⤜ douce mélancolie
Il sent la morsure du froid sur sa peau et pourtant il continue a avancer. Comme un avertissement, le froid tente de le faire céder, de le faire rebrousser chemin, ce qu'il ne fait pas. Il voit la lune l'éclairer, il aime la lune. Pourtant il ne la voit que peu souvent car âgé de neuf ans, il ne peut veiller tard la nuit. Mais cette nuit les choses sont différentes, cette nuit, tout va changer. Enfant turbulent et aventurier, Zénon n'avait pas mis longtemps a décider qu'il était temps pour lui d'aller voir le lac au milieu de la forêt proche de chez lui. Il en avait envie, terriblement envie. Il avait, alors que ses parents et toute la maisonnée dormaient, escaladé le mur pour pouvoir descendre. Dehors, le froid s'était vite fais ressentir, l'hiver était bien là, depuis longtemps. Il avait ensuite rapidement passé le portail de la demeure et là-bas, près de ce portail, l'avait attendu son amie Rose. Elle aussi âgée de neuf ans, ils passaient toutes leurs journées ensemble, inséparables depuis presque leurs naissance. Elle le suivait, comme on pouvait suivre le bon dieu. « Tu es sûr que c'est une bonne idée Zénon ?.. on devrait peut-être rentrer... » D'un geste de la main, il balaye les paroles de son ami. Il était certain de lui, ils allaient s'amuser. Rapidement les deux jeunes gens arrivent près d'un lac gelé qu'ils connaissent bien, ce n'est pas la première fois qu'ils viennent ici, loin de là. Sans plus attendre, dans la nuit noire, Zénon commence a marcher sur ce dernier, cela l'amuse. Il fait signe à son ami de venir, elle refuse. Il lui prend la main, elle aussi va adorer, il en est sûr. Elle résiste un temps et puis apaisée par les mots de son ami elle vient sur le lac. Elle fait quelques pas, petit à petit elle prend confiance, elle rit même. Et puis le craquement se fait entendre, Zénon tourne la tête vers son amie, elle n'est plus là. Il se met a courir en direction du trou fait dans la glace, lui aussi va tomber si il continue. Il voit une main sortir de l'eau, tente de la rattraper, échoue.

⤜ la violence des sentiments
Elle est d'une douceur tel qu'il en est difficile de se fâcher. Elle possède de longues boucles dorées qui tombent en cascade sur sa peau. Une peau aussi pâle que l'ivoire et aussi immaculée  que le marbre. Elle laisse son rire retentir dans la demeure familiale au détour des couloirs. Souvent, elle caresse d'une main délicate le visage de son frère, celui qu'elle considère comme la moitié de son âme. Il la regarde évoluer, grandir, la couvant du regard dans la peur de la voir se ternir au fil des années. Mais malgré le temps qui défile, malgré les années, Rhéa garde son éclat et sa splendeur. Elle est la seule, l'unique a avoir su rentrer dans le cœur de Zénon il y a bien longtemps. Elle a toujours su le toucher, elle a toujours su l'apaiser. Elle est la seule dont il accepte les caresses, elle est la seule dont il accepte l'amour, un amour fraternel, inconditionnel. Il grandit à ses côtés, se nourrissant de sa lumière, la happant dans sa noirceur. Mais en grandissant, cette lumière autrefois si pure et si brillante s'est ternie, peu à peu salie par les perversions de Zénon. La poupée si douce et si fragile est devenue une femme froide et implacable. Aimante avec ses proches, elle est aujourd'hui reine des manipulations dans le monde mondain. Reine dans le monde de Zénon. Pendant des années ils ont fusionnés de plus en plus, ne devenant qu'un, ne faisant qu'un. Cet amour qui était pourtant si pur devient rapidement malsain. Si Zénon n'était auparavant que caresse et tendresse envers elle, les gestes se sont durcis. La main autour du frêle cou de la jeune femme se fait plus pressante. Mélange d'amour fou et de violence, les deux jeunes gens oscillent sur cette mer déchaînée qu'est leur relation. Se tenant la main, ils s'épaulent, s'équilibrent, se soutiennent. Mais parfois la mer se fait trop forte et les deux jeunes gens se déchirent, se font souffrir pour finalement retomber dans les bras l'un de l'autre. Amour passionnel, amour interdit, le mot inceste se murmure sur les lèvres des bonnes de la maison. Un inceste qui dure depuis quatre ans.

Lentement dans la nuit noire, Zénon se faufile dans la demeure familiale. Par la fenêtre, il aperçoit la faible lueur des rayons de lune qui  lui rappelle le loup qu'il est intérieurement. Il ne doit pas faire de bruit, il ne doit pas réveiller ses frères. Dans le couloir plongé dans la pénombre, il avance en retenant sa respiration. Il connaît le chemin par cœur, il connaît les moindres planches de bois qui pourraient trahir sa présence. Lentement mais sûrement, il arrive devant une porte qu'il ne connaît que trop bien et sans frapper, il entre d'un geste vif afin de se mettre à l’abri. Comme le reste de la maison, la chambre est plongée dans le noir. Ses sens en éveil, il entend une respiration régulière. Le bruit des froissements des draps résonne dans ce silence presque pesant. S'allongeant dans le lit, il se sent enfin à l’abri, enfin à sa place. De sa main gauche, il se met a parcourir de ses doigts le corps dénudé qui lui tourne le dos. Fasciné par la douceur de cette caresse, il ne peut s'empêcher de continuer encore et encore. Un léger gémissement le fait se stopper et il sent le corps de sa sœur se retourner pour le lui face. Encore endormie, elle tente d'ouvrir les yeux. « Zénon, où étais-tu ? Cela fait des semaines que tu es parti... » Murmure t-elle en parcourant de sa main engourdit les traits du visage de son aîné. Elle s'était inquiétée, l'avait attendu pendant plusieurs mois, avait angoissé. Il dépose un doux baiser sur la main de sa bien-aimée. « J'ai du m'éloigner quelques temps, j'avais des affaires à régler. » Elle se rapproche de lui dans l'espoir de nicher son visage dans le cou de son frère. « Ne me refais plus jamais cela, je t'interdis de m'abandonner. » Et elle dépose un baiser sur les lèvres du jeune homme pour ponctuer sa phrase. Ce baiser d'abord si doux, devient rapidement avide, passionnel, brûlant. Zénon passe une main dans les cheveux de sa sœur, il a besoin de la toucher, il a besoin de la sentir contre lui. Rhéa s'agrippe férocement à son cou, elle ne veut plus le lâcher, elle ne veut plus le quitter. Et puis, d'un seul coup, la prise de Zénon se fait plus forte, plus violente. Il tire sur les cheveux de sa sœur, l'obligeant ainsi à relever la tête. Il murmure à son oreille. « J'ai entendu dire que tu avais fricoté avec un autre garçon pendant mon absence. » Sa voix se fait menaçante. Rhéa ne répond rien, Elle sait qu'elle n'aurait pas du. Elle sait qu'elle n'appartient qu'à son frère. Il lui mordille l'oreille fortement et Rhéa ne peut s'empêcher de laisser échapper un petit cris. « Plus jamais tu m'entends ? » Elle hoche frénétiquement la tête dans l'espoir d'apaiser la colère de son aîné. A cette vue, il semble se radoucir aussi rapidement qu'est monté la colère. « aime-moi. » Murmure t-elle. Et sans un mot de plus, les deux amants se laissent aller dans les bras l'un de l'autre à l'abri des regards indiscrets.

⤜ Le passé et l'avenir se mélangent
Il sent les ténèbres arrivent en lui, grandir, le maudire. Il sent le mal s'emparer de plus en plus de ses pensées. L'alcool lui fait perdre l'esprit, il n'a trouvé que ce moyen pour ne pas penser à l'accident. Il vit seul depuis tellement d'années, évolue seul au point qu'il ne connaît plus les sentiments positifs. Il se sait tenu en laisse par une jeune femme, une flint, qu'il ne peut s'empêcher de martyriser. Elle est son souffre douleur, lui son bourreau. Elle lui ressemble tellement, elle ressemble tellement à Rose. Il ne peut s'empêcher de la revoir en la regardant et parfois, par inadvertance, il transpose le passé sur la réalité. Il a mal, terriblement mal quand il croise ces yeux bleus. Alors, pour ne plus la voir, il essai de la faire fuir, comme il le fait tant d'années avec les autres mais elle, elle s'accroche. Elle a le fou espoir de pouvoir réussir là où Rhéa a échouer. Alors, il doit supporter cette jeune femme qui lui ressortir ce qu'il y a de plus horrible en lui mais put-être aussi le meilleur.
 

Bravo, tu viens d'être validé(e) sur TPOTA! L'équipe administrative te souhaite félicitation et se réjouit que tu ais rejoint les rangs du forum! Premièrement, un petit mot sur ta fiche : mais c'est qu'il est charmant ce zénon. j'ai adoré ta plume et j'ai hâte de voir l'évolution du monsieur. . Et à présent que tu es validé(e), tu peux dés maintenant faire tes scénarios. Nous t'invitons également à venir te recenser dans les différents registres disponibles dans cette catégorie, mais aussi à créer ta fiche de liens ici, ainsi que ton journal de bord par là. N'oublie pas également que la partie flood et jeux est le meilleur moyen de s'intégrer sur le forum. Si tu as des questions, la boite mp du staff est à ta disposition! En te souhaitant bon jeu!