Elle était d’une beauté sans égale, un charme d’un autre temps, façonnée par les dieux et déesses d’un lieu antique. La femme à la crinière noire brillait d’un éclat magnétique. Elle était la splendeur du diamant intact, la grâce d’une flamme dansante. Rien n’était plus captivant que son regard, un somptueux mélange du bronze et du vert d’eau. Le vert pâle et doux, allié d’un brun doré que nul n’avait porté jusqu’ici. Sa peau pâle, transparente, se mariait aux boucles denses de sa chevelure brune. Les moindres parcelles de son visage s’accordaient entre elles sans jamais créer le moindre défaut. Et l’âge n’avait en rien entaché la superbe de son corps. Elle se reflétait dans un miroir en parfait état. Pas une trace de doigts, pas un grain de poussière, rien que l’écho d’un visage trop parfait. Elle revêtait sa plus belle parure, celle qui venait parfaire la panoplie de Vénus. L’argent et le diamant noir frottait sa peau, gelant les parties qu’ils touchaient. Tentant gauchement de joindre les extrémités de son collier en sa nuque, elle tournait de trois quart son corps, essayant d’apercevoir la boucle afin d’unir ce chef d’œuvre. Elle n’y parvenait pas.

Soudain la poignée de porte s’abaissa, elle le vit dans le reflet de sa glace. Son frère, son cadet de deux petites années. Son visage, elle l’adorait, le chérissait. Il était son petit frère et elle se sentait responsable de lui. En fait, elle se sentait responsable de tout, étant l’aîné –quoique de la branche mineure Greengrass. Elle s’était donné comme mission de le protéger, quoi qu’il en coûte. Elle avait endossé le fardeau de la sœur responsable et guidée par le devoir de protection. Une charge qu’elle s’imposait seule mais qu’elle avait soin d’exécuter. Il s’approchait d’elle paré d’un sourire enjôleur dont lui seul avait le secret. Il était si beau, son frère. Parvenu à sa hauteur, il prit en ses mains le collier qu’il lia aussitôt, relâchant le fil qui retomba le long de la nuque et du cou de sa sœur. Il la contempla alors, détailla son visage d’un regard apaisé. « You're beautiful, Edith. » Elle ressentait l’innocence dans ses mots, un compliment simple et sincère, loin des courbettes et fausses-politesses de la vie des neuf sacrés. Elle en sourit, une union fraternelle qu’elle bénissait. Elle se retourna, apposant ses paumes sur les joues de son cadet, bien plus grand qu’elle malgré sa jeunesse. Elle déposa bientôt un doux baiser sur son front, jamais elle ne laisserait quiconque lui faire du mal. « You too. »


Leurs lèvres s’unissaient sans arrêt, sans consentement. Il en était follement amoureux, ou follement attiré peut-être. Elle ne savait pas réellement, mais elle n’avait pas non plus envie de savoir. Cela ne l’intéressait pas. Elle ne ressentait qu’une puissante haine envers lui. Mais elle était tout à la fois terrifiée. Sa musculature imposante, son timbre rauque, tout l’inquiétait chez lui et d’une façon, tout la fascinait. Elle se sentait comme gratifiée qu’on l’ai remarqué et qu’une fois dans sa vie, on veuille d’elle. Mais la situation différait, on ne voulait pas faire d’elle l’être aimé ce soir-là. On la voulait comme d’une vulgaire femme qui permettrait d’assouvir de noirs désirs. Partagée entre la colère et la soumission, elle le laissait continuer. Elle sentait son souffle chaud longer son cou, son regard de braise la dévorer, son corps ardent la toucher. Elle ne le voulait pas. Et pourtant, elle ne rétorquait pas. Ses mains parcouraient son corps, cherchant à la dévêtir à chaque seconde. Elle ne savait pas, ne savait plus comment se sortir de cette situation. Etait-elle déjà allée trop loin ? Elle s’en voulait, s’en voulait de l’avoir laissé faire. Elle aimait se faire désirer, mais un désir d’un soir, le simple désir de se faire plaisir. Puis de la laisser, l’objet de la tentation. Il la porta jusqu’à son lit, l’y lâcha bestialement avant de grimper sur le matelas et de s’approcher tel le prédateur s’apprêtant à dévorer sa proie.

Alors elle vit sur sa table de chevet une dague. La dague qu’elle utilisait lorsqu’elle ouvrait les lettres que lui portait sa chouette. Oserait-elle seulement. Il s’allongeait sur son corps pétrifié. Elle pouvait ressentir sa virilité brulante frotter son corps, il allait passer à l’acte. Elle ne pouvait cependant pas le laisser agir. Reprenant les choses en main, elle l’embrassa vigoureusement, tentant de le convaincre du désir réciproque. Alors elle se releva, assise sur ses cuisses dures comme fers. Elle ne le laisserait pas faire. D’une main, elle caressait sa nuque, et de l’autre, elle se risquait à attraper le couteau. Tâtonnant dans le vide, elle toucha brusquement le mange de la lame, mais le bruit retentit et aussi tôt, la bête aux aguets se retourna. Troublée, surprise, elle ne réfléchit pas et brandit la dague et coupa. Un coup sec et vif qui trancha la peau de sa joue, quelques centimètres sous l’œil. Le sang coula aussi vite. Inquiet, l’homme se défit de son étreinte et recula. Il ne tenta pas de revenir auprès de la tigresse qui, emplie de rage, lui fit signe de s’enfuir.


Elle avalait le breuvage transparent, légèrement teinté de doré, un vin blanc importé de France, la terre natale de ses aïeuls. Elle le regardait en tous sens, le goutait de ses papilles averties et le sentait avec allégresse. Elle s’interrogeait. Ses ancêtres aimaient-ils se vin comme elle l’aimait ? Appréciaient-ils son aspect doux, sa saveur fruitée ? Trop de réflexions pour une si jolie jeune fille.  Les trois hommes avec qui elle formaient un cercle dialoguaient, s’étendant sur des sujets dont elle ne souciait plus, les effluves d’alcool lui montant à la tête. Elle le voyait ce blond aux yeux azurs, la détailler, apprécier ses formes et se lécher les lèvres. Leur conversation prit rapidement fin, deux hommes dont celui qui depuis plusieurs minutes, se languissait du corps de la jeune Greengrass. Il ne restait alors plus que la tigresse brune et un homme, plus âgé mais non sans charme. Il dégageait une aura comme peu d’homme le faisait. « Are you pleased by this evening, my Lady ? » Une politesse exagérée afin d’ouvrir la discussion, la phase d’approche. Elle se ravissait qu’on puisse lui porter intérêt, elle et son si jeune âge. « If one can say so. » Non pas qu’elle s’ennuyait, elle était seulement fatiguée des jeux de rôles auxquels s’adonnaient les nobles sang-purs de Grande-Bretagne. « Betrothed, I suppose. » Les hommes, tous les même, un désir surfait de beauté, de grâce, de glamour. Un homme ne dit jamais cela innocemment. C’était tout du moins l’idée qu’elle s’était forgée pendant tout ce temps. Les hommes, ces bêtes que l’on achète aisément par le plaisir charnel. Edith se sentait si insensible à son égard. « You suppose well, with the great Alastair Lestrange. » Une pointe d’ironie dans une phrase cinglante, un couteau qui tranche, une cloche qui sonne. Son interlocuteur avait aisément saisit le ton de son intervention et une esquisse amusée se dessinait. « My Lady, you are a pawn in their game. A vulgar card they pose on the table, an asset, a burden, it all depends. They play about you, they take pleasure, you know. » Elle le regardait, elle le comprenait. Absolument réjouie de rencontrer un partenaire partageant sa conception du monde dans lequel ils évoluaient. Elle buvait ses paroles avec attention, tout comme elle sirotait son verre quelques minutes auparavant. « Malfoy, Lestrange, Black, Rosier, they’re all just spokes on a wheel.  This one’s on top and that one’s on top and on and on it spins, crushing those on the ground... It’s time to break the wheel. »

Bravo, tu viens d'être validé(e) sur TPOTA! L'équipe administrative te souhaite félicitation et se réjouit que tu ais rejoint les rangs du forum! Premièrement, un petit mot sur ta fiche : j'ai adoré, j'adore edith et ce qu'elle dégage, et j'adore comment tu l'as décrites, et la manière dont tu as posé ses ressenti etc. Bref, je suis fan !. Et à présent que tu es validé(e), tu peux dés maintenant faire tes scénarios. Nous t'invitons également à venir te recenser dans les différents registres disponibles dans cette catégorie, mais aussi à créer ta fiche de liens ici, ainsi que ton journal de bord par là. N'oublie pas également que la partie flood et jeux est le meilleur moyen de s'intégrer sur le forum. Si tu as des questions, la boite mp du staff est à ta disposition! En te souhaitant bon jeu!