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 ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. )

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Jules Rosier
we pledge allegiance

Jules Rosier
Pseudo : bigbadwolf, lise.
Crédits : BALACLAVA / gif profil : manon l'canon.
Messages : 867
Date d'inscription : 23/03/2016
Autre comptes : not yet.
Age : 25 ans.
Statut du sang : Pur, et il ne peut en être autrement.
Emploi : Jeune juge au magenmagot, il a été nommé à cette place grâce au ministre lui-même... Ami de la famille Rosier depuis des générations.
Baguette : bois de cerisier, trente-deux centimetres et 34 millimètres. En son coeur se trouve un crin de licorne.
Ancienne maison : Serpentard, mais Jules est un choipeauflou : le choipeau a longuement hésité avant de l'envoyer chez les verts et argent.



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MessageSujet: ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. )   ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) EmptyMar 3 Mai - 23:27

Jules Nathanael Rosier
HERE ISN'T WHERE I WANNA BE
AND SATISFACTION FEELS LIKE A DISTANT MEMORY
nom(s) ⤜ Rosier, uniquement Rosier, et à jamais. Ce nom laisse une trace indélébile sur les êtres qui ont l'insigne honneur de le porter, et Jules ne fait pas exception à la règle. prénom(s) ⤜ Jules (IXe du nom). Le premier Jules était le dernier roi de la France sorcière. Jules Rosier fut assassiné sur son trône par le traitre Greengrass. Depuis, Clément Rosier nomma son premier fils en son honneur. Depuis deux cents ans les Jules Rosier se sont succédé et tous ont vu être placés en eux de grands espoirs. Comme si Jules Rosier, le roi de France, pouvait renaître. Son second prénom est Nathanael, qui veut dire don de dieu... Ce qui est étrange pour des sorciers, surtout qu'ils ne croient pas en dieu du tout. Mais ça reste un don, pour ces deux jeunes mariés qui s'étaient fait dire qu'ils auraient, après leur fille aînée, deux jumelles. A la base. L'arrivée du premier garçon du couple héritier de la maison Rosier fut donc vue, justement, comme un don du ciel. date et lieu de naissance ⤜ Le 04 février 1991, au manoir familial comme le veut la tradition, et surtout entouré des meilleures guérisseurs et sages femmes du pays. âge ⤜ vingt-cinq ans. Un quart de siècle, et si peu d'accomplit. Le jeune Rosier a senti la pression sociale et familiale se poser sur ses épaules à l'aube de ses vingt-cinq années. statut matrimonial ⤜ fiancé à Eleanor Malfoy, apparement depuis toujours. Il ne le sait pas depuis toujours, bien sûr, mais l'a appris il y a déjà quelques années. Il n'est pas au courant de la date exacte du mariage, c'est ses parents et les parents d'Eleanor qui décident de ça. orientation sexuelle ⤜ Hétérosexuelle est la réponse à donner en société, et à n'importe qui. Bisexuel est en fait la véritable réponse... Bien qu'il se voile la face avec plus ou moins de succès. Il sait l'impossibilité d'une relation avec un homme - ou même avec toute personne autre que sa fiancée - mais surtout, au fond, il s'en fout, parce que la personne qu'il aime est la seule qui ne pourra véritablement jamais avoir. statut monétaire ⤜ Les Rosier sont extrêmement riches, malgré la révolution française sorcière et leur fuite précipitée vers la Grande Bretagne. Les Rosier ont su se relever, récupérer de l'or et des biens, et s'élever au rang des anciennes familles royales britanniques. travail/occupation ⤜ Jeune juge du magenmagot, depuis quelques mois. Il a terminé sa formation complète il y a peu. statut familial ⤜ Fils ainé de la branche majeure de la famille Rosier. Bien qu'il ait une soeur plus âgée que lui, c'est lui qui héritera de tout : le pouvoir, le nom, le manoir. statut du sang ⤜ Jadis, des sorciers pouvaient avoir des ennuis avec la loi sorcière française pour poser cette question à un Rosier. Pur, évidemment, leur sang est royal et il est hors de question qu'il soit mélangé à du sang de moldu. baguette ⤜ bois de cerisier, trente-deux centimetres et 34 millimètres. En son coeur se trouve un crin de licorne. patronus ⤜ Un lynx. epouvantard ⤜ Etrangement et ce malgré les apparences, si Jules se retrouvait depuis un épouvantard, celui-ci prendrait l'imposante forme du trône de la France sorcière, avec le porte baguette en or massif et la couronne qui ont vu comme dernier propriété Jules Rosier Ier. don ⤜ Il n'en possède aucun et il s'en fiche totalement. amortentia ⤜ Tout d'abord, c'est un odeur qui n'incriminerait personne, prise comme ça seule : celle du café, fraichement moulu et transformé en cette boisson dont il se délecte tout autant le matin, que l'objet de son désir. Puis vient la camomille, parfois plus forte, elle passe au dessus de l'arôme de ces pépites noires. Et, enfin, la jacinthe. Mélangées, ces odeurs signent le nom d'une Rosier qui est née avec son coeur entre ses mains : Alix. groupe ⤜ we pledge allegiance.

Jules est ce qu'on appelle un choipeau flou. En effet, les étudiants de Poudlard, mais surtout lui, ont dû attendre de longue minutes avant que le choipeau ne détermine réellement à quelle maison il appartenait. Malgré des qualités - et des défauts - que l'on retrouve généralement chez les rouges et or, il est un vert et argent. Lorsqu'ils étaient gosses, Alix et Jules se faisaient des bisous sur la bouche. Mais leurs parents leur on rapidement interdit de continuer, une fois qu'ils les ont vu faire. Ils ont grandit en apprenant que c'était mal, et qu'ils allaient de toute manière épouser quelqu'un d'une bonne famille. Les voilà tous les deux fiancés à des Malfoy. En tant que premier fils de la branche héritière des Rosier, Jules a ut une enfance particulière, plus que les autres Rosier. C’est son père qui s’est chargé de lui faire la majeure partie de son éducation, quand son frère et ses soeurs étaient prises en charges par des tuteurs ou par leur mère. Avec l’âge, il a étudié l’histoire et, plus particulièrement, l’histoire de sa famille. C’est par cette éducation princière et spéciale qu’il se sent désormais véritablement royal. Jules n'a que vingt-cinq ans, mais il a déjà du sang sur les mains. Comme ses ancêtres, Jules ne tolère pas l'insubordination et, comme ses ancêtres, Jules se prend pour un roi, bien sûr... Ce sang-mêlé, il ne l'a pas aimé, mais il a aimé son corps. Quel dommage qu'il ait dû le tuer, mais au moins le poison n'a pas abimer ce si beau corps... Depuis deux ans environs, Jules se laisse un peu pousser la barbe. Probablement à cause de ce désir ardent d'être un homme accomplit, un adulte et non plus un adolescent qui écoute son père en hochant la tête. Par contre, n'ayant pas une barbe très fournie, il l'entretient à l'aide de la magie pour qu'elle n'ait que l'apparence constante d'une barbe de trois jours. Mine de rien, l'ainé Rosier tient à son apparence. Le clan passe avant tout, cette valeur est bien ancrée en Jules, comme si elle y avait toujours été, comme si ses parents n'avaient pas dû le lui apprendre. Malgré les animosités interne à la famille Rosier, jamais il n'acceptera qu'un des leurs les trahissent. Et jamais il ne les trahira. En sa qualité d'ainé et futur chef de la famille, Jules se place naturellement comme le protecteur de sa fratrie, mais aussi de ses cousins, malgré le fait que certains soient plus âgés que lui. La seule personne avec qui il ne s'entend pas dans sa fratrie est Marius. Il l'adorait, jadis. C'était eux, les deux garçons, "contre" les trois filles. Dans les jeux, ils étaient toujours dans la même équipe, et puis tout a changé. Désormais Jules est une véritable raclure avec son frère, mais au fond il veut le pousser. Il veut que Marius s'affirme comme étant un véritable Rosier, qu'il cesse de tirer au flan. Mais les années passent, et Marius ne fait rien. Jules en est profondément exaspéré et il est désormais réellement convaincu que Marius est une cause perdue. Dans un sens, il sait qu'il devra avoir un fils rapidement avec Eleanor, pour contrer l'accès au trône pour Marius, si jamais il devait lui arriver quelque chose. ec.
pseudo/prénom ⤜ écrire ici. âge ⤜ écrire ici. pays ⤜ écrire ici. temps de connexion ⤜ écrire ici. scénario/inventé/pré-lien ⤜ écrire ici. avatar choisi ⤜ écrire ici. commentaire ⤜ écrire ici.  crédits ⤜ tumblr + CryingToYourHeart.  smiley préféré ⤜ écrire ici.
copyrights the purest of them all


Dernière édition par Jules Rosier le Lun 9 Mai - 10:56, édité 1 fois
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Jules Rosier
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Jules Rosier
Pseudo : bigbadwolf, lise.
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Date d'inscription : 23/03/2016
Autre comptes : not yet.
Age : 25 ans.
Statut du sang : Pur, et il ne peut en être autrement.
Emploi : Jeune juge au magenmagot, il a été nommé à cette place grâce au ministre lui-même... Ami de la famille Rosier depuis des générations.
Baguette : bois de cerisier, trente-deux centimetres et 34 millimètres. En son coeur se trouve un crin de licorne.
Ancienne maison : Serpentard, mais Jules est un choipeauflou : le choipeau a longuement hésité avant de l'envoyer chez les verts et argent.



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MessageSujet: Re: ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. )   ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) EmptyMar 3 Mai - 23:44

mechanics of royalty
come enter the world, in where i'm falling.

« Elle vient encore de lui sourire comme ça, de ce sourire qui lui ferait faire n’importe quoi, du haut de six ans bien sonnés. Il sourit, lui aussi, ne sait pas si c’est aussi solaire que son sourire à elle mais peut importe, parce qu’il s’approche, l’enfant, et plaque sa bouche, un peu maladroitement, sur celle de cette autre. Sa moitié d’âme qu’il ne sait pas laisser seule plus de quelques minutes. Elle sourit encore plus, quand il se détache d’elle. Et puis.

Et puis c’est le drame. « Jules Nathanael Rosier ! » Ça gronde, comme le tonnerre, les nuits d’été. La voix est puissante, grave. Elle a fait s’évanouir le sourire. Non ! L’enfant serre sa main autour de celle d’Alix. « Ne fais plus jamais ça ! » C’est son père, et il l’attrape par le bras pour le détacher de sa moitié. Jules obtempère, presque trop facilement mais il a six ans, c’est son père qui est en colère, et son père est capable de le punir suffisamment sévèrement pour qu’il ait peur de la sentence. L’enfant ne comprend pas, et ça se voit dans son regard, parce que son père se calme. Il s’accroupit, et ses deux mains son sur les épaules du jeune héritier. Un poids, déjà, qui se trouve posé là, presque nonchalamment, depuis sa naissance. Sur ses épaules à lui, et non pas celles d’Alix, mais ils ne s’en rendent pas encore compte. « Ce n’est que leur femme, que les hommes embrassent sur la bouche, Jules. » Il n’a que six ans, il ne réfléchit pas. « Alix peut être ma femme. » Elle est toujours là, elle regarde son père et son frère, sans rien dire. Elle n’a que six ans, mais elle sait qu’il vaut mieux ne rien dire. « Non Jules, Alix ne peut pas être femme, Alix est déjà ta sœur. » Il lui faudra plusieurs années pour comprendre que les deux étaient censés être incompatibles.

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Il brave l’interdit, le petit prince. Et puis pourquoi pas ? Ca lui manque, à chaque fois qu’il se retient de le faire. Il voit sa bouche, s’étirer en un sourire insolent, et Jules ne veut qu’une chose : l’empêcher de se payer sa tête en plaquant sa propre bouche sur la sienne. Alix joue avec ses pieds déjà à l’âge de huit ans. Elle est douée, elle sait qu’il n’est comme ça qu’avec elle. Parce que c’est elle qui le possède, et pas l’inverse. Mais ça, elle ne s’en rend pas compte, pas encore, et elle ne s’en rendra jamais véritablement compte. A quel point elle est reine sur sa vie. A quel point son moindre caprice est analysé par Jules, pour qu’il puisse la satisfaire, enfin. Et cette fois, il craque. Il n’y a personne, il n’y a qu’eux, dans cette chambre d’enfant. Ils ont joué à cache-cache avec leur frère et leurs soeurs, mais ils ont oublié et Jules vient poser sa bouche sur celle d’Alix, après qu’il l’ait trouvé, cachée sous le lit de Marius. Et puis il entend un bruit, dans l’armoire. Jules se détache, comme brûlé au troisième degré par les lèvres de sa jumelle. Alix le regarde avec le sourire dans les yeux. Jules s’éloigne et va ouvrir l’armoire. C’est Marius. Cache-cache… « Qu’est-ce que tu fais là ? » Pour la première fois, la voix de Jules est aussi froide que les tempête de neige, en hiver. Alix s’approche. « Tu dois encore trouver Auriane et… » « Ne dis rien. » Jules ordonne. Il n’a pas écouté Alix, il a le regard sur Marius. « Je vais rien dire Jules, je… » « Promet le ! » Même Alix s’est tue, elle regarde Jules comme si elle le voyait pour la première fois. A huit ans, il a réussi à éloigner son frère et sa sœur de lui et ce d’un seul coup.  

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ele/jules

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Ils venaient de terminer la traversée du lac noir et, désormais, les futurs étudiants de la prestigieuse école de magie Poudlard étaient en train d’écouter les consignes concernant la cérémonie de répartition. Jules écoutait d’une oreille un peu distraite, alors qu’à côté de lui, Alix semblait boire les paroles du professeur. Ils savaient déjà tout ça, leur famille avait été des sorciers depuis des siècles, et peut être même des millénaires, si tant que que la magie ait toujours existée. Alors ils connaissaient les histoires, et bientôt les leurs allaient s’ajouter à la myriade d’histoire racontées par les Rosier à travers les siècles. Quand il était un peu plus petit, Jules voulait étudier à Beauxbâtons. Après tout, l’école avait été fondée par sa famille, d’après les dires de son propre père. Mais après l’Interdiction, la perspective d’étudier à Beauxbâtons ne voulait dire qu’une chose : être séparé de sa moitié. Parce que sa mère avait utilisé cette menace sur Alix, si ils continuaient, elle irait à Durmstrang, et lui en France. Alors, rentrer à Poudlard ne le dérangeait pas, en fin de compte. A vrai dire, ça l’enchantait de pouvoir prendre son envol, en compagnie de sa jumelle. Pendant deux ans au moins, il éviterait aussi de voir son petit frère aussi souvent. A cette pensée, Jules avait envie de glisser ses doigts autour de la main de sa jumelle, dans un geste possessif. Marius et Alix étaient trop proches au goût de Jules, qui lui, s’entendait pourtant à merveille avec Margot et Auriane. Alors qu’il était perdu dans ses pensées, Jules entendit le bruit mécanique des portes qui s’ouvraient devant eux. Emerveillé, le petit prince regardait plus en l’air que devant lui, comme tous les autres. Il finit par laisse ses doigts effleurer le dos de la main de sa jumelle, qui lui offrit un sourire, encore. Moins solaire que les autres, il changeait ce sourire, avec le temps. Jules commençait à s’en rendre compte, mais il lui sourit aussi, en espérant au fond qu’elle l’aimait toujours comme lui il l’aimait. La cérémonie était bien entamée quand on appela « Rosier, Alix. » Le silence se fit dans la salle, et sa sœur lui échappa. Il espérait être dans la même maison qu’elle, mais ne savait même pas où lui-même finirait. Avec la grâce qui lu avait été enseignée, elle s’installa sur le tabouret. Jules eut l’impression que ça prit une éternité, et ne su jamais si ce fut long ou pas. « Gryffondor ! » Il fronça les sourcils. Gryffondor applaudit la princesse avec joie, alors que Jules la suivait du regard, aller s’installer à côté d’une fille et d’un garçon qu’ils ne connaissaient pas. Elle avait un sourire aux lèvres, Jules pas. Il ne savait pas si il avait l’étoffe d’un lion. Alix et lui étaient différents, mais il essaierait de la rejoindre. « Rosier, Jules. » Du haut de ses onze ans, le prince était déjà différent des autres sorciers. L’éducation royale qu’il avait eut lui donnait une démarche sûre et le maintien de la tête était tout aussi noble. Il se rendit sur l’estrade que sa sœur venait de quitter, et s’installa sur le tabouret. Le vieux chapeau magique fut posé sur sa tête, et il n’eut pas à attendre longtemps avant de l’entendre lui parler. « Intéressant… » Evidemment, Jules n’était pas banal. « Je vois des traits qui correspondent à Gryffondor… » Un élan d’espoir le pris aux trippes, il se retint de justesse de ne pas s’agripper au tabouret sur lequel il était assis. Tout son être criait oui à cette proposition. « Et d’autres qui plaisent à Serpentard… » Jules pesta intérieurement, il s’en était douté, il n’avait pas tout à fait l’étoffe d’un lion. « Tu es courageux, certes, mais pas de la manière d’un lion. » Jules commençait à être exaspéré, il ne voulait pas donner l’impression de parler tout seul alors il se taisait, mais le choipeau pouvait lire en lui. « Je vois un grand sens de la famille, de la loyauté, aussi… » Le clan passait avant tout, et si Jules en était l’héritier, il héritait de tout et du devoir de tous les protéger aussi. Même Marius. « Et une ambition sans commune mesure… Oh ! Rosier, tous les mêmes. » Mais sa famille ne recelait pas de générations de serpentard, ou de générations de gryffondor. C’était un melting-pot, un joyeux fourre-tout puisque leur vraie maison leur était interdite : beauxbâtons, et la France. Mais ils y retourneraient, Jules les feraient monter sur le trône. Sans s’en rendre compte, c’est cette pensée, sournoise et ambitieuse, qui fit pencher la balance après de longues minutes de réflexion. « Hm…. SERPENTARD ! » La déchirure n’était pas brutale, il s’y attendait à l’instant où Alix avait été répartie à l’autre bout de la Grande Salle, mais elle faisait mal. Le prince descendit de l’estrade après avoir retiré le choipeau, et se rendit chez les verts et argent, où les étudiants de sa maison l’applaudissaient déjà bruyamment. Il n’entendit pas le garçon dire qu’il avait été un choipeauflou, de rester si longtemps sur ce tabouret. Il ne vit pas Margot qui lui sourait, il s’était déjà retourné pour essayer de capter le regard de sa jumelle, qu’il ne trouva pas encore la foule d’étudiants qui les séparaient.


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On était venu le chercher dans la salle de classe de métamorphose, il s’agissait du directeur de la maison Serpentard, à Poudlard, qui avait interrompu la leçon pour faire sortir Jules de la classe. Le cours était commun avec les Gryffondor, il n’y avait donc pas Alix avec lui. « Mr Rosier, votre frère a eu un petit accident en cours de potions. Il est à l’infirmerie pour le moment, si vous v… » Jules hoche la tête presque frénétiquement avant de tourner des talons. Il marche d’un pas vif, sans attendre la fin de la phrase de son professeur, et se met même à courir après avoir tourné l’angle du couloir. Ses pieds ont à peine le temps de toucher le sol qu’il reprend déjà une autre impulsion pour s’élancer plus rapidement au chevet de son frère. Tout le monde pense qu’il le déteste, Marius. Il n’est pas très utile, en même. Trop renfermé, trop discret, Jules avait commencé à placer beaucoup d’espoirs en ce frère qu’il n’aidait en rien. Mais il était son frère, son sang. Ils partageaient plus qu’un nom : ils partageaient un héritage, une famille, des liens sacrés sur lesquels Jules ne pouvaient pas se résoudre à cracher, sous prétexte qu’il ne savait pas comment lui faire confiance, et que sa seule défense était l’attaque. Aux abords de l’infirmerie, il ralentit la cadence pour reprendre son souffle. Les Rosier ne sont pas de grands sportifs, il connaît l’équitation et a une bonne endurance grâce à ce sport mais il sent ses mollets peu heureux de la course, depuis le septième étage qu’il a dévalé pour arriver à l’infirmerie. Il ouvre la porte sans toquer, et l’infirmière lève les yeux vers lui. « Mr Rosier. Vous pouvez rester près de lui un petit peu si vous voulez, mais ne soyez pas trop brusque, il lui faudra un peu de temps pour se réveiller… » Jules a encore le souffle un peu court, il passe une main dans ses cheveux ébouriffés sur le chemin et s’approche du lit de Marius. Il n’ose pas s’asseoir sur le matelas, alors il reste debout près de lui. Le jeune sorcier, alors à peine âgé de 12 ans, dort apparemment paisiblement. « Sommeil magique. Ca l’aidera à se remettre. » Jules a envie de le toucher, juste pour s’assurer qu’il est bien vivant. Il a les doigts qui s’approche de la main de son frère, mais il n’ose pas. Il arrête ses doigts à quelques centimètres, comme un idiot. « Qu’est-ce que c’était ? » Jules n’a pas détaché son regard du visage de son frère. En cet instant, il se rend compte, pour une des premières fois de sa vie, qu’il est en faute. Il ne devrait pas être comme ça avec Marius, mais il ne sait pas s’en empêcher. Dès qu’il le voit, qu’il l’entend parler, il pense à ce secret que Marius sait, et que Jules est persuadé qu’il n’a pas gardé. Une vague de colère remonte en lui, et il retire ses doigts du matelas. « Des vapeurs toxiques, un autre étudiant a été touché. » Elle désigne un autre lit, Jules pose le regard sur l’autre corps, juste au moment où la porte s’ouvre à nouveau. C’est Margot. « Jules ? » Il s’éloigne du lit de son frère, pour s’avancer de Margot. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Elle parle plus bas, pour n’être entendue que de lui. Jules n’a pas envie d’avouer qu’il a été terriblement inquiet pendant les quelques poignées de secondes qu’ont duré sa course jusqu’à l’infirmerie. Margot gagnerait, elle qui essaie de calmer le jeu entre les deux garçons. « Marius est peut être un idiot, mais c’est aussi un Rosier. » Siffle-t-il tel le serpent dont il arbore les couleurs vertes et argentées. Et sur ce, le jeune sorcier quitte la salle. Dans les couloirs, il croise Alix, qui se rend elle aussi à l’infirmerie. Mais les nerfs de Jules sont en pelote de laine, et il ne lui accorde qu’un regard. Elle s’arrête, elle. « Tu l’as vu ? » Son ton est presque culpabilisant, comme si elle le mettait au défi de dire non. De montrer qu’il était un monstre horrible qui se fichait de son frère. « Il va bien. » Jules s’approche d’elle, Alix a la capacité de le calmer rien qu’en étant là. Il regrette l’époque où il la prenait dans ses bras quand il en avait besoin. Parce qu’il sent qu’elle aussi, elle en aurait bien besoin. Alors il s’approche encore, et il passe ses bras autour d’elle. Une de ses mains se glisse dans sa nuque, pour l’attirer contre lui. Il ne fait pas durer l’étreinte trop longtemps, mais rien que ces courtes retrouvailles dans le fossé qui s’est creusé entre eux lui fait un bien fou. Il aurait voulu en profiter plus longtemps, il aurait voulu pouvoir la garder là encore un peu mais il sait qu’elle n’apprécierait pas. Quelque part, il se demandait parfois si elle l’avait aimé comme lui l’aimait. Ou si c’était juste un amour un peu étrange de jumeaux, que lui était le seul trop malsain à la trouver belle et désirable, alors qu’ils partageaient tout : le sang, les gênes, la date de naissance. « Il dort, mais ça ira. » Son ton s’est adoucit. Considérablement. C’est le pouvoir de sa jumelle, et elle ne s’en rend même pas compte. Elle hoche la tête, et s’éloigne de lui. Et il prend la direction inverse pour descendre à sa salle commune.

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Leur cinquième année à Poudlard avait débuté sur les chapeaux de roue :  c’était l’année des BUSEs et les étudiants étaient bien sûr tous concentrés pour réussir. Du moins était-ce le cas au sein de la maison des serpents. Il voyait les cinquième année assis à des bureaux ou dans les grands canapés de la salle commune, occupé à faire ‘shhh’ à des premières années trop bavards, alors qu’eux étaient plongés dans leurs volumineux bouquins. Mais les vacances d’hiver étaient finalement arrivées, et l’image qu’il avait en tête de la salle commune remplie de cerveaux en ébullition s’était remplacée par celle qu’il avait devant les yeux : une vision de paradis. Ses cheveux bruns délicatement ramenés derrière son oreille, Alix était penchée sur un livre qu’elle avait pu directement trouver dans la bibliothèque des Rosier. Jules était aussi dans son coin, penché sur un livre qui ne l’intéressait plus depuis de longues minutes. Ils n’étaient que tous les deux, et il s’était perdu dans la contemplation de son profil parfait. Son nez n’était pas trop long, ni trop court. Ses sourcils étaient légèrement froncés sous l’effort de la concentration, et sa plume bougeait frénétiquement sur le papier qu’elle grattait, pour y apposer ses notes. Jules secoua doucement la tête quand il se rendit compte qu’il était perdu dans des pensées qu’il ne pouvait pas se permettre d’avoir, et reporta son attention sur l’histoire de la guerre civile qui avait opposée les Black aux Malfoy. Jules connaissait l’histoire par cœur, il ne savait même pas pourquoi il lisait ce chapitre. Alors d’un geste agacé, il ferma le livre, ce qui eut l’effet de produire un bruit sourd qui fit sursauter la belle, à l’autre bout de la petite pièce. « Jules, soit plus délicat. » Souffla l’ange princier. Jules hocha doucement la tête, elle était la seule à pouvoir lui parler comme ça sans qu’il ne réplique. Le brun pris le livre, et s’approcha d’elle. L’étagère où il l’avait trouvé était juste à côté d’elle. « Ca va ? » Question qu’il ne lui posait plus jamais, parce qu’ils étaient cassés. Il ne savait pas trop comment, ni pourquoi, mais quelque part sur le chemin de leur vie à deux ils s’étaient pris des obstacles et l’un d’eux était resté derrière, et avait pris un autre chemin. Fini, le temps où il prenait sa main. Fini, le temps où il bravait les ordres de ses parents pour poser ses lèvres sur les siennes. Alix leva le regard sur lui. « Pourquoi ça n’irait pas ? » Jules glissa l’épais volume entre les autres volumes d’histoire de la magie, il évitait son regard et, pour ça, le posait sur la tranche des autres bouquins. Comme si il cherchait quoi lire, mais il ne lisait pas les titres. « Je ne sais pas Alix, je demande. » Sa voix était tellement plus douce qu’à l’accoutumée. Il avait envie de lui dire ‘parce que tu me manques, parce que j’en peux plus, parce que je voulais juste entendre ta voix me répondre’. Alix se lève aussi, elle a fermé son livre, et vient près de lui. Ils s’effleurent presque. Lui a grandit encore, elle est un peu en retard et ils ont une demi-tête de différence. « Tu peux le remettre à ma place ? C’est trop haut. » Jules lui prend le livre des mains, leurs doigts se touchent, il les caresse au passage et elle ne détache pas son regard du sien. « Je vais bien, Jules. » Il a envie de dégager ses mains, de lâcher le livre, de lui attraper la nuque et de l’attirer contre lui mais il y a ce fichu bouquin entre eux, et si il l’abime, elle va le haïr. La brune s’éloigne, elle a prit sa plume et ses parchemins, et Jules fixe la porte pendant encore un long moment. Il se sent affreusement seul, sans sa moitié, et cette solitude envahit son cœur et le change de plus en plus. Moins doux, plus amère, Jules devient ce qu’on a toujours cru qu’il avait toujours été, parce qu’elle n’est plus là pour lui prendre la main et le guider sur un meilleur chemin.


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L’année la plus difficile à vivre pour Jules fut probablement la sixième année. Margot était partie, et Alix ne s’était pas encore rapproché de lui, en fait, chaque année, c’était pire. Il la perdait et il n’y avait rien qu’il pouvait faire pour la garder près de lui. Il était tard, plus tard que le couvre feu mais Jules abusait parfois un peu de ses privilèges de préfet, dont l’insigne brillait à sa poitrine en cet instant. Il était assis dans un coin des cachots avec son amie, Caliopée Flint. Qui l’eut cru qu’un Rosier deviendrait si ami avec une Flint ? Et pourtant, elle lui avait tapé dans l’œil dès sa première année, il l’avait prise sous son aile et la belle avait grandit, revenant chaque année plus séduisante qu’avant. Jules grandissait, lui aussi, et avec l’adolescence étaient arrivé des envies et des besoins qu’il n’avait jamais eu auparavant. Souvent, ces désirs arrivaient quand il pensait à Alix, et il les refoulait alors. Jadis, il ne voulait que ses lèvres. Désormais, il voulait son corps, tout entier, entre ses bras. Jules se demandait quelle sensation ça ferait. Installé contre le mur froid, assis dans le renfoncement d’une fenêtre qui donnait sur le lac noir, Jules soupira et ferma son livre. En face de lui, Caliopée leva les yeux pour le regarder. « Ca va ? » Ses grands yeux verts le dévisageaient, elle avait une bouche qu’il avait envie de caresser, mais pas avec ses doigts. Jules se lève, pour se dégourdir les jambes et les pensées. « Hm hm » souffle le prince, alors qu’il s’éloigne sans un mot. Caliopée descend du muret, et le rejoint en quelques enjambées. Elle glisse ses doigts sur son bras, c’est une caresse il l’a bien senti et il se tourne vers elle. « T’es sur ? » Elle est plus petite que lui, son parfum l’attire, et sans qu’il ne sache trop comment, il a posé ses lèvres sur les siennes, et pousser son corps contre le mur du couloir. Le livre tombe au sol, alors qu’il sent la rousse lui répondre. Jules ressent le rush des émotions lui monter à la tête, il essaie d’arrêter mais en est incapable. La sorcière lui a attrapé le devant de sa robe, pour le coller à elle et Jules se surprend à glisser ses mains contre les hanches de son amie. « Calie… » Il souffle son surnom quand leurs lèvres se séparent, et ils se regardent. Sans un mot, ils se le disent ‘j’ai envie de toi’, c’est clair. Jules ramasse les livres, et attrape la main de la rousse. Il ne réfléchit plus, il s’en fiche, et – il s’en rendra compte plus tard – il a réussi à arrêter de penser à Alix, parce qu’en cet instant il ne pense qu’à ses désirs et à la femme entre ses bras. Il ouvre une salle, n’importe laquelle, c’est une salle de classe qu’il referme précipitamment. Cette école n’est pas censée accueillir de telles activités, les dortoirs sont communs, même la salle de bain réservée aux préfets est commune. Jules n’y pense pas, cependant, il ne réfléchi pas parce que si il avait réfléchi, il n’aurait pas pris le risque d’être découvert si facilement. La rousse l’attire déjà à nouveau contre elle, elle griffe sa peau en déboutonnant maladroitement les boutons de sa chemise. Jules ne dit rien, lui aussi a les mains un peu tremblantes. Il n’a jamais embrassé une autre fille qu’Alix, et la dernière fois, il avait huit ans. Ca n’avait rien à voir. Caliopée le débarrasse de sa robe, puis de sa chemise alors qu’il glisse ses mains sur sa hanche, sous la chemise ouverte que la belle porte toujours. Jules l’attrape, il ne sait pas trop quoi faire alors il la soulève, et la pose sur un bureau, le plus proche, un bureau d’étudiant, peut être l’un de ceux où ils viendront étudier quelques jours plus tard. Jules n’a même pas regardé dans quelle pièce ils étaient, trop aveuglé qu’il était par l’urgence. Il mord sa lèvre, alors qu’il arrive difficilement à comprendre comment le corps d’une femme fonctionne. Elle semble perdue aussi, dans leur précipitation ils n’ont pas pensé aux détails. Elle enfouit sa tête dans son cou, au premier coup de rein un peu trop brusque et grogne sa douleur contre la peau du français, qui s’agrippe aux hanches de la belle anglaise. « Doucement… » Elle souffle, sa voix est ettoufée par sa position mais Jules l’écoute, il y va plus doucement, et bientôt c’est des soupires qui s’échappent de leurs lèvres, qu’ils tentent de garder closes tous les deux.

Quelques heures sont passées, aucun des deux ne dort. « Jules ? » Le prince tourne la tête, il a les pieds sur la table basse de la salle commune, et semble épuisé. « Tu devrais aller dormir. » Jules la dévisage, elle est parfaite mais il ne l’aime pas. Pourquoi il ne l’aime pas ? Elle est belle, elle est drôle, futée, ils s’apprécient depuis des années et il se languit d’elle quand il ne peut la voir. « Toi aussi, Calie. » Pourquoi il ne l’aime pas ? Elle le regarde, elle. Elle aime son touché, elle a partagé ce moment avec lui. Parce qu’elle n’est pas Alix, parce qu’elle n’est pas née avec son cœur entre ses mains, parce qu’elle n’est pas une Rosier, parce qu’elle n’a pas son regard, parce qu’elle ne le laisse pas comme un abruti à chaque fois qu’elle l’ignore. Peut être parce qu’elle ne l’ignore pas comme Alix le fait, peut être parce qu’elle l’’apprécie trop, justement. Peut être que Jules est détraqué, peut être qu’il ne sait pas comment aimer, et qu’il ne sait qu’aimer que celle qui ne l’aime pas. Il se lève, las, et s’éloigne sans un autre regard pour son amie.


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Dix-sept ans, sa majorité. Jules savait très bien ce qui l’attendait. Les jours étaient passés, avant que son père ne le convoque dans son bureau. La pièce était assez large, et avait vu passé des générations de chefs de la famille Rosier, depuis Clément lui-même. Le prince se tenait debout, alors que son père était assis dans son fauteuil. « Je t’emmène demain dans la famille de la fiancée que nous avons choisie pour toi. Un petit diner sera organisé pour vous, en l’honneur de vos fiançailles. » Jules hocha la tête, il n’avait pas l’air ravi – ses émotions étaient décryptables par son père – mais il n’était pas non plus abattu. « A quelle heure partons-nous ? » Son père se leva de son fauteuil, pour aller ouvrir une petite armoire dans un coin de la pièce. « 12h, en transplanage. » L’homme se retourna vers lui, il tenait un petit écrin entre les mains. « J’ai pris la liberté d’aller chercher ça, pour toi. » Jules tendit la main pour attraper le petit écrin, et l’ouvrit. La bague était somptueuse, faite pour une reine. Il avait hâte de savoir qui elle allait être. Jules l’en sortit de son écrin, pour l’examiner de plus près. Demain, il passerait cette bague au doigt d’une fille, une fille qu’il connaissait parce qu’il connaissait toutes ses potentielles fiancée, bien qu’il ignore encore de quelle fille il s’agirait. « J’aurai aimé y aller moi-même… » Souffla-t-il dans un élan d’insolence. Son père reprit la bague, et l’écrin, pour ranger le bijou à l’intérieur de la petite boite satinée. « Fais moi confiance, ta fiancée sera ravie de celle-ci. » Jules n’avait pas le choix, de toute façon.

Le lendemain, à midi pile, le sorcier attendait son père dans le hall du manoir Rosier. Il portait un costume trois pièces sommes toutes assez simple, et élégant, avec des détails de coutures sur la veste, juste assez pour rappeler son statut royal. Le patriarche de la famille arriva bientôt, avant de donner son bras à son fils. A la seconde où Jules posa sa main sur le bras tendu près de lui, il sentit cette sensation désagréable lui prendre au ventre. En l’espace de quelques secondes, Rosier père et fils étaient devant le château des Malfoy, au Kent. « Et les autres ? Margot, Alix… » Son père secoua doucement la tête. « Il y aura une autre célébration, pour ça, chez nous. Mais c’est à toi de te déplacer pour demander la main de ta fiancée. » Main qu’il avait déjà, puisque ni lui ni sa future promise n’avaient le choix. « Toute la famille Malfoy sera présente, par contre. » Il lui sourit, et Jules sentit ses trippes se nouer. Il était préparé à tout, même à défendre les siens contre les attaques des Greengrass, mais pas à se donner en spectacle lors d’une demande officielle pour la main d’une fille dont il n’était pas amoureux. Les domestiques les accueillirent à l’entrée.

Jules connaissait son devoir. La famille était présente, et il avait soudainement l’impression que ses mains étaient devenues toutes moites. La demande en mariage il ne l’avait pas imaginé comme ça. Il n’avait rien imaginé, à vrai dire, car depuis toujours il n’aimait personne d’autre qu’Alix. Et Eleanor, bien qu’elle fut sa meilleure amie, n’avait rien de sa jumelle. Eleanor était assise près d’une petite table, elle semblait plutôt nerveuse elle aussi. On fit entrer Jules, suivi de son père. Il fallait des témoins à cette scène, il fallait s’assurer qu’ils le fassent bien, tous les deux, et que l’alliance ne serait pas brisée. Jules avait déjà sorti le petit écrin de sa poche, et le tenait entre ses mains. La blonde avait le regard posé sur son visage, et Jules s’approcha. Il ne voulait pas l’épouser, pas elle. Il l’adorait, mais comme ça. Il l’adorait comme une sœur, et désirait sa véritable sœur. Il avait de rire tellement il se sentait détraqué à l’intérieur. Eleanor était sublime, dans cette robe qui faisait ressortir le bleu de ces yeux. Il s’approcha encore. Il avait envie de s’enfuir. Eleanor le regardait toujours, elle semblait l’encourager du regard, comme une promesse qu’elle serait là pour lui. Déjà. Ils n’étaient même pas encore marié… au fond, Jules avait de la chance d’épouser sa meilleure amie. Il franchit le dernier pas, avant de poser un genou au sol et d’ouvrir l’écrin devant elle. « Eleanor Malfoy, me feriez-vous l’honneur de devenir mon épouse ? » Son destin était scellé, elle ne pouvait pas dire non, cela signerait la fin de l’alliance entre les deux anciennes familles royale. Une catastrophe. « Oui. » Dit-elle, simplement, dans sa voix il entendait les accents de son amertume, perceptibles uniquement parce qu’il la connaissait par cœur.  Jules se releva, et elle l’imita pour se mettre à son niveau. Alors il sortit la bague de l’écrin, pria en son fort intérieur pour qu’elle ne soit ni trop grande, ni trop petite, et l’enfila sur l’annulaire de la blonde. Sa fiancée. La mère de la promise fut la première à les rejoindre. « Félicitations ! Vous serez un merveilleux couple. » Le père de Jules arriva lui aussi derrière lui, sa main se posa un instant sur son épaule. « Je suis fière de toi, ta reine sera sublime. » Le regard du patriarche français rencontra celui de la future mariée, qui lui répondit en un sourire de bienséance. Elle était liée à Jules, désormais, et lui à elle.

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Obligé d’assister à ce spectacle, Jules avait envie de vomir. Debout dans un coin, il mordait sur sa langue pour ne pas lancer une réplique acerbe, une opposition interdite à cette alliance qui se déroulait sous ses yeux. Le cousin de sa meilleure amie demandant sa moitié, la sienne à lui, en mariage. Et il était impuissant. Alix était trop jeune pour épouser ce type, ils devraient attendre mais Jules voulait attraper quelque chose et le lui lancer au visage, lui qui n’avait que rarement des pulsions violentes. Philip était beau, en plus, l’infâme rival. Jules avait peur, peur qu’Alix en tombe amoureuse, et qu’elle ne voit plus que lui, son prince en armure d’or et d’argent. Mais le prince de Paris connaissait sa belle, nés ensemble, elle ne pouvait lui cacher que peu d’aspects de sa personnalité. Les fiançailles forcées, elle les détestait. Il avait entendu son père parler de la crise que la princesse avait fait à leur mère. Jules s’en était délécté, son coeur meurtri s’était pourfendu d’un espoir naif que, si elle ne voulait pas épouser Philip, c’était parce qu’elle l’aimait encore. Espoir balayé quand Alix ne lui adressa pas plus la parole que d’habitude. Et maintenant elle allait appartenir à un bel appolon au sang tout aussi royal que le leur. Un homme qui pourrait lui donner tout ce qu’elle désirait : la richesse, des princes et des princesses, et surtout un château, un château qui faisait cruellement défaut aux Rosier, depuis deux cents ans. L’autre prince s’agenouilla, comme le voulait la coutume. Comme l’avait fait Jules, quelques semaines plus tôt, pour Eleanor. Lorsqu’il se releva pour passer la bague au doigt de sa belle à lui, Jules posa le regard sur le dos d’Alix. Il l’avait perdue, avant même de l’avoir eue.

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« Incapable. » Le poison du serpent s’échappe une fois encore, et vient éclabousser l’aigle avant même qu’il ne sache prendre son envol. Jules descend de son cheval, l’équitation est un sport très pratiqué chez les hommes Rosier, surtout de la branche majeure. Mais Marius est moins bon que lui, évidemment. Jules en est exaspéré, il voudrait le voir exceller mais il ne le lui dira pas. Marius se masse le coude, il vient de tomber. « Remonte. » Jules le toise, des quelques centimètres qu’il a en plus que lui car le gamin n’a pas terminé sa croissance. « Un sang-mêlé monterait mieux que toi même le cheval le plus docile. » Marius remonte en scelle, toujours sans un mot. Le prince vient près de lui et attache ses jambes à la scelle. Ce qu’il a en tête va… Secouer son petit frère, et malgré tout, il ne veut pas qu’il tombe encore. Ca prend quelques secondes, puis Jules remonte sur son propre cheval. Le sien, un cheval que son père lui a offert il y a quelques années, à l’occasion de son entrée à Poudlard. La bête est puissante, digne de lui. Il a la robe crème, et les pattes tirant sur le noir. Sa crinière est noire aussi, Jules le trouve magnifique et, en plus de ça, il est rapide. D’autres sorciers reçoivent des balais, mais Jules n’est pas un passionné de vol sur balais magique. Il s’approche de son frère, le toise depuis sa monture. Marius ne répond pas, il n’a rien dit, c’est à peine si Jules entend le son de sa voix, quand ils sont à deux. C’est leur père, qui a demandé à Jules d’aller entrainer Marius, aujourd’hui. Ils se tiennent les deux droits, la monture de Marius est un peu plus petite. La bête lui appartient aussi, mais c’est Jules l’héritier. « Quand est-ce que tu seras enfin digne de ce nom que tu portes ? » Il crache, sans relâche. Son frère lui manque, plus que Jules ne peut l’admettre mais il y a cette rancœur, ce secret que Marius pourrait utiliser pour le destituer. Et Jules est persuadé qu’il va l’utiliser. Et la peur fait faire des choses idiotes à cet homme qui a l’habitude de tout réfléchir avant d’agir. Le prince n’attend pas de réponse, il sait qu’elle n’arrivera pas. « Tâche de ne pas tomber. » Le ton est dur, mais si il lui dit a ce n’est pas pour se moquer. Il dissimule toutes ses attentions derrière des répliques acerbes, et des gestes qui montre une haine qu’il n’a pas. Voir Marius dans le lit de l’hôpital de l’infirmerie, il y a quelques années, lui a amplement suffit pour savoir qu’il ne voulait pas réitérer l’expérience. Après une injonction simple, connue des cheveux – français – montés par les deux français, les bêtes partent au galop.

Marius n’est pas tombé, Jules descend de son cheval et laisse un domestique défaire les jambes de son frère, qu’il a attaché avant la course qu’ils viennent de faire. Il en laisse un autre, un palefrenier, prendre son cheval et retire les gants qu’il a revêtu pour l’exercice de son sport. Il les fourre dans la poche de sa veste, et glisse ses doigts dans ses cheveux. Son frère le talonne de peu, toujours un peu en retrait Jules s’arrête, attend que Marius arrive à sa hauteur et se tourne vers lui. Il a les cheveux ébouriffés par le vent, comme Jules les avait avant de les discipliner avec ses doigts. « Qu’aurait été notre maison si tu étais né avant moi ? » Marius le regarde sans ciller, première fois que ça arrive. Jules pousse. « Hein ? » Il se plante devant lui. « On aurait arrêté d’apprendre l’équitation à nos enfants, peut être. » Jules a un sourit qui n’a rien de joyeux, il le débecte, cet air suffisant que Marius sait afficher parfois. « Si Clément avait été comme toi, les Herbvert nous aurait tous exterminés en quelques années. » Et pourtant, c’était Jules Ier, qui avait mal placé sa confiance, et qui était mort sur son trône d’or. Episode que Jules, neuvième du nom, oubliait pour son propre bien, mais que ses nuits se chargeaient de lui rappeler. Et qu’un épouvantard qu’il n’avait jamais affronté – mais dont le fondement était bien là – se targuait de prouver qu’il ne l’avait jamais oublié. « Tu n’hériteras jamais, Marius. Même si je dois rejoindre la couche d’Eleanor tous les soirs pendant des mois, tu n’hériteras jamais et je ferai en sorte de tenir cette promesse. » Et Jules tourna les talons pour quitter ce frère, ce frère qui ferait un si bon second, sans que Jules ne le sache.


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Oh il s'en délecte, l'héritier, de voir ce sorcier le regarder comme ça. Il faut dire qu'il est particulièrement séduisant aujourd'hui, habillé d'un costume bleu roi qui fait ressortir une aura particulière, l'aura royale que tous les Rosier possèdent, et surtout ceux destinés à monter sur le trône. Tandis qu’il le dépasse, Jules lui octroie un regard, un regard qui n’est pas froid. A un sang-mêlé. Et un sourire satisfait se dessine sur ses lèvres quand le suit du regard. Jules porte une mallette qui contient des dossiers importants sur lesquels il doit travailler, si il veut pouvoir avoir sa place de juge au sein du magenmagot. Le brun doit se rendre au département des mystères, et quand l’ascenseur est là, le sang-mêlé s’engouffre in extremis à ses côté, dans le compartiment à l’espace restreint. « Bonne journée, hm ? » Qu’il commence. Jules se fige, il le regarde. Un regard qui a changé. L’autre lui parle, mais ce n’est pas le plus extraordinaire, non. Des tonnes de gens lui parlent, c’est normal. Non, il lui parle comme si il ignorait totalement qui il était, hors personne ne l’ignore. « Moins depuis que vous êtes là. » Siffle Jules, irrité dans son amour propre que l’autre venait pourtant de gonfler. Il passe la porte dès que l’ascenseur s’arrête et ne jette pas un regard en arrière. Le pas du prince est vif, assuré. Il ne lui faut que quelques enjambées pour arriver à son bureau, où il pose sa mallette et s’installe. Quelques minutes plus tard, quelqu’un toque à la porte. Jules est encore jeune, il n’a que vingt-trois ans et sa formation au département de la justice magique s’est terminée il y a quelques années à peine. Malgré de très bons résultats aux ASPIC et à sa formation, ainsi qu’un père au nom influent, Jules partage son bureau. Avec une femme juge, qui n’est jamais là, mais il le partage et il ne pense pas spécialement qu’on vient le déranger lui. Alors il ne lève pas la tête en disant « Entrez. » et continue de lire son rapport. « Bonjour... » Jules n’a pas besoin de lever la tête. Il attend. « Monsieur Rosier. » Il sait qui il est, donc. Jules daigne lever la tête. « Oui ? » Le sorcier s’approche de la chaise posée de l’autre côté du bureau de Jules. Le pur le regarde faire, sans rien dire. Reste debout, qu’il pense. « Je crois que nous sommes partis du mauvais pied. Je suis désolé si je vous ai offensé, ce n’était pas mon intention. » Il présente sa main. Jules daigne la serrer. Sa poigne est douce, tout comme sa peau. Jules retire sa main rapidement, comme si il avait été brûlé. « Aymeric Greene, je suis nouveau au département. Ils vont me donner ce bureau-ci. » L’autre pointe le bureau d’Amalfa du doigt. C’est vrai que ça fait vraiment longtemps que Jules ne l’a pas vue… « Comment ça ? » Jules est pris de court, pour une fois, c’est rare. « Oh… Vous ne saviez pas ? Amalfa a eut un… Accident. » Jules fronce les sourcils, la sorcière – de sang-mêlé – était plutôt jeune, elle devait avoir quinze ans de plus que lui, tout au plus. « Elle ne s’en est pas sortie, malheureusement. » Par Merlin, ce sorcier n’avait pas du tout l’air malheureux du sort de l’ancienne collègue de Jules. Jules s’humecte les lèvres en l’écoutant. L’autre lui raconte comment il est monté à ce poste, mais Jules s’en fiche. Il n’écoute que pour apprendre, pas par intérêt pour Aymeric. A la fin de la conversation, il est pratiquement certain qu’Amalfa n’a pas eu un accident. Et il s’en fiche.

Il ne sait pas trop comment c’est arrivé, n’y pense pas vraiment en fait, alors qu’il plaque l’autre contre un mur, et sa bouche contre la sienne. Aymeric a déjà mit à terre sa veste de costume, et il s’attaque aux boutons de sa chemise, pendant que Jules glisse ses lèvres contre sa gorge. Il y mord la peau quelques fois, y va à pleines dents pour lui signifier que c’est lui qui décide, c’est lui qui mène la danse ici. Le brun le presse un peu plus contre le mur, et un soupire s’échappe des lèvres de son amant. C’est presque injuste, Jules se retrouve torse nu en quelques secondes, alors que l’autre n’a rien laissé tomber. Mais le prince n’a pas donné son dernier mot, il arrache les boutons de l’autre. Calme en société, Jules se libère complètement. La pression des règles sociales s’est envolée à la seconde où ses lèvres ont rencontrées celles du sang-mêlé. Il a le goût de l’urgence, mais aussi celui, plus délicat et plus fin, de la liberté. Jules s’en délecte, complètement, il va glisser sa langue dans la bouche de l’autre pour y avoir droit un peu plus. L’impur lui griffe les bras, Jules lui mord la lèvre presque avec violence en guise de réprimande : le prince ne peut avoir aucune marque, aucune preuve de son acte. Il lui en coûterait trop. La lutte s’intensifie, alors que l’autre ne semble pas vouloir céder plus de terrain. Pire ! Il essaie de prendre les devants, et Jules a du mal à accepter.

L’autre est un fière combattant, Jules le pousse plus encore contre le mur mais leur étreinte est devenue un combat. Jules sourit, amusé, quand il fait descendre l’autre sur ses genoux. A genoux devant lui, c’est comme ça qu’il devrait être, qu’ils devraient tous être, toujours. Il est un prince en attente de son trône, et l’autre l’a enfin compris lorsqu’il se plie enfin à sa volonté. Jules pose sa main sur le mur en face de lui, puis son avant bras alors qu’il exhale des soupires de ce plaisir interdit. Aymeric le fait se perdre, quelque part ou les Rosier n’existent pas, ou il n’y a qu’eux, Jules et Aymeric. De son autre main, il fait courir ses doigts sur le crâne de son amant, et le pousse un peu plus contre lui. Un autre sourire s’arrache aux lèvres du prince, qui est-il, cet impur, pour le faire devenir comme ça ? Il sourit, il se mord la lèvre inférieure et retiens des soupires de plus en plus fréquents.

Quelques minutes plus tard, ils sont tous les deux assis à même le sol. Fini le Rosier, en cet instant, il n’est que Jules. Le brun est fatigué, il ne veut pas se relever tout de suite et a enfiler quelques vêtement rapidement, n’a même pas reboutonner sa chemise ni bouclé sa ceinture. « T’… » Jules lève deux doigts, et les poses sur ses lèvres. « Non, chut. » Il ordonne, parce que Rosier n’est jamais très loin de Jules, après tout. Il ferme les yeux, l’extase laisse un goût agréable au fond de son être, il se sent bien et veut en profiter avant que ses pensées ne reviennent bousculer ce soulagement. Au bout d’autres longues minutes, le prince se lève. Il ferme sa chemise, en calle le bas dans son pantalon avant de boucler sa ceinture. L’autre est toujours assis par terre et le regard. « Tu pars déjà ? » Jules attrape sa veste, et la frotte un peu pour l’épousseter, et la lisser. « Tu ne pensais quand même pas que j’allais te raccompagner jusqu’à ton lit, et y dormir à côté de toi ? » Aymeric se lève, il lui barre le passage de son corps. Un corps qui vend du rêve, il faut bien l’avouer. Physiquement, plus d’hommes attirent le brun que de femmes. Parce que niveau femme, il n’y a qu’Alix. « C’est quand tu veux pour découvrir mon lit, Rosier. » Sans laisser le temps à Jules de réagir, l’impur lui prend le visage à deux mains et l’embrasse. Il fait un crochet à sa langue, envahit son être par sa bouche et laisse le prince chamboulé, encore, par une vague de cette même sensation de liberté à laquelle il pourrait prendre goût. Il lui faut quelques secondes pour réagir. « Ne prends pas trop tes aises. » Il finit par dire au bout d’un moment, Aymeric sourit là, comme un con, et Jules enfile sa veste avant de transplaner.

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Japonaise. Il n’a jamais entendu le son de sa voix, jamais, pas une fois. Elle est une énigme, pour le prince qui passe son temps à l’observer depuis quelques temps. C’est à Poudlard qu’il l’a vue pour la première fois, et déjà elle l’intriguait. Il sait qu’elle se débrouille en anglais et en magie, sinon elle ne serait pas sortie de l’école au bout de sept années accomplies. Et pourtant… Elle sert un plateau de whisky pur feu à une table, pas loin de lui. Jules la regarde s’éloigner avec les verres vides, et joue avec le sien, vide. Leurs regards se croisent, mais elle ne vient pas pour lui demander ce qu’il veut. Est-ce qu’elle parle ? Il n’en sait rien. Le prince se lève, abandonne son verre sur la table en bois et s’approche du comptoir. « Le propriétaire, s’il vous plait. » Fait-il au barman qui essuie ses verres, de l’autre côté du bar. Il regarde Juri, toujours, intéressé par ce qu’elle est. Une muette, ça l’aiderait… « C’est moi. » Grogne l’autre en le regardant d’un air intéressé. Jules n’a pas fait attention à ce qu’il a enfilé, mais il dénote, dans ce bar. En soupirant, le français sort un galion de sa poche et le pose sur le comptoir. « Cinq minutes de votre temps, maintenant. » L’impur attrape la pièce, et la glisse dans sa poche avant d’emmener le jeune sorcier plus loin. Jules le suit, la main dans la poche de sa cape, sur sa baguette. L’aubépine le protège d’une éventuelle tentative de vol, ce qui ne l’étonnerait pas. « Vous écoute. » Fait le sorcier, il doit être dans sa cinquantaine. Jules n’a que dix-huit ans, il vient de terminer sa dernière année à Poudlard. « Votre serveuse, qui c’est ? » L’autre ris, l’expression de Jules ne change pas d’un poil, si ce n’est qu’il est légèrement irrité. « La japonaise ? Une fille ramassée y’a pas trop longtemps. Elle cherchait du taff, j’avais du taff, ‘fin vous voyez l’topo. » Jules hoche la tête. « Son nom ? » Il le sait, mais il veut être sur. « Juri, elle parle pas bien anglais, c’pour ça qu’elle fait que servir. On lui dit la table et les boissons et elle y va. Elle m’cause pas d’emmerdes comme ça, les autres elles t… » Jules l’interrompt. « Merci. » Il sort quelque autres pièces de sa poche, et les pose dans la main du sorcier. « J’ai bien peur que Juri ne travaille plus pour vous. » « Mais, eh, vous êtes qui d’abord ? » Jules s’éloigne déjà. « J’aurais aussi pu ne rien vous donner, alors ne posez pas de question. »
Le gamin se prend pour un prince, déjà. Il s’est toujours pris pour un prince, c’est un prince. Il l’a observé longtemps, Juri, et Jules a besoin de trouver ses propres hommes de main, ou femmes, dans ce cas. Une sorcière qui travaillera pour lui, uniquement pour lui, bien qu’au service des Rosier, il avait besoin de fidèles à sa cause à lui car au sein de sa propre maison, il ne savait pas si il pouvait faire confiance à tout le monde.  « Juri. » Revenu dans la salle, le prince s’est approché de la sorcière, de face, pour ne pas l’effrayé ou la braquer. « Votre travail n’est pas à la hauteur de vos capacités. » Il regarde autour de lui. « Je peux vous aider. On peut discuter ailleurs. » La japonaise le dévisage un instant. « Qui êtes vous ? » Son accent est approximatif, il sent les tonalités japonaises bien qu’il ne parle pas la langue. Jules en parle plusieurs, mais pas celle là. Il parle le français, l’anglais, l’italien et l’allemand (un peu), c’est tout. « Discutons de ça autre part, s’il vous plait… C’est arrangé avec votre patron, vous n’avez plus à travailler ici. » Il avait payé l’équivalent en or de ce que Juri rapportait probablement en une ou deux semaines, Jules avait bien appris de son père. La japonaise le suivi à l’extérieur, et ils s’engouffrèrent dans une ruelle non fréquentée. « Jules Rosier » Il lui répond. « Je voudrais vous offrir du travail, et un toit. Je travaille au ministère, département de la justice magique, vous n’auriez plus à craindre les services de l’immigration. » Il s’éait bien renseigné.


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« Jules. » Elle marche vers lui, d’une démarche souple et élégante, qu’elle a surement appris à maitriser il y a des années, sur le carrelage du château des Malfoy. « Il faut que je te parle. Seuls. » Jules et elle sont seuls, mais on ne l’est jamais vraiment, n’est-ce pas ? Quelques minutes plus tôt, l’héritier Rosier se trouvait en bas, dans la salle de réception de sa famille, à discuter avec le père de sa promise sur des sujets de politique. Les femmes étaient là aussi, mais il avait fallu que Jules soit appelé ailleurs par une domestique : une lettre apparemment importante venait d’arriver. Pour lui, pas pour son père. Jules avait encore le parchemin entre ses doigts. Il plia le papier sur le chemin, alors qu’il emmenait la belle dans les profondeurs du vaste manoir. Sur le chemin, il croisa Juri, une sang-mêlé qu’il affectionnait, et, surtout, qui lui était des plus fidèle. Sans doute la plus fidèle, elle se rapprochait le plus d’une amie, parmi les domestiques des Rosier. « Juri, personne ne doit emprunter ce couloir pour les quelques minutes qui suivent. Et tu n’as évidemment vu ni moi, ni miss Malfoy. » Juri hoch la tête, en signe qu'elle avait comprit et que Jules pouvait lui faire confiance pour la tâche qu'elle lui avait confiée. Le sorcier et Eleanor purent la dépasser. Le long du couloir : quelques potes. Trois, et une au fond qui menait à un petit bureau. Jules ouvrit la porte, et laissa entrer Eleanor en premier, avant de fermer la porte derrière lui. Parce qu’il n’était jamais assez prudent, il lança un petit sort de protection sur la porte et se tourna ensuite vers Eleanor. « Je t’écoute. » Elle était sa fiancée, mais il ne la désirait pas. Elle était belle, pourtant. N’importe quel homme l’aurait traité de fou de ne pas la désirer, mais Eleanor était sa meilleure amie, et Jules en aimait une autre. « Je t’ai entendu, l’autre jour. Tu n’avais apparemment pas fait preuve de toute cette prudence… » Jules se glaça, qu’est-ce qu’elle avait entendu ? « Qui est ce Aymeric, Jules ? As-tu perdu la tête !? Si il parle… » Les dents de Jules glissèrent sur sa lèvre inférieure, il tenait toujours sa baguette entre ses doigts et son autre main vint s’écraser contre sa nuque. « Je sais, Ele. » Il n’utilisait la version courte de son prénom que rarement, que quand il savait qu’on ne l’entendrait pas, parce que ça ne faisait pas « bien ». Il pose sa baguette sur le bureau, et ses deux mains à plat sur le bois. « J’ai réfléchi… » Il déteste ça, il déteste devoir aller si loin. Au fond Jules n’est pas comme ça, il n’aime pas tuer. Il n’en tire pas un certain plaisir, ça le dégoûte. « Il doit mourir. » Leurs regards se croisent, et s’accrochent. Eleanor soupire, sa chevelure bat son dos et ses épaules quand elle se tourne pour regarder par la fenêtre. « On ne tue pas un homme comme ça, Jules. » Le brun soupire lui aussi, il bouge, récupère sa baguette qu’il range dans la poche de sa cape et s’approche de sa fiancé. « Je sais. » Elle le regarde longuement, elle semble hésiter, afin d’ouvrir la bouche pour le sauver. « Je vais t’aider. »


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Dernière édition par Jules Rosier le Mer 25 Mai - 15:14, édité 16 fois
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Jules Rosier
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Jules Rosier
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Statut du sang : Pur, et il ne peut en être autrement.
Emploi : Jeune juge au magenmagot, il a été nommé à cette place grâce au ministre lui-même... Ami de la famille Rosier depuis des générations.
Baguette : bois de cerisier, trente-deux centimetres et 34 millimètres. En son coeur se trouve un crin de licorne.
Ancienne maison : Serpentard, mais Jules est un choipeauflou : le choipeau a longuement hésité avant de l'envoyer chez les verts et argent.



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MessageSujet: Re: ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. )   ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) EmptyMar 3 Mai - 23:52

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Alastair Lestrange
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Age : ses mains usées par des macules écarlates ont connues vingt-six années d'existence.
Statut du sang : les lestrange pourchassent depuis des lustres ce liquide aussi pur et brillant qu'un rubis. alastair possède ce sang à la valeur inestimable, le sang-pur.
Emploi : métier sollicitant secret et indifférence, alastair est un oubliator à la brigade de réparation des accidents de sorcellerie du ministère de la magie.
Baguette : la baguette d'alastair a été taillée dans du bois d'if et se compose d'un crin de sombral. assez rigide, sa taille est de 34,3 centimètres.
Ancienne maison : le garçon solitaire, l'ambitieux surdoué, le ténébreux au cœur de glace, il fut un vert et à argent durant sa scolarité à poudlard.



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MessageSujet: Re: ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. )   ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) EmptyMer 4 Mai - 13:43

t seksy comme c'est pas permis ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) 3075064819 ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) 3075064819
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MessageSujet: Re: ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. )   ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) EmptyMer 4 Mai - 13:50

toi aussi bebey ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) 4076503850 ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) 4076503850
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Eleanor Malfoy
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Eleanor Malfoy
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Age : twenty-six yo.
Statut du sang : pure, as always in this family.
Emploi : she works at st mungo's hospital, as the head-healer of the spell damage department. she also conducts her own research in her spare time.
Baguette : her wand is made of hornbeam, twenty-four centimetre long with a thestral tail hair in its center.
Ancienne maison : proud hufflepuff, mostly for her loyalty towards her family and the people she holds in high esteem. also for her hard work and her dedication to the medical causes.



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MessageSujet: Re: ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. )   ( you can blow what's left of my right mind, i don't mind. ) EmptyJeu 12 Mai - 1:21

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