Ce n’est que lorsqu’il ne bouge plus que Carwyn réalise l’ampleur de leurs actes. Dans son esprit, tout se mélange. La scène tourne et tourne dans sa tête comme un vieux disque rayé. En spectateur extérieur, il se revoit dévisager l’enfant fauteur de trouble. Les prémices de leur subite folie. Adara pleurniche, il lui a fait mal. Il répète qu’il n’a pas fait exprès, que c’était pour jouer. Il dit qu’il ne recommencera pas, que c’était stupide de sa part. Il implore le duo machiavélique de ne rien dire, de ne rien faire. Mais pour Carwyn, c’est déjà trop tard. Sa colère l’a submergé si vite qu’il lui était incapable de contrôler ses gestes et ses paroles. Les coups sont partis. Il pensait que l’affaire se serait terminé ainsi. L’individu sanctionné, ils seraient retournés à leurs occupations. Mais il a riposté. Inconscient, il a provoqué sa chute. Le fou s’est jeté sur lui comme un chien enragé. Et tout a dégénéré. L’aîné est tombé au sol, il a hurlé, et Luke a pris son rôle trop à cœur. Prince destructeur, il l’a étranglé, sous les yeux impassibles de son cousin, qui en a profité pour l’aider en immobilisant la vermine qui s’agitait et se débattait de toutes ses forces. A présent, Adara sauve, Carwyn reste planté devant la mort, fascinée par les yeux révulsés de celui qui s’était permis de lever la main sur un sang-pur, sur lui. Elle déforme les traits enfantins de son ravisseur à tel point qu’elle dissimule toute son innocence d’antan. Son humanité a quitté son corps frêle, et de lui, ne reste plus qu’un cadavre. « Il est mort. Tu l’as tué, » déclare-t-il à Luke, comme pour se convaincre de ce qui s’était vraiment passé. Son timbre ne laisse entrevoir aucune émotion. Inexpressif, Carwyn quitte des yeux le corps inerte du sang-de-bourbe pour observer son cousin. Il a l’air fier de lui, pas le moins du monde perturbé par la bataille qu’ils viennent tous les deux de vivre. La mort s’est posée sur leurs épaules et il ne semble pas s’en rendre compte. « On l’a tué, » rectifie-t-il en croisant son regard. Un enfant est mort. Sa vie ne faisait que commencer. A peine sorti des jupons de sa mère, le voilà six pieds sous terre.
Sa main accrochée à celle de sa petite sœur, Carwyn balaie les alentours du regard et la vérité lui frappe au visage. Que vont-ils faire de lui ? Et très vite, la situation a été maitrisée. Ciaràn et Arcadia n’ont jamais douté un seul instant. Dans la famille, personne ne serait mis de côté. L’union ferait leur force. Et malgré cette harmonie, Carwyn avait fermement refusé que Braen les rejoigne. Il n’était pas prêt. Trop fragile, il ne ferait jamais le poids. Le fardeau serait trop grand à porter. S’il avait pu, Adara elle-même n’aurait pas eu à vivre une telle chose. Mais le mal était déjà fait. Et Braen, éternel paria de la fratrie, resterait le seul sain d’esprit. Si seulement. Enterré sous un arbre, les Avery venaient de sceller leur union. Le secret resterait gardé à tout jamais.  


Il l’observe, la dévisage de toute sa hauteur tandis qu’elle attend une quelconque réaction de sa part, quelque chose qui l’aidera à comprendre l’état d’esprit de Carwyn. Après tout, elle vient de lui apprendre une grande nouvelle. Et pourtant, il ne bouge pas. Figé, surpris par l’annonce de leurs prochaines fiançailles, il comprend subitement la réalité de leur relation. Leur aventure n’est qu’un mensonge. La complicité qui lui semblait pourtant réelle, n’était qu’un leurre. Elle a voulu le manipuler et elle est parvenue à ses fins. Ses traits se tirent, ses poings se serrent quand elle lui demande à quoi il pense. Chacun de ses gestes revient dans son esprit pour le frapper en pleine figure. Toute leur histoire n’était qu’une mascarade. Carwyn a l’impression d’avoir été trompé depuis des années. Et s’il n’avait jamais considéré qu’ils étaient un couple, il avait fini par s’attacher à elle. Ses flatteries n’ont été finalement qu’un moyen d’asseoir son pouvoir sur lui. Et il l’a cru. Il a sérieusement cru à ses sourires, à ses taquineries, et à ses étreintes. Quel idiot. « Et ce n’est que maintenant que tu me l’apprends ? » Et depuis combien de temps le sait-elle ? Depuis combien de temps joue-t-elle la comédie avec lui ? Probablement depuis le début. Il n’avait jamais douté un seul instant de sa sincérité. Evidemment, il lui était arrivé de se poser quelques questions à son sujet, mais trop arrogant, il s’était dit qu’elle avait bien toutes les raisons de s’approcher d’un Avery – et surtout de lui plus que d’un autre. Adara l’avait pourtant prévenue à de nombreuses reprises qu’elle était vile et qu’il n’avait aucun intérêt à s’intéresser à elle. Une autre Black aurait fait l’affaire. Carwyn s’était laissé séduire par les minauderies d’Amarantha. Le voilà pris dans son propre piège. Il ne comprend pas la raison de sa révélation. Il n’en avait jamais rien appris jusqu’à maintenant de l’accord et de ses mensonges, et il n’aurait jamais rien su si elle avait continué à jouer le rôle de la sotte. Sa soudaine honnêteté lui parait sur-jouée, et tout lui semble subitement faux en elle. Elle range une mèche derrière son oreille et il a l’impression que ce simple geste est lui-même calculé. Tout en elle pue la manipulation, même ses mots, qu’elle prononce d’une manière si calme qu’il n’y a aucun doute quant à son hypocrisie. Elle transpire la mauvaise foi et peu importe ses explications, Carwyn ne l’écoute déjà plus. Son sang brûle, ne fait qu’un tour, et la colère finit par emporter toute rationalité. Il se lève, rejette la chaise derrière lui qui tombe à la renverse alors qu’il hurle toutes les insanités qui passent dans son esprit. Sa bonne éducation n’existe plus. Tout s’envole, plus rien ne semble calmer l’homme qui devient fou. Elle en vient à sortir sa baguette magique pour le menacer de cesser sa comédie, et pour toute réponse, il la repousse violemment d’un geste de la main. Peu importe les conventions, puisqu'elle deviendra sa femme, Carwyn ne retient plus la folie qui brille dans ses yeux et la colère qui dévore toute humanité en lui. Lorsqu'elle le repousse à son tour et qu'elle cesse la confrontation verbale entre eux, Carwyn lui promet une seule chose. Leur mariage ne sera que le commencement de sa fin. Et dans un dernier regard, il disparaît, convaincu qu'elle regrettera son comportement toute sa vie.


« Ah, te voilà ! Un peu plus et j’ouvrais cette bouteille sans toi, » lui lance-t-il en lui montrant l’objet de ses convoitises. « Tu n’aurais jamais osé. » Non, en effet, il ne se serait jamais permis de festoyer sans lui. Ils avaient pris l'habitude de se retrouver régulièrement aux mêmes endroits, et le sorcier tenait bien trop à leur rituel pour prendre ce genre d'initiatives. Renly s’installe à ses côtés, tandis que d’un coup de baguette magique, Carwyn ouvre le whisky-pur-feu pour servir les deux verres qui lui font face. Il abandonne la bouteille sur le sol pour attraper une coupe et trinquer avec son ami de toujours. « Qu’est-ce qu’on fête ? » Que celui-ci demande, surpris par la soudaine bonne humeur de son meilleur ami, qui semble particulièrement festif en cette journée. A ses côtés, il n’est pas si rare de voir Carwyn sourire, mais il le connait par cœur, et il a très vite remarqué qu’une idée avait germé dans son esprit. Leur complicité est telle qu’ils n’avaient plus besoin de mots pour se comprendre. Il leur suffisait d’un simple regard pour lire dans l’esprit de l’autre, et c’est aussi pour cette raison que Carwyn avait une confiance aveugle à son égard. Il n’y avait plus aucune part de mystère entre eux, ce qui l’avait définitivement convaincu qu’il était bien le seul véritable allié qui lui fallait dans ce monde. Lui-même était parfois surpris de voir comme son affection pour un Lestrange était grande tant leurs familles étaient aux antipodes, mais il avait bien fini par comprendre que Renly était différent. Leur alliance ne plaisait pas à tout le monde, mais peu lui importait tant qu’elle leur convenait. « On fête la destruction prochaine d’une jolie rose, » annonce Carwyn dans un sourire carnassier en levant à nouveau son verre, avant de le porter à ses lèvres. Bien décidé à réaliser ses grands projets, il lui fallait un allié dans sa quête de revanche. Et qui de mieux que Renly ? Il s’était cependant abstenu de lui avouer l’identité de la fameuse « femme », connaissant pertinemment l’alliance que les Lestrange et les Black partageaient depuis longtemps. Il avait peur de le décevoir en lui annonçant la nouvelle, ou de gâcher leur amitié pour une querelle insignifiante. Mais après tout, puisqu’il s’agissait de sa future femme, Renly n’avait pas vraiment son mot à dire là-dessus. Lorsque celui-ci lui demande plus d’informations à son sujet, Carwyn hausse des épaules. « Ma future femme. » Ce qui suffit amplement à son meilleur ami de comprendre les desseins du blondinet qui lui fait face et d’en rire. Il le reconnait bien ainsi. L’homme en perpétuel conflit, en perpétuel recherche de vengeance, comme si le monde entier était fautif de sa situation personnelle. « Et qui est donc l’heureuse élue ? » Evidemment, personne n'en sait encore rien. Leurs fiançailles ne sont encore qu'au stade de la discussion entre les parents, et ne seront concrétisés que dans quelques mois, voire dans quelques années. Carwyn sourit de plus belles, joue avec son verre en laissant ostensiblement la curiosité grignotait le visage de son ami. Il se fait bien une grande joie de lui annoncer une telle chose en avant-première. Il ne le quitte pas des yeux, persuadé qu'il sera tout aussi étonné que lui-même l'a été en l'apprenant. Après tout, les Avery n'étaient pas vraiment considérés comme étant de grands alliés des Black. « Amarantha Black. »

Amarantha, comme lui, avaient eu tort. Si elle n’était pas trompée sur la prochaine union entre un Avery et une Black, elle s’était bien vite avancée en lui annonçant qu’ils seraient les deux heureux élus dans ce futur mariage. Carwyn en était pourtant si persuadé. Et puis ses parents lui ont appris la nouvelle. Accompagnés des parents Black, et d’une jeune femme qui ne ressemblait pas à Amarantha, il a compris la portée de leurs paroles que lorsqu’elle s’est avancée vers lui. Phébé. Sa fiancée. Et son visage s’est décomposée. Phébé a toujours été agréable avec lui. Et si elle ne parlait pas beaucoup, il avait toujours été fasciné par l’aura qu’elle dégageait. Elle avait ce petit quelque chose en plus qui faisait la différence. Ca ne l’avait pas beaucoup surpris en réalisant que Renly n’était pas indifférent à son charme. En soi, cette union ne l'aurait absolument pas dérangé. Mais y'avait Renly dans l'équation. En plus d'avoir été une nouvelle fois trompée par Amarantha, il se retrouvait avec une nouvelle Black sur le dos, qui plus est, celle pour qui son meilleur ami en pinçait. Le destin avait décidément un grand sens de l'humour.

Bravo, tu viens d'être validé(e) sur TPOTA! L'équipe administrative te souhaite félicitation et se réjouit que tu ais rejoint les rangs du forum! Premièrement, un petit mot sur ta fiche : JE LE SAVAIS QUE C'ETAIT TOI comment je shippais trop robyn et... et.... j'ai oublié le pseudo de clem (douée coucou). BREF DONC TA FICHE. j'adore ta plume et j'adore les histoires avec les autres membres (Adara, Phébé, Ama, vous avez vraiment foutu un joyeux bordel c'est tout ce que j'aime ). J'veux un lien. . Et à présent que tu es validé(e), tu peux dés maintenant faire tes scénarios. Nous t'invitons également à venir te recenser dans les différents registres disponibles dans cette catégorie, mais aussi à créer ta fiche de liens ici, ainsi que ton journal de bord par là. N'oublie pas également que la partie flood et jeux est le meilleur moyen de s'intégrer sur le forum. Si tu as des questions, la boite mp du staff est à ta disposition! En te souhaitant bon jeu!