à sa dernière question sans la regarder. « Ce n’est pas comme si j’avais le choix. » Elle l’a bien vu : il est voué à observer le futur droit dans les yeux. L’horreur de la scène n’a aucune importance, il ne peut pas y échapper. Et elle ignore que des moments pareils, il en vit tous les jours.

Helios soupire et se décide finalement à refaire quelques pas vers sa blonde. Il n’a plus le coeur aux chamailles. « Tu n’as pas à rester avec moi, Phaedre. Tu es parfaitement libre. » Tu devrais te rendre tout de suite chez Connor. Le jaloux. Il se retient de prononcer la phrase, et se contente de murmurer : « J’ai besoin de prendre l’air. Accepterais-tu seulement de m’accompagner ? »
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Phaedre Malfoy
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Age : 27 années passées à honorer d’une famille qu’elle déteste.
Statut du sang : purs depuis la nuit des temps, les Malfoy comptent depuis toujours parmi l’élite sorcière de Grande-Bretagne.
Emploi : son statut de langue-de-plomb au Département des Mystères lui interdit de révéler les secrets de son métier.
Baguette : taillée dans une branche de noisetier, elle contient une plume d’oiseau-tonnerre et mesure 28,7cm.
Ancienne maison : comme beaucoup de membres de sa famille, Phaedre a été élève à Serpentard.



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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyDim 22 Mai - 21:05



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Les mots ont jailli de ses lèvres, durs et blessants. Pourtant, rien n’est vrai. Elle ne déteste pas Helios, elle en est purement et simplement incapable. Jamais, de sa vie, elle n’a éprouvé autre chose que de l’amour pour lui. Mais là, déchirée entre plusieurs sentiments contradictoires, c’est sur lui qu’elle déverse sa colère et sa peine. Proie d’un tourment infernal, Malfoy se débat de toutes ses forces, mais tels des sables mouvants machiavéliques, ses pensées tumultueuses se referment sur elle, menaçant de l’étouffer. Helios était au courant. Il savait qu’elle finirait par épouser son cousin, et il a préféré taire l’information, la garder pour lui. En choisissant de ne rien révéler à sa belle, il l’a finalement condamnée à ce mariage qu’il redoute tant. Il les a condamnés tous les deux. Lui sera désormais voué à voir se répéter sans cesse la scène qui vient de se dérouler devant les yeux de la jeune femme. Et elle, à la vivre quotidiennement. C’est cela qu’elle reproche à Helios. D’être resté silencieux alors qu’il avait le pouvoir de les soustraire à cette situation. Mais plus encore, elle s’en veut d’avoir jugé le médicomage sans savoir, sans avoir vécu son don. C’est une chose de le voir subir les affronts du temps, c’en est une autre de l’expérimenter par elle-même. Sa colère, bien que rejaillissant sur Helios, c’est contre elle qu’elle la dirige. Son mouvement de rejet, c’est pour elle qu’elle l’exécute. Eloigner le voyant de sa proximité, c’est là son unique but. Elle ne supporte pas l’idée de le laisser l’approcher, de le laisser la toucher alors qu’elle a été si abjecte avec lui, par ses mots et par ses gestes. De fait, les paroles d’Helios ne la blessent pas. Elle comprend sa réaction, son indignation. En revanche, ses insinuations la piquent au vif. Rejoindre Connor ? Le laisser la toucher, l’étreindre ? « Jamais ! Plutôt mourir ! » Horrifiée, elle le regarde s’éloigner, s’arrêter et lui jeter un coup d’œil. Cette fois, ses mots l’atteignent en plein cœur. Véritable héroïne de tragédie grecque, elle se redresse, lève furieusement les yeux vers son amant. Comment peut-il croire qu’elle sera plus heureuse avec son cousin ? Comment peut-il penser que ce dernier réussira à calmer ses crises, alors que seul Helios y parvient, par ses gestes, par son amour ? « Tu ne peux pas penser ça, pas sérieusement. » Abasourdie, elle l'écoute parler de l'inéluctabilité de ses visions. Maintenant, elle comprend.

Calmée par les accusations d’Helios, elle parvient à reprendre une respiration plus maîtrisée. D’un geste rageur, elle passe son poing serré sur ses joues. Une nouvelle fois, elle se fait l’effet d’être une gamine ignorante et capricieuse. L’humiliation passe mal, mais elle l’accepte. Contrairement à d’autres, Phaedre n’est pas égocentrique. Elle admet son erreur, maintenant que le voyant lui a apporté la preuve de l’horreur de ses visions. Lorsqu’il s’agenouille près d’elle, elle peut voir son expression inquiète, ravagée par leur accrochage. Depuis près de vingt ans qu’ils se connaissent, rares ont été les disputes à prendre une telle ampleur. Les nouvelles insinuations d’Helios amènent une nouvelle vague de protestations à ses lèvres. « Qu’est-ce qui te fait croire que je veux de ton cousin ? Il n’y a que toi, depuis le premier jour ! » C’est la vérité. Elle a aimé Helios avant même d’apprendre à aimer sa petite sœur Sagitta. Leurs années à Poudlard n’ont été qu’une suite d’enchantements, de ravissements. Bien que répartis dans des maisons différentes, et subissant leurs quatre ans d’écart, les deux sorciers ont toujours trouvé le moyen de passer le plus de temps ensemble. Le départ de l’école d’Helios restera à jamais l’un des souvenirs les plus tristes de la jeune femme. Même la perspective de le retrouver à chaque période de vacances n’arrivait pas à alléger sa peine. La fin de sa septième année sonna comme une délivrance, comme une seconde naissance. Pour la première fois depuis quatre ans, elle avait enfin la sensation de revivre, enlacée, embrassée par Helios. Cette période avait marqué le début de sa vie de femme. Malgré l’apparition d’Ophelia, quelques mois plus tôt, elle ne se trouvait jamais aussi bien qu’entre les bras de l’ancien serdaigle. Alors qu’Helios puisse croire un seul instant qu’elle ira mieux, une fois placée sous la tutelle de son cousin, l’exaspère. S’il le faut, elle lui prouvera qu’aucun autre homme que lui ne mérite une place à ses côtés. Alors qu'elle s'apprête à esquisser un geste dans sa direction, Helios lui fait une proposition étonnante. Surprise, elle accepte sans réfléchir, hochant lentement la tête. « Aide-moi à me relever, s'il te plaît. »

Une fois debout, Phaedre jette un regard à la dérobée à Helios. Eprouvé, le teint pâle, le médicomage semble mal en point. La jeune femme n’a pas le courage de faire un geste vers lui, pas après les tourments qu’elle lui a infligé. Cette lâcheté n’est pas habituelle chez elle, et la culpabilité lui noue la gorge. Silencieuse, elle suit Helios jusqu’au salon pour y récupérer son manteau. Lorsqu’il lui tend son bras pour transplaner, elle marque un temps d’hésitation avant de poser sa main sur celle du voyant. Aussitôt, ils sont transportés dans une ruelle gothique, typiquement anglaise, que Phaedre ne connaît pas. Pour la première fois depuis de longues minutes, la jeune femme se décide à parler. « Où sommes-nous, Helios ? »
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Helios Yaxley
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyLun 23 Mai - 17:20



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Helios s’asseoit sur un des vieux fauteuils du salon, et lance quelques regards furtifs à sa jeune maîtresse qu’il aperçoit de dos dans la bibliothèque. Il caresse nerveusement quelques poils hérissés de sa barbe et ne dit rien. Son visage est noyé de mélancolie. Il ne veut pas lui faire mal, mais il ne peut supporter les jugements de valeur de la sorcière sur ce qu’il qualifie lui-même de paralysie psychique. Il a fait au cours de son adolescence la rencontre d’autres voyants, des diseurs de bonaventure. Le troisième oeil fait partie de ces zones grises du monde magique, sa manifestation est aussi variée qu’il existe de sorciers qui le portent. Parmi ceux enregistrés par le ministère, le sien fait partie des plus instables. Le cosmos fait de lui une vulgaire marionette du destin. La pute du Temps, formulation préférée de l’oiseau moqueur qui lui sert de soeur. Le trentenaire oublie son tourment au moment où Phaedre extrait sa tête du bassin de pierre. Avec la médecine magique, la blonde demeure un des points focaux de son existence. S’intéresser à elle lui permet de faire passer ses propres préoccupations au dernier plan. Voir sa muse contrariée est un supplice bien plus grand que de devoir subir le joug du futur. Les larmes qui ruissèlent sur ses joues et la colère qui luit au fond des saphirs qui lui servent d’yeux lui enserrent le coeur et l’explosent de bien des façons. Quelques mots échangés, et le voilà qui partage son aigreur. Si Helios n’est pas de naturel jaloux, la vision de sa maîtresse dans les bras d’un autre l’incombe au plus haut point. Son père l’a pourtant préparé à la réalité du schéma familial Yaxley. Il ne compte plus les aventures d’Amphitryon déroulées juste sous ses yeux. En vérité, l’ancien serdaigle a appris les fiançailles de Connor et de Phaedre après avoir demandé sa main à son lycanthrope de père. Sa vision n’a fait que que sceller un destin immuable, lui-même étant déjà promis à son abominabe cousine Fiona. « J’ai essayé de faire de toi mon épouse, crois-moi. Je n’avais pas envie d’être celui qui te l’annoncerait. Je ne voulais pas te voir effondrée si tôt pour un évènement qui n’arriverait que plus tard au cours de ta vie. » Il baisse les yeux et s’efforce de dissimuler le mécontentement qui a pris possession de lui. Il crache pourtant, acide : « Tu l’as vu, Phaedre. Tu as vu cet air satisfait sur ton visage au moment où Connor... » Il ne poursuit pas sa phrase. Il n’en a pas envie, pas la force. « Je ne t’en veux pas, tu sais. Je suis heureux de savoir que ton futur époux t’apportera un semblant de félicité, mais ne me demande pas plus. Je ne serai toujours que le vulgaire amant de la reine des glaces. »

Son visage immaculé est ponctué de deux plaques violacées qui semblent luire sous ses joues. Il lui est difficile de cacher ses émotions. Il est blessé et ses pensées s’égarent et implosent dans la cage de son esprit. Il a besoin de prendre l’air. Tout comme il a besoin de la compagnie de Phaedre. Il l’aide à se relever et l’invite à le suivre comme au premier jour de leur rencontre. Les paroles acerbes qu’ils se sont échangés ne change rien à l’affection sans fin qu’il porte à sa muse. Tandis qu’elle se blotti contre lui et s’apprête à transplaner, il lui murmure à l’oeille : « Il n’y a toujours eu que toi également. » Il dépose un baiser sur son crâne doré et les conduit jusqu’à un lieu des plus chers à son coeur. Il déserre leur étreinte mais garde son bras autour de ses épaules frêles. « Fais-moi confiance. » Comparée à d’autres, Phaedre est grande, mais elle arrive encore juste sous son menton. Ils marchent tous les deux dans les rues désolées d’un charmant petit village anglais. L’architecture gothique semble avoir influencé chaque maisonnée et chaque pub de l’endroit. Un lieu qui rappelle à Helios de bien heureux souvenirs. Ils arrivent enfin face à une immense cathédrâle, une des plus grandes et somptueuses des îles britanniques. Yaxley pousse une porte en bois qui reste immobile face à eux. Il sort sa baguette et prononce alors : « Alohomora. » La bâtisse s’offre enfin à leurs yeux gourmands. Pour la première fois depuis près d’une heure, Helios lance un sourire taquin à la jeune femme. Il dépose un baiser sur sa joue froide tandis que ses yeux se posent sur les vitraux imposants qui viennent déposer de délicates couleurs sur l’autel qui se trouve face à eux. Une estrade entièrement recouverte d’or, et sur laquelle repose deux trônes incrustés de pierres précieuses. Des pierres qui ont longtemps fasciné son alchimiste de père. Il les aurait pu les voler. « C’est ici que les rois et les reines sorciers ont été courronnés, et c’est ici que j’aurais aimé t’épouser. » dit-il sans réfléchir à la formulation de sa phrase. Il approche son visage du sien et l’embrasse langoureusement. Un baiser qu’il fait durer plusieurs minutes avant de la porter et de l’asseoir sur un des trônes. Il lui prend la main et y dépose un médaillon d’argent sur lequel il est écris Qui futuri sunt moliti. L'avenir revient à ce qui luttent. Il éclaircit sa voix et s’agenouille face à elle. « Elle appartenait à mon arrière-grand-mère. Elle est à toi, en gage de mon allégeance intemporelle. » Il referme les portes de la cathédrale derrière eux d’un coup de baguette, et passe une main délicate sous la robe de Phaedre. Il introduit ses doigts fin dans un chemin qu’il connait par coeur, et lie à nouveau sa langue à la sienne. Il s’amuse un moment à faire des vas et viens et se mord les lèvres en entendant les gémissements de sa reine en extase sur le trône. Vision qui vaut toutes celles qu’il a pu entrevoir de Connor et elle. Il lui mord un sein tendrement et s’offre enfin à elle devant les dieux.
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Phaedre Malfoy
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Phaedre Malfoy
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyMar 24 Mai - 3:31



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Effondrée suite à la vision  que vient de lui montrer Helios, Phaedre ne mesure ni ses paroles ni ses gestes. Toutes les possibilités d’avenir qui auraient pu s’offrir à eux sont mortes le jour où le voyant s’est relevé des limbes, avec au fond des yeux l’image de sa belle enlacée par un autre que lui. Ce constat l’accable autant qu’il la fait enrager, et elle se noie entre ces deux émotions. Elle voudrait griffer Helios au visage, effacer cet air triste qu’il porte sans cesse, comme un masque. Au fond de lui, il ne doit pas être si malheureux, s’il a réussi à vivre durant deux ans à ses côtés sans jamais rien lui dire. Il n’a pas l’air d’avoir souffert de n’avoir pas pu l’épouser. Aujourd’hui, elle se brûle au feu de la jalousie, car elle sait qu’elle n’est pas celle que l’on verra à son bras, rayonnante dans sa robe blanche. Elle sait qu’elle n’est pas celle qui portera ses enfants, perpétuera son nom. Elle n’est pas celle qui se tiendra à ses côtés quand, au soir de sa vie, Helios rendra son dernier soupir. Elle le pleurera, mais ne sera pas celle qu’on console, à qui on adresse des condoléances. Quoi qu’il advienne à partir de maintenant, Phaedre ne sera que la cousine par alliance, l’épouse d’un homme qu’elle n’a pas choisi et que le destin lui a cruellement attribué. La plaisanterie ne la fait pas rire, mais son statut lui impose de se plier à ses exigences. Elle qui se rêvait puissante, dominant tous les autres sorciers et imposant sa loi, la voilà réduite à une insupportable docilité. Entre les mains de ses parents, elle n’est qu’un jouet, un pion qu’ils déplacent à leur guise sur l’échiquier politique, sans se soucier de ce qu’elle désire réellement. La jeune femme sait bien qu’elle n’est pas seule dans ce cas. Helios pâtit également de ce système, mais comme elle, il ne proteste pas. Pourtant, ils auraient pu s’éviter tellement de souffrances… La sorcière relève la tête vers son amant lorsqu’il lui parle de son mariage. Parce que c’est lui, parce que c’est Helios, et qu’elle sait que s’il peut, il évitera de lui mentir, elle accepte de le croire. Elle accepte l’idée qu’il ait fait tout ce qu’il y avait en son pouvoir pour obtenir sa main, mais que la décision finale ne lui appartenait pas. « On aurait pu s’enfuir. » murmure-t-elle d’un ton amer. L'idée est folle, elle le sait. Si elle ne compte pas vraiment dans l'arbre généalogique des Malfoy, Helios, lui, est destiné à devenir le prochain patriarche de la famille Yaxley, après la mort de son père Amphitryon. La fuite est, pour lui, une option inenvisageable.

Les mots qui tombent ensuite de la bouche de Yaxley la révoltent au plus haut point. Les insinuations qu’il fait la blessent plus que tout. Elle a beau avoir vu, comme lui, la satisfaction se peindre sur son visage lors de ses ébats avec Connor, elle refuse de croire que le sorcier lui apportera un jour autant de joie que son aîné. Pire que tout, le fait qu’Helios n’ait de cesse de se rabaisser dans son discours lui donne des envies de meurtre. Comment peut-il penser qu’elle pourrait être plus heureuse avec un autre que lui ? Ou se croire si insignifiant qu’elle parviendra à le remplacer sans état d’âme ? C’en est presque insultant. L’indignation qu’elle éprouve s’entend aux accents hystériques que prend sa voix. « Mais arrête, Helios, arrête ! Tu ne sais pas, tu n’as vu qu’une infime parcelle de mon futur. » Mais elle aussi. Comme lui, elle ignore de quoi sera faite sa vie avant ce moment qu’ils ont vu tous les deux. Peut-être sera-t-elle heureuse avec Connor, comme le voyant semble le craindre. Peut-être sera-t-il mort quand son mariage surviendra. Cette pensée horrifie Phaedre. Helios disparu, elle n’aura plus de raison d’être, plus de raison d’exister. Terrassée par l’idée, elle accepte machinalement la proposition d’Helios et le suit au salon. Les mots qu’ils prononcent alors ravivent les larmes qu’elle croyait éteintes. Elle se sent si stupide, à pleurer ainsi, mais elle n’a pas envie de se cacher. La déclaration d’Helios compte plus que tout autre chose, et quand il les fait atterrir au milieu d’une ruelle isolée, elle reste un instant le nez enfoui dans les plis de son manteau, profitant de leur étreinte. Son parfum masculin l'enveloppe tout entière, rassurant et chaleureux, et lui rappelle encore une fois à quel point elle aime le sorcier. Quelque part, au milieu de leur dispute, elle avait failli l'oublier. Les bras de Yaxley autour d'elle sont comme un rempart contre toute la laideur du monde, un lieu saint où elle peut aimer qui elle veut, sans se soucier des unions à venir. Se détachant d'elle, Helios la guide à travers un dédale de ruelles, visiblement ravi d’être là. Parvenus devant une imposante cathédrale de pierres blanches, Phaedre ne peut s’empêcher d’être impressionnée. Le sorcier ouvre l’énorme huis de bois et ils pénètrent ensemble dans l’édifice.

La beauté des lieux lui imposent un silence quasi religieux, à peine interrompu par le bruit de leurs respirations et de leurs pas. Si l’extérieur du monument est magnifique, l’intérieur est somptueux. Les murs, percés de hautes fenêtres, s’élèvent à une hauteur impressionnante et se fondent dans la voûte à croisées d’ogives. Les vitraux emplissent l’espace d’une multitude de couleurs vibrantes, vivantes. Contrairement aux murs extérieurs, laissés nus, d’une blancheur immaculée, à l’intérieur, chaque élément de décor est peint, ou doré à l’or fin. Le spectacle est saisissant, à tel point que la jeune femme porte une main à ses lèvres pour retenir une exclamation. Elle refuse de troubler la tranquillité des lieux. Eblouie, elle ne prête que peu d’attention au baiser qu’Helios dépose délicatement sur sa joue. Dans le chœur, placés sous une délicate rosace de pierre et de vitraux, deux trônes leur font face. Incrustés de pierres précieuses, ils sont sans conteste les joyaux de la cathédrale. Elle reste sans voix, figée dans une contemplation respectueuse et admirative. Et si le baiser d’Helios ne l’a pas touchée, ses mots, en revanche, la frappent de plein fouet. Elle se tourne vers lui, incapable de prononcer une parole. Il n’y a de toute façon rien qu’elle puisse dire qui parviendrait à exprimer avec suffisamment de force les émotions qu’elle ressent en cet instant. Le bonheur pur qui lui étreint le cœur menace de la faire suffoquer, et elle se laisse embrasser par son amant, les mains agrippées aux pans de son manteau. Une nouvelle fois, son parfum d’homme la rassure. Quand il la soulève et la porte jusqu’aux trônes, elle ne peut s’empêcher de laisser échapper un petit rire idiot, le visage enfoui dans le cou et les cheveux d’Helios. Malgré leur dispute, elle pourrait difficilement être plus heureuse. Précautionneusement, il la dépose sur l’un des sièges et dépose dans le creux de sa main un médaillon d’argent, gravé d’une locution latine. La jeune femme a conscience de l’importance du présent. C’est un bijou de famille d’une valeur inestimable et qui, pour le couple, équivaut à un anneau. « C’est une promesse... » murmure-t-elle dans un souffle. Respectueusement, elle le passe autour de son cou, laissant pendre le médaillon entre ses seins blancs. A genoux devant elle, Helios se penche en avant et l’embrasse une nouvelle fois, tendrement. Ses mains se font baladeuses, caressantes, glissées sous le tissu de sa robe. Elles remontent lentement le long de ses jambes pour atteindre l’intérieur de ses cuisses. Bientôt, à force d’attentions, elle se retrouve, gémissante et frémissante de plaisir, sur le trône des Malfoy. Le corps enfiévré par les caresses de son amant, elle se laisse glisser tout contre lui, piégée entre Helios et le trône d’or. Les bras du sorcier l’enlacent, ses mains la déshabillent lentement, tandis qu’elle-même s’affaire à le dépouiller de ses vêtements. Ils sont très vite à demi-nus, pantelants, ondulants au rythme des mouvements de bassin de la jeune femme. Elle mène avec plaisir cette danse, le médaillon étincelant entre les deux globes pâles. Pour elle comme pour lui, cet acte d’amour scelle une union désormais gravée dans le marbre, écrite dans les étoiles. Ils auront beau suivre les commandements de leurs familles, se marier avec d’autres, ici et maintenant, ils se choisissent pour l’éternité. C’est un engagement silencieux qu’ils prennent, avec pour seule bénédiction l’écho de leur plaisir se répercutant contre le plafond voûté de la cathédrale. Lorsqu’elle retombe contre lui, ses longs cheveux blonds effleurant le torse de son amant, toute trace de leur dispute a disparu. Les mots, les gestes, tout est pardonné.
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Helios Yaxley
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Helios Yaxley
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Age : trente-et-un ans à l’horloge du temps.
Statut du sang : pur, bien que le voyant n'y accorde que peu d'importance.
Emploi : chercheur pour le ministère de la santé magique. il était autrefois guérisseur à sainte mangouste.
Ancienne maison : serdaigle, les érudits.



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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyMar 24 Mai - 13:08



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S’enfuir, courir loin. Le plus loin possible de l’abominable destin qui les attend. Oublier l’idiote avec laquelle il doit partager sa couche, et ce cousin qui osera donner son nom à la femme qu’il aime. De prime abord, l’utopie est attrayante. Helios a souvent songé à suivre son coeur et s’exiler avec Phaedre. La perspective d’une existence passée à ses côtés lui plaît. Il se délecte de chacune des visites de sa reine des glaces en sa demeure, il la reçoit toujours avec l’élégance d’un Yaxley et la dévotion d’un amant fidèle. Il aimerait la couvrir de diamants et passer un anneau à son doigt. L’idée lui enserre délicatement le coeur et lui prend la gorge. A l’écoute des paroles amères de sa maîtresse, il se contente de la câliner tendrement avant de prendre sa tête blonde entre ses doigts fins. Il dépose un délicat baiser sur son front et vient planter ses yeux émeraude dans l’argent précieux des siens. Il ouvre la bouche mais aucun ne sort de ses lèvres. L’inquiétude se lit au fond de son regard, mêlée à une peur ravageuse. L’aveu lui brûle la langue. Il la tourne plusieurs fois avant de pousser un soupir lourd de signification face à Phaedre. Les mots lui viennent difficilement. Soudain, des larmes sincères viennent couler sur ses joues. « S’enfuir. Mais ma reine, si tu savais... » Il essuie grossièrement l’eau salée qui s’écoule toujours de ses yeux gonflés avant de secouer la tête. « Je vais te faire un aveu, Phaedre. Mais avant cela, tu dois me promettre de ne jamais, ô grand jamais en parler à quique ce soit. Pas même à ta soeur ou à la mienne. Tu comprends ? » Il attend nerveusement le hochement de tête de sa nymphe avant de poursuivre. Son regard est dur, et traduit la gravité de ce qu’il s’apprête à partager avec elle. « Je ne suis pas le seul de ma famille à posséder une particularité. C’est mon père, il... » Il se pince les lèvres et retient un nouveau flot de larmes du mieux qu’il le peut. « Il y a quelques années on a attaqué le manoir... Un… Un lycan s’en est pris à Amphitryon. » Il baisse les yeux et regarde ses mains tremblantes. « Tu te souviens peut-être de lui lors de tes visites sur notre île, il s’est toujours montré violent avec ma mère et les autres. S’il apprenait que son aîné le déserte, il me retrouverait et il me tuerait. » Il se lève brusquement. « Je sais qu’il en est capable. » Helios n’ajoute rien. Si l’alchimiste affectionne son premier né, il prendrait son départ comme une traitrise et un déshonneur ultime. Prenant une profonde inspiration, il s’efforce d’oublier la souffrance qui le touche et carresse les boucles d’or de la sorcière amoureusement. « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te rendre heureuse. Tu sais que t’appartiens, toujours. » Il laisse échapper un rire joueur. « Je suis ton médicomage personnel après tout, il faut bien que quelqu’un soulage les migraines de la reine. » Il aime la taquiner, autant qu’il se délecte du sourire qui vient illuminer son visage fin. Chaque fois que ses yeux se posent sur la jeune Malfoy, il se surprend à admirer non seulement sa beauté physique, mais aussi celle de son âme. Tout comme lui, Phaedre est une écorchée vive. Depuis leur première rencontre il ne cherche qu’à panser ses blessures. Oisillon qu’il aide à voler de ses propres ailes. Elle tient son coeur dans la paume de ses mains depuis le premier jour.

Ils parcourent ensemble le village médiéval. Helios affiche un sourire satisfait en marchant avec sa muse à son bras. En dépit de la beauté écrasante du lieu, il n’a d’yeux que pour elle qui rayonne à ses côtés. Ils pénètrent la cathédrale chatoyante et, agenouillé près d’elle, il lui fait une énième confession, cette fois sur un ton plus léger que la précédente. Il lui offre le collier d’Andromeda, un objet précieux qu’il rêvait de lui léguer depuis de nombreuses années. Ses yeux brillent observent le médaillon qui pend entre ses deux seins roses avec une admiration sans pareille. La valeur sentimentale de l’objet est inestimable, elle circule dans sa branche depuis trois générations et représente le cadeau génétique de son ancêtre. Un poison qui fait partie intégrante de lui-même. Il s’offre à elle sur le trône. L’union charnelle qu’il partage le laisse ecstatique, c’est un fantasme qui prend vie devant ses yeux ébahis. Il se permet de murmurer à son oreilles entre deux coups de hanche : « Jusqu’à ce que la mort nous sépare. » Il s’apprête à atteindre le summum mais il sombre à nouveau dans les limbes. Le troisième oeil du Cassandre se placera toujours sur le chemin de son bonheur. Il est pris de secousses durant plusieurs minutes avant de revenir finalement à lui, et d’ouvrir les yeux sur une scène qu’il ne reconnait pas. Comme un enfant revenu à la vie, Helios toise le corps nu de sa maîtresse et l’or qui l’entoure sans oser parler. Il a honte de son propre oubli.
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Phaedre Malfoy
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Phaedre Malfoy
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Age : 27 années passées à honorer d’une famille qu’elle déteste.
Statut du sang : purs depuis la nuit des temps, les Malfoy comptent depuis toujours parmi l’élite sorcière de Grande-Bretagne.
Emploi : son statut de langue-de-plomb au Département des Mystères lui interdit de révéler les secrets de son métier.
Baguette : taillée dans une branche de noisetier, elle contient une plume d’oiseau-tonnerre et mesure 28,7cm.
Ancienne maison : comme beaucoup de membres de sa famille, Phaedre a été élève à Serpentard.



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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyVen 27 Mai - 23:58



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Quelque part, Phaedre a toujours su qu’elle et Helios ne pourraient jamais passer leurs vies ensemble. Il est le successeur d’Amphitryon, actuel patriarche de la famille Yaxley, et est, de fait, destiné à prendre la tête du clan après la mort de son père. Elle n’est que la fille aînée d’un dernier frère, tout juste bonne à perpétuer le nom d’une autre famille, à engendrer des héritiers et à mourir comme elle aura vécu, dans l’ombre d’un homme qui aura autorité sur elle en toutes choses. Ses pensées lui seront dictées par son mari, de même que ses actes. Ce système la révolte, mais comme tout un chacun, elle s’y plie sans protester, du moins à haute voix, car c’est ce qu’on attend d’elle. Toute sa vie, elle a été éduquée pour ce moment. Celui où elle deviendra l’épouse de quelqu’un, et plus seulement la fille Malfoy. En tant que membre de cette illustre famille, elle pensait que son rang lui permettrait d’accéder à un mariage prestigieux, même au sein d’un clan de moindre importance. Elle aurait pu épouser un héritier, devenir la femme d’un futur patriarche. Elle ne s’attendait cependant pas à se retrouver à la fois si proche et si éloignée d’Helios. Fiancée à son cousin, fils du frère cadet du patriarche, Amphitryon. En la mariant à cet homme, sa famille a fait de Phaedre une intouchable pour le seul homme qu’elle aurait accepté d’épouser si elle avait eu son mot à dire. Dans cette société codifiée à l’extrême, un homme pouvait se permettre de s’afficher avec une maîtresse, et même d’avoir des enfants illégitimes. Ils ne pourraient jamais être reconnus comme appartenant à la famille de leur père, mais au moins, ils avaient le droit de vivre. Une femme, en revanche, devait rester fidèle à son conjoint, afin d’assurer la légitimité de sa descendance. Une épouse infidèle risquait d’être reniée par son mari, abandonnée par sa famille. Pire, si un enfant naissant de son adultère et qu’on le reconnaissait comme bâtard, il était courant de l’éliminer, pour effacer toute trace du déshonneur de sa mère. Cette simple idée faisait frémir la jeune femme. Si elle espérait un jour être Mme Helios Yaxley et porter ses enfants, l’alliance qu’ont contractée ses parents pour elle a réduit à néant toutes chances que cela arrive.

La confession d’Helios ne parvient pas à lui arracher une once de compassion à l’égard de son géniteur. Elle sait, grâce à la vision de son amant, qu’Amphitryon a contribué à son malheur, en refusant sa main à son fils aîné. Il n’est pas le seul responsable, Anthemius et Selena y sont aussi pour quelque chose. Mais l’animosité qu’elle éprouve pour le vieil homme depuis son enfance n’arrange rien. Elle se souvient effectivement des accès de colère du patriarche, et à quel point il les effrayait, ses enfants et elle. La menace qu’il fait peser sur Helios est d’autant plus présente maintenant qu’elle sait, et elle comprend mieux qu’il n’ait jamais envisagé de quitter le pays. D’une façon ou d’une autre, son père l’aurait retrouvé. Elle ne préfère pas imaginer ce qui pourrait se passer alors, même si Helios s’est montré très clair. La sorcière conçoit la volonté latente des neuf sacrées à effacer la moindre tare présente dans ses rangs. Elle-même en a suffisamment fait les frais, et elle ne doute pas un instant qu’Amphitryon ne tolérera pas le moindre esprit de rébellion chez son héritier. Les paroles rassurantes d’Helios ne marchent qu’à moitié sur sa psyché défaillante, et elle ne peut s’empêcher de craindre le pire pour son amant si leur relation venait à être découverte. Elle sait bien qu’elle prend plus de risques que lui, qu’elle a plus à perdre, mais seuls la santé et le bien-être d’Helios lui importent. Aussi accepte-t-elle de sortir avec lui. Dans les ruelles du village, elle profite de l’air frais pour se remettre d’aplomb, reprendre contenance. Avec son visage chiffonné par les larmes, elle ne doit pas offrir le meilleur aspect d’elle-même. Si Helios l’a déjà vue dans des états bien pires que celui-ci, elle ne tient pas à ce que cela devienne une habitude. Mais ses craintes sont vite balayées par l’imposante cathédrale dans laquelle Yaxley la conduit. La magnificence des lieux lui coupe toute envie de parler, et elle reste silencieuse aux côtés du médicomage. Même au cours de leur échange, sa voix n’est qu’un murmure. De toute façon, l’émotion lui noue la gorge et elle est incapable de s’exprimer. Pour elle comme pour Helios, c’est une cérémonie de mariage qui se joue, et ils en sont les principaux acteurs. Le serment que chuchote Helios, au milieu des plaisirs de la chair, la fait se consumer de bonheur. Essoufflée, elle s’appuie contre le torse de son amant, lorsque celui-ci est pris de violentes convulsions.

Aussitôt, la sorcière est glacée d’effroi. Toute joie semble avoir quitté ce monde, alors qu’elle agrippe les épaules nues du voyant. « Helios ?! Helios, tu m’entends ?! » Elle a déjà assisté à ses visions, mais chacune est comme une première fois, et son cœur se fige dans sa poitrine. A chaque fois qu’elles surviennent, la sorcière est submergée par la peur, terrifiée à l’idée que ses prédictions ne finissent par lui ravir Helios. Les joues inondées de larmes, elle ramène contre elle le corps brûlant de son amant, le berçant tandis que les tremblements s’apaisent et qu’il reprend lentement conscience. Elle s’écarte alors de lui, juste assez pour lui permettre de respirer, mais ne peut s’empêcher de le fixer, son visage constellé de plaques rouges. La sorcière attend quelques instants, mais a du mal à se retenir. « Je sais que tu n’y peux rien, que tu ne contrôles rien. » Rageusement, elle essuie les larmes sur ses joues. Ce n’est pas contre lui qu’elle est en colère, mais contre elle. Elle, qui monopolise à elle seule les recherches du médicomage, l’empêchant de trouver une solution à son problème. « Mais s’il te plaît… Arrête de chercher le traitement miracle pour moi. Il n'y en a pas. Concentre-toi sur toi, tu en as bien plus besoin que moi. » Détournant le regard, elle attrape le manteau d’Helios et le place sur les épaules frissonnantes du voyant. « Je t’en supplie. Si tu ne le fais pas pour moi, au moins fais le pour toi. Tu ne tiendras plus longtemps comme ça, et nous le savons tous les deux. » D'un geste, elle effleure le médaillon d'argent, triste rappel de la faible longévité de son arrière-grand-mère. « Je préférerais mourir que te perdre, tu m'entends, Helios Yaxley ? » L'émotion lui noue la gorge, étrangle ses mots. Elle sait qu'il n'y a pas de meilleur moment pour avouer le secret qu'elle porte depuis plusieurs semaines. Peut-être qu'il convaincra Helios de l'écouter. Mais l'aveu est difficile, surtout sachant ce qu'elle risque. « Il y a autre chose, mon amour... Je suis enceinte. » A la fois soulagée et effrayée par sa confession, elle lève un regard inquiet sur son amant. Difficile de dire quelle réaction elle attend de lui, tant elle-même est partagée entre plusieurs sentiments.
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Helios Yaxley
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Helios Yaxley
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MessageSujet: Re: (phaelios) arm your eyes   (phaelios) arm your eyes EmptyDim 29 Mai - 2:51



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Helios dépose un regard empli de tendresse sur sa maîtresse. Il dénote les quelques grains de beauté qui ponctuent sa poitrine, et reste un moment admiratif devant les iris d’argent qui mangent son visage en forme de coeur. Après toutes ces années, il est encore surpris par la beauté éblouissante de la jeune femme. Il rit toujours à ses plaisanteries les plus légères, et cherche à panser ses blessures jour après jour. L’affection qu’il lui porte a évolué depuis leur première rencontre. Leur relation est plus crue, plus passionnée qu’elle l’était au cours de leur adolescence. Le médicomage est fou d’amour pour sa reine. Elle semble le narguer d’un regard tandis qu’il poursuit ses vas et viens. Il le lui montre dans chacun de ses baisers et chacun de ses coups de hanche. Il n’y a qu’elle. Il n’y a toujours eu qu’elle, même lorsqu’il en a connu d’autres. Aidé de sa langue, il n’hésite pas à s’attarder sur une zone bien particulière qu’il fréquente de façon hebdomadaire. Il sent les mains délicates de son amour parcourir ses boucles noires, avant de finalement les agripper. Elle pousse un gémissement qui lui enserre doucement le coeur et le transporte dans un autre temps. Son rythme cardiaque accélère sous le coup de l’extase affirmée de Phaedre. Il sent son corps fiévreux trembler comme une feuille sous ses doigts aimants. En cet instant, rien ne saurait le satisfaire plus que le sourire béat qui pend au bord des lèvres de l’enfant Malfoy. Le sang lui monte à la tête et colore ses joues pâles. Elle pousse un ultime cri avant de repousser son crâne d’un mouvement de poignet. Il remonte jusqu’à son torse et s’apprête à lier sa langue à la sienne lorsque son environnement s’obscurci soudainement. C’est à son tour d’être pris de convulsions, cette fois bien plus violentes et moins satisfaisantes que celles de Phaedre.

Hagard, Helios est emporté par son présage et ne revient à lui que quelques minutes plus tard. Il balaye la cathédrale du regard en espérant se souvenir des derniers instants passés en sa compagnie. Immobile et sans voix, son regard s’adoucit à nouveau en contemplant sa muse. La seule et l’unique. Cela ne dure qu’un temps. Les traits attendris de l’aîné Yaxley durcissent à l’écoute du sujet si sérieux que Phaedre aborde tout en agrippant ses épaules nues. Il reprend son souffle et, après quelques minutes, le sorcier lui répond enfin. « Je t’entends, ma reine. » Il dépose un baiser sincère sur ses lèvres, et en couvre bientôt ses joues de ses propres lippes, buvant ses larmes une à une. « Je vais bien, Phaedre. Ne t’en fais pas. » Il ignore ses propos, le mensonge est évident. Il recule un instant, et lui lance un sourire confiant. Il ne veut pas que la sorcière vive dans la  peur, et encore moins dans celle de le perdre un jour. « Je n’abandonnerai jamais la recherche sur ta schizophrénie. Je me battrai toujours à tes côtés. » Il caresse sa joue du bout des doigts et ramène la langue de plomb contre lui dans une étreinte qu’il souhaite éternelle. Il attrape sa chemise tombée au sol et vient recouvrir ses épaules frêles avec une attention toute particulière. Admirant les joyaux incrustés dans le trône sur lequel ils se tiennent, il murmure à son oreille : « Que sommes-nous venus faire ici ? » Il espère qu’elle lui réponde qu’ils viennent de s’épouser, mais sa rêverie n’est que de courte durée. L’annonce de la blonde suffit à le ramener au moment présent et à la réalité. Une réalité qui le laisse brusquement interdit. Ses yeux émeraude embués de larmes se posent sur elle qui vient de lui annoncer la nouvelle la plus bouleversante de sa vie. Il est partagé entre l’envie de rire et celle de fondre en larmes. La surprise est telle qu'il ignore comment réagir, ou quoi dire. Il plonge automatiquement les yeux jusqu’à son ventre encore plat. Il porte une main à sa bouche et affirme finalement : « T-tu es… Quoi ? » Il ferme les yeux et les rouvre en espérant n’assister qu’à la manifestation d’un rêve. Un cauchemar duquel il va bientôt se réveiller.  « Cet… enfant. Je le désire depuis toujours, mais il ne peut décemment pas vivre sous ma tutelle. » Un silence lourd de signification flotte dans l’air. « As-tu déjà eu des rapports sexuels ? Je veux dire, avec Connor ? »
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