⤜Manoir Yaxley, Irlande.
w/daddy
Connor, huit ans, s'avance dans la salle de réception. Tout est parfait en ce jour. Il n'y a pas une poussière qui traine, ni une trace de boue sur le beau parquet du manoir Yaxley. Les tables rondes sont revêtues de belles nappes de satin rouge sang, des chandelles flottent dans les airs et une fine musique venant d'un orchestre plus loin, ambiance le tout. L'enfant est quelque peu déstabilisé. C'est la seconde soirée où ses parents l'autorise à se montrer et il n'est guère habitué à tout ce brouhaha autour de lui. Lui qui aime son silence, tiré de l'éternelle solitude qu'il traverse à cause de son don, caché, cloitré au manoir alors que son frère et sa sœur peuvent sortir. On le bouscule alors qu'il est dans ses pensées et il se rattrape à un comptoir non loin. Il n'est décidément pas certain que sa place appartient à ce genre de lieu et de foule, mais très vite, il sent la main imposante de son père se poser sur l'une de ses épaules. Aussitôt, Connor redresse l'échine. Il ajuste les pans de son costume parfaitement taillé, ses pupilles se bloquent dans le vide. Il essaie de déterminer selon le degré de pression des doigts de son père, s'il est satisfait ou non. Après quelques secondes, il relâche son souffle. Son paternel semble être de bonne humeur. Est-ce que tu as goûté au buffet, fils ? Connor arque un sourcil, mais ne montre pas plus sa surprise. Des moments intimes avec son père, il n'en avait jamais eu et qu'il s'adresse directement à lui ainsi, sans le traiter de tous les noms, c'était quelque chose de précieux. Non, père. Sa main se soulève de son épaule et déjà, il s'éloigne de son fils. Tu devrais. Lui conseille t'il, avant de s'engager dans une conversation avec un grand homme barbu. Lorsque son père se détourne, Connor ne peut pas maitriser le sourire qui étire ses lèvres. Une douce chaleur émane au sein de sa poitrine et il reste là, planté au milieu de tous, heureux. Il ne lui en fallait pas plus, la considération de son père, quelques mots lancés prouvant son attention, c'était ce qui rendait Connor heureux. A huit ans.

⤜Manoir Yaxley, chambre de Connor.
w/golyat & père yaxley.
Connor riait aux éclats. Vêtu de sa tenue de combat blanche, il tendait de tout son bras son épée en direction de son jeune frère. S'il riait, c'était parce qu'il le voyait s'énerver. Les joues rouges du benjamin trahissait l'air impassible qu'il essayait de se donner pour contenir sa rage. Connor était mauvais gagnant, tout comme mauvais perdant et ce jour-là, il réussissait à tous les matchs encourus avec son frère depuis une bonne heure. S'il était si heureux, c'était parce que son père devait venir les observer, plus tard, durant leur entrainement. En voyant son frère se contenir autant, Connor se radoucit. Finit les rires, il alla chercher une bouteille d'eau plus loin et après en avoir pris une gorgée, la lança à son frère. Allez, concentre-toi Golyat. Père va venir nous regarder je te rappelle. Connor aimait son frère, malgré son caractère. Après tout, les deux se ressemblaient beaucoup et il était un Yaxley et Merlin seul sait ce que Connor pourrait accepter de faire pour sa famille. Alors qu'ils se combattaient à nouveau, Golyat changea légèrement sa posture. Un peu plus raide, tendue, son regard derrière son casque, ne cessait de filer dans le dos de son adversaire, laissant à Connor l'opportunité de clore un autre match vainqueur. Sa joie éclate, de nouveau. Il jette alors son épée et son casque à terre. J'ai failli y croire cette fois-ci, mais non, je te battrais toujours à l'escrime. Il lui lance un clin d’œil et c'est en faisant cela qu'il remarque alors seulement les regards appuyés de celui-ci à son adresse. Sans avoir le temps de les analyser, une violente poigne s'empare de lui et le plaque contre le mur à leur droite. Dégage moi cette couleur. Sa voix était rauque, menaçante, grondante et son regard brulant de colère. Le cœur de son fils ratait un battement avant de taper fort dans sa poitrine, alerte. Il comprenait que son don venait encore une fois de le trahir, il discernait dans le reflet des prunelles de son père que sa chevelure avait pris une teinte orange, puis grise. La main libre de son père se lève et déjà, il sait. Il ressent à l'avance la douleur de la frappe qu'il va lui être procuré. C'est comme si toutes les fois précédentes avaient laissé une empreinte sur sa peau, sur son corps, lui rappelant au moindre geste violent, la douleur ressentie d'un fils battu par son propre père. Parce que la violence du coup, en soit, pouvait être surmontable. Mais ce lien, entre père et fils, censé être immuable, fort et bon, se fragilisait à chaque déception, à chaque coup porté. Et Connor avait peur qu'un jour il ne se casse à jamais, qu'un jour, il ait dépassé tellement les bornes, que jamais plus son paternel ne veuille lui adresser la parole de nouveau. Parce qu'il était en tord, c'était ce que tout le monde pensait, n'est-ce pas ? Pourquoi à onze ans, ne réussissait-il pas à contrôler son don ? Pourquoi fallait-il qu'il soit si faible là où tout le monde l'attendait fort ? C'était de sa faute, sa seule faute. Les coups à répétitions de son père pour le lui rappeler en était la preuve. Le silence de tous ceux y assistant, appuyait cette triste vérité. Et aujourd'hui encore, son père le frappera durant une bonne heure, à mesure que son don se refuse de fonctionner malgré tous ses efforts. Et ce jour, ce lien entre eux deux, se fragilisera, encore alors que tout ce qu'il souhaitait, c'était de faire la fierté de son père.

⤜Poudlard, Tour d'Astronomie.
w/kara
Une légère brise d'été souffle ce soir là et Connor se réfugie à la tour d'Astronomie. La plus haute tour du château, son lieu de prédilection, leur lieu de prédilection. Il est quatre heures du matin et il devrait être dans ses appartements de Préfet en Chef à dormir à points fermés. Sa ronde n'était pas en cette nuit et pourtant, il était debout, sans la once de fatigue en lui. Lorsqu'il arpenta les dernières marches menant au toit, il s'arrêta un instant, humant le doux parfum de celle qu'il rejoignait. Alors qu'il s'approchait d'elle, la jolie brune se retourna. Il en profita pour s'arrêter à seulement quelques centimètres d'elle. Dans ses yeux, un air déterminé, un air sûr de lui. Dans les siens, exactement la même lueur, avec une once de malice. Et chacun attend là, que l'autre parle, en premier. C'était leur jeu de se lancer des piques, même maintenant qu'ils étaient amis. Ils aimaient chahuter ensemble, alors qu'aujourd'hui l'autre était surement la personne au monde qui le connaissait le mieux. Mais ce soir, tout était différent. Ce soir, c'était la veille de leur sortie de Poudlard. Ce serait la dernière fois qu'ils se rencontreraient en haut de cette tour. Probablement la dernière fois qu'ils pourraient ignorer le fait que leurs vies sont trop différentes pour qu'ils se côtoient. Et cela se sent, dans la tension de leurs membres réclamant le désir du contact de l'autre. Ils vibrent, ils rayonnent à la poursuite d'un rêve, d'un désir interdit. Et ce soir là, Connor glissera l'une de ses mains le long de la mâchoire de sa brune. Il appuiera de son autre main sur ses reins pour l'approcher de lui. Ils réduiront cet espace qui a toujours régné entre eux et ils s'embrasseront, goûtant les lèvres de l'autre, si désirées. Et leur embrassade durera, un certain temps. Elle aura le goût de la passion, le goût des adieux aussi. Ils s'accrocheront aux lèvres de l'autre comme jamais ils ne s'accrocheront au baiser d'un autre dans leur vie. Mais la jolie brune coupera court à l'harmonie de leurs lèvres et plantera ses prunelles chocolatées une dernière fois dans les siennes. De longues secondes passeront et elle finira finalement par tourner les talons et s'éloigner de lui. Ce sera la dernière fois que Connor verra son premier et seul amour.

⤜Terrain de Quidditch, entraînement.
w/alone.
Connor est dans les airs, bien droit sur son balais de bois. Sa batte en main, il scrute le ciel à la recherche de quelconques balles marrons. Ses nemesis, ses meilleurs amis. Les Cognards. Il les frappe avec force en étendant ses bras tandis que ses muscles se contractent afin de donner toute la puissance nécessaire. Et il file déjà à l'autre bout du terrain pour recommencer. Pour handicaper, empêcher l'ennemi. Si seulement il pouvait frapper ces soucis au loin et les voir s'éloigner de lui pour ne plus revenir et au mieux, frapper d'autres. Parce qu'il détestait se sentir seul dans ses épreuves. Le seul métamorphomage dans les environs, le seul ayant son don instable. Il ne supportait pas cela. Il ne comprenait pas la magie. Elle qui lui avait offert ce don qui pouvait pourtant être si précieux, il était un fardeau pour lui. Connor devait sans cesse redoubler d'attention afin de ne pas faire fluctuer de différentes couleurs ses cheveux, ses sourcils. C'était là que son don se représentait le plus dans son instabilité. Perdu dans ses soucis, seul dans le ciel, son équipe prend une pause. Il préfère vaguer, sur son balais, en haut. Plus haut que la terre où réside tous ses soucis. Mais ses pensées l'angoissent et il se rend compte, bien trop tard, qu'il est en train d'hyperventiler. Sa gorge se serre et l'air qu'il expulse de ses poumons a du mal à sortir. Pire, à chaque respiration, il s’étouffe un peu plus encore. Une main sur le balais, l'autre sur son torse, il se répète toutes ses techniques. Parce que oui, ce n'est pas la première fois que cela arrive. Enfant, les crises d'angoisses ne cessaient de s'amuser de lui, venant l’étouffer, vilement, en plein milieu de la nuit. Respire Connor. Garde la tête haute. Oublie tes angoisses, oublie tes peurs. Respire Connor. Le brun perd de l'altitude à mesure qu'il suffoque. Il a envie de crier, il a envie de se débattre contre ses démons. Mais ceux-ci restent accrochés à sa gorge, leurs deux mains féroces la serrant de toutes leurs forces. Ils rient, il en est certain. Ils ricanent tel des hyènes vicieuse de leur proie. Et Connor suffoque, encore et encore. L'air lui manque à mesure que les secondes qui paraissent éternelles, passent. A un mètre du sol, il y saute, laissant son balais tomber à terre sans y faire attention. On pourrait croire qu'il est sous un mauvais sort, qu'on se joue de lui. Mais le propre ennemi de Connor, c'est lui-même. C'est ses angoisses qui se jouent de lui, qui viennent, lui enserrer la gorge de leurs viles mains. Et personne n'est là pour l'aider. Non. Personne ne le voit parce que personne n'est sur le terrain. Ils sont plus loin, à parler de tactique, à rire ensemble. Et Connor il meurt, à petit feu, il a sa vision qui se brouille et un bruit sifflant lorsqu'il essaie d'avoir un peu d'air désormais. Connor est seul. Seul avec lui-même, ses angoisses, ses démons. Comme à son habitude. Et il s'en veut, il s'énerve. Contre lui-même, contre sa vie, son existence toute entière qui n'a cessé d'être un gachis en tout point.

Bravo, tu viens d'être validé(e) sur TPOTA! L'équipe administrative te souhaite félicitation et se réjouit que tu ais rejoint les rangs du forum! Premièrement, un petit mot sur ta fiche : bon mise à part le fait que connor est un poil trop proche d'alix ton personnage est vraiment bien pensé et bien rédigé, j'aime beaucoup ! . Et à présent que tu es validé(e), tu peux dés maintenant faire tes scénarios. Nous t'invitons également à venir te recenser dans les différents registres disponibles dans cette catégorie, mais aussi à créer ta fiche de liens ici, ainsi que ton journal de bord par là. N'oublie pas également que la partie flood et jeux est le meilleur moyen de s'intégrer sur le forum. Si tu as des questions, la boite mp du staff est à ta disposition! En te souhaitant bon jeu!