Mon nom est Daerios Rosier. Rosier comme la rose, Rosier comme la plante qui donne la rose. Rosier comme l'épine qui ne vous lâche jamais et qui ne fait que vous faire du mal alors que vous ne voulez qu'admirer la beauté de la rose. Telle la fleur, je possède des épines. Telle celle-ci, faites attention parce que je peux vous piquer, comme je peux être d'une délicatesse sans faille.

⤜ I was a little boy...
« Plus haut Daerios. Toujours plus haut. Tu es celui qui est supérieur.» Des mots qui traînent encore dans les recoins de ma tête alors que je reviens à ces leçons alors que j'étais un jeune garçon. Un jeune garçon à la chevelure impeccablement coiffée, même à cet âge. Le petit garçon parfait. Depuis que j'étais jeune, c'était mon titre, le but dans ma vie. Voilà ce que je devais atteindre. Est-ce qu'il était utile de dire que je n'étais pas capable d'être ainsi? Être parfait, plus que parfait. Oh non, il y avait le vice en moi. Le vice qui était présent et qui ne pouvait pas être effacé. Parce que cette part de vice est présente en chacun de nous. Mon vice à moi? Être un enfant rebelle. Je ne suis pas fait pour faire dans un moule, mais parce que j'aime ma famille, parce que je suis un homme qui cherche toujours plus haut. Toujours plus haut là où on ne fait que sourire pour être adulé. Oui, il s'agit d'un de mes rêves, enfin, il s'agissait à l'époque. C'est toujours d'actualité certes, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. Moi enfant, je n'étais pas comme ça. Moi enfant, j'étais le cadet d'une famille de deux. Le cadet d'Alanis, une grande soeur que j'adore et qui a été un modèle pour moi. Et dans plusieurs choses même. Pas que la bonne conduite, mais bien sûr la mauvaise. Mais pour le moment, ce n'est pas le point qui est sous la lumière de ma délicate plume à ce moment même. Enfant, j'avais la pression. Étant un jeune homme était né dans une branche mineure de la famille Rosier, je n'avais pas autant de pression que pouvait l'avoir mes chers cousins, mais elle était là quand même. Ma première leçon de savoir vivre s'était tenue.... je l'ignorais moi-même tellement ça faisait longtemps. Tellement longtemps que j'avais commencé cet apprentissage que j'oubliais le début. Preuve que ça faisait partie de moi depuis toujours. Apprendre à me tenir droit, à marcher comme si j'étais le maître présent dans la pièce, il s'agissait d'une tâche difficile, mais rien ne me faisait réellement peur. Je redoublais d'effort. « Oui père.»   Les exercices de regard, de démarches, de diction. Tout était parfait, calibré à la moindre mesure. Rien ne serait de travers dans ce fils Rosier, rien ne serait de travers dans cet enfant. Les parents allaient s'en assurer. Daerios Rosier serait parfait à leurs yeux, mais bien sûr, je ne l'étais pas vraiment. Enfant, j'adorais disons me servir des dons humains qui étaient les miens, à savoir mes poings, pour me bagarrer, mes doigts pour jouer des tours. S'il y avait bien une chose que je savais avec ma famille, c'était que les apparences étaient là pour rester et qu'il s'agissait de notre première arme. Alors oui, toujours plus haut. Toujours plus haut et toujours mieux en effet.

⤜ I was foolish...
S'il y a bien une chose que j'ai attendu plus que tout était la répartition à Poudlard. Oui, je voulais savoir si ce vieux chapeau en cuir décrépi pouvait aussi bien me cerner que l'on le disait. Je n'étais pas très croyant de ce genre de chose, simplement... une petite allusion au fait que je ne croyais pas que ça pouvait arriver. Est-ce que j'étais sceptique face à la magie? Loin de là. Juste que je pensais que ce genre de chose ne pouvait pas arriver. Que personne ne pourrait réellement bien lire en moi. Même moi, je ne pouvais pas le faire comme on aurait certainement voulu que je le face. Un masque sur le visage, un masque souriant, charmeur, alors qu'au fond, ça bouille de rage, de vengeance et que le coeur brûle du feu de la colère. Oh, j'ai d'autres qualités et bien sûr défauts, mais pour le moment là n'est pas la question encore une fois. Je me souviens de ma répartition comme s'il s'agissait d'hier et ça fait déjà presque dix ans que j'ai quitté l'école. Alors, comment dire. Je suis un homme pragmatique, un homme de logique. Je ne pensais pas que je pourrais être le sujet d'une hésitation de ce stupide Choixpeau. Je m'étais avancé, les mains le long du corps, tel que l'étiquette le demandait. Lentement, d'un pas néanmoins assuré, sans rien presser et j'avais pris place avec élégance. Je ne passais sous le silence toutes les corrections dont j'avais eu droit lorsque j'étais plus jeune pour savoir comment ne serait-ce que m'asseoir correctement. Parfois, nous étions certes maintenant en 2016, mais ça n'empêchait pas que nous n'étions pas à cette même époque dans notre mentalité. Pour en revenir à ce beau haut de forme en cuir, et maintenant, nous en venons avec une voix dans ma tête. Une voix qui n'arrive pas à se décider parce que j'ai des qualités pour deux maisons opposés, distinctes. Et moi dans tout ça, il faut que je reste calme alors que les yeux sont rivés sur moi, que l'on tente de lire ce qui se passe dans ma tête et que mon visage devrait me trahir. Par contre, il s'agit d'un tour de passe-passe. Toujours se concentrer sur une autre chose. L'air serein alors qu'en réalité, je paniquais à l'intérieur, j'ai dû choisir. Mettant mon caractère sur le tapis, je pliais ce stupide truc sous mon commandement et ce fut avec une joie relative que je l'entendis annoncer la maison des vert et argent. Je me levai sans faire plus de cérémonie et allait rejoindre mes condisciples. Parce que maintenant, il s'agissait de la question de l'intelligence qui allait entrer en jeu. Le fait de se montrer plus malin que les autres. Mon séjour à Poudlard avait bien commencé somme toute et maintenant, je pouvais faire ce que je voulais, à dire vrai, me retrouver dans mon élément. Un exercice pratique de ce que serait ma vie plus tard.

⤜ But then, she saved me...

Les cours, toujours et encore les mêmes. Il s'agissait d'un enchaînement sans que l'on y voit une fin réellement. L'enfant en nous rêve que la connaissance soit quelque chose qui soit acquis de manière amusante, qui soit facile et surtout, sans passer des heures et des heures dans les livres à s'endormir sans jamais trouver la réponse à la question mystère du moment. Et puis là, arrive les passions. Les passions du moment et celles faites pour rester dans la tête et dans le coeur. Pour en faire un métier qui sait?  Est-ce que c'était mon cas? Mon histoire? Oui, en quelques sortes. Étant rapide sur les sortilèges et très doué pour me défendre, une caractéristique qui n'était que murmuré et non vu à grande échelle puisque personne n'a jamais réussi à me prendre sur le fait et qui peut croire des étudiants franchement? Alors oui, un petit club de duel m'a approché et j'ai été l'un de ses membres, avant de devenir le membre vedette. 12 ans et détrônant les gens de ma catégorie pour ensuite aller m'attaquer à plus vieux et plus fort que moi. Est-ce là un désavantage? Non, il suffit de connaître les bons sorts et le tour est joué. Si seulement je n'avais pas autant adoré lire, ça aurait été tellement différent. Mais alors tellement. Pauvres enfants qui avaient des rêves et qui ont été ensuite brisés par ma propre personne. Enfin, je dis ça, mais il y a bien une chose que je ne supporte pas et que je ne supporterais jamais. Il s'agit de cette défaite. De cette cuisante défaite alors que j'étais au sommet de ma gloire en tant que deuxième année. Les autres arboraient un sourire en coin, légèrement moqueur en me voyant m'entraîner, mais, mais la plus grande défaite n'était pas de ne pas être dans le sport de l'heure, mais bien la défaite cuisante que m'offrit une jeune dame lors de la fin de ma deuxième année. Une jeune dame tout à fait charmante je dirais, mais malheureusement pour elle, mon égo ne s'en est jamais réellement remis. Pourquoi? Parce qu'elle était femme et parce qu'il s'agit à ce jour de ma seule défaite. Ma seule et unique. Est-ce que je regrette encore? Oui, mais n'empêche que j'y pense encore, malgré mon égo et malgré tout ce qui s'est produit, je pense toujours à cette défaite. Mais je me dis que ce n'est pas par le talent qu'elle a gagné, mais bien parce que j'étais un jeune garçon en manque d'expérience.

⤜ I wasn't doomned anymore...

Les dernières années à Poudlard furent des années de paix. Personne ne me cherchait réellement parce que tous savaient que je pouvais me défendre que trop bien. Mes professeurs m'orientaient vers un avenir de Tireur de baguette d'élite ou encore de la compétition. Ils n'étaient pas mauvais dans les prédictions, mais je me voyais plus comme un sportif qu'autre chose réellement. Je restais là, sans rien dire ni rien faire parce que bien sincèrement, je ne me contentais que de regarder le tout passer, comme s'il s'agissait de ce train, Poudlard express. Les opportunités pleuvaient maintenant pour moi. De préfet à partir de ma cinquième année, j'étais devenu préfet en chef lors de ma dernière année. Mes Buses, tous furent acquis et la plus basse note fut un Acceptable en Botanique. Le reste, tout allait pour le mieux. Côté Aspics? Quoi dire.... ils sont tous acquis et le parchemin qui l'atteste est rangé dans les archives pour mes enfants, comme une motivation à l'avenir. C'est étrange de dire ça comme ça, que je range mes choses pour mes enfants, mais je sais que c'est inévitable, qu'un jour, ça arrivera. Mon dernier match pour Poudlard comme représentant officiel de duelliste attira l'oeil d'un entraîneur de niveau mondial et je fis alors mon entrée dans ce domaine, refusant les offres du gouvernement, du moins pour le moment. La gloire est là, la gloire m'attend et je dois aller la chercher. Remonter encore plus et toujours cette belle famille qu'est la mienne. Que le nom Rosier soit sur toutes les lèvres et que Daerios Rosier soit celui que les enfants disent avec des étoiles dans les yeux. J'en ai fait mon métier, ce que j'aime, tout en prenant bien soin de continuer à étudier. Tout étudier, je veux tout savoir sur tout. Ma vie ne se résume qu'à cela. Je gagne assez bien ma vie comme ça, surtout avec l'argent de notre chère famille.


⤜ Everything was well.

Je n'ai jamais réellement porté attention au mariage. Il s'agissait certes d'une étape de plus pour moi, mais rien sans réel. Jusqu'à ce que je sache que j'étais moi-même fiancé. À une jeune femme d'une famille, une jeune femme dont je ne voulais pas particulièrement entendre parler. Pourquoi? Parce que bien sincèrement, je ne crois qu'au mariage par amour. Le mariage politique? Une belle blague. Je ne considère pas cette fille, elle n'est rien pour moi. Rien sinon une femme qui portera mon nom et mes enfants, mais sans rien de plus. Je suis à la recherche d'aventure, je suis à la recherche du fruit interdit, pas d'une fleur qui est trop facile à cueillir. Oh, je ne lui manquerais pas de respect, certes, bien trop gentleman pour que cela arrive, mais il faudra qu'elle me fasse tomber amoureux d'elle pour que je sois réellement le mari parfait. Et pour cela, elle devrait lire en moi et jusqu'à maintenant, presque personne n'y arrive. Un Rosier n'accorde pas sa confiance facilement, il pique et navigue pour avoir ce qu'il veut. Et ça restera ainsi pour la nuit des temps.  
 

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